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Le 8ème Rugiss' Hand
28 avril 2008

Mon épopée à Mulhouse

Salut, c’est moi CIGGY la Cigogne.Comme vous le savez, j’ai la chance de suivre l’équipe du SELESTAT Handball depuis longtemps maintenant. Et quel bonheur quand on m’a demandé de suivre mon équipe à Mulhouse pour la phase finale de la Coupe de France 2008.

 

 

Je suis heureuse car ce n’est pas tous les jours que nous jouons pour une place de finaliste. Ah je me rappelle l’année 1995 lorsque nous avions joué contre l’OM Vitrole. Quel match, quelle ambiance ! On ne pouvait pas rêver mieux. Et ça, tous les anciens vous le diront ; revivre cet événement ça ne peut être qu'une fête, une belle fête.

La fête, pour tout le centre Alsace, voire l’Alsace entière. C’est sûr ! C’est pourquoi le club nous a concocté à tous les supporters un tee shirt Collector. Je me suis empressée de prendre le mien. Je serai fière de montrer nx20080427_DNA014087otre beau maillot violet pendant tout le match. Même si j’ai du mal, je prends place dans le bus. Je ne veux pas manquer le voyage avec les supporters. C'est-à-dire que je prends beaucoup de place avec mon arrière train et mes longues jambes. Il faut aussi que je fasse attention à mes plumes. Je dois être présentable. J’ai tout de même une mission à respecter avant, pendant, et après le match, je ne veux pas faire déshonneur à l’Alsace en ce jour de fête.

Nous arrivons enfin à Mulhouse et je dois vite m’éclipser du groupe et commencer ma mission. Moi aussi j’ai peur car être au milieu de la salle entourée de 2000 spectateurs m’impressionne. Un petit bonjour à gauche, un coucou à droite, un clin d’œil aux dirigeants de la FFHand. Et c’est partit ! Et puis tout à coup je me retrouve bec à bec devant la coupe. La COUPE de France et là je me rends compte de l’enjeu de la journée pour notre club : Gagner contre Paris et jouer la finale nous permettraient de pouvoir espérer la soulever ! La pression monte. Mais je repars, un coucou de plus par ici puis je me dirige vers le coin des supporters de Montpellier. Quel mérite, ils sont partis vendredi soir à 22h pour voir jouer leur équipe fétiche. Je leur fais de grands signes et là : la cinquantaine de supporters Montpelliérains me faitune ovation du tonnerre. Sympa. Ils sont vraiment sympas. Je suis touchée…La cigogne va rougir !

Bon malgré tout, je ne peux m’attarder car la présentation des équipes va commencer. Je me présente au centre du terrain comme à mon habitude (privilège de cigogne). Les équipes vont rentrer sur l’aire de jeux et autre privilège que j’apprécie, c’est de taper dans les mains des joueurs. J’ai le sentiment de leur donner un peu de force pour le match. Ce n’est peut être qu’une illusion mais si ça leur permet de ‘’voler’’ vers la victoire…..

J’ai le cœur qui bat la chamade, je jette un coup d’œil sur la tribune de Sélestat, les supporters IMG_3874sont chauds comme la braise comme à leur habitude et par après, j’irai les rejoindre afin de vivre l’évènement avec eux. Car ils sont extraordinaires. Il faut les voir au cosec ou même en déplacement. C’est la folie, que dis-je la furie… Ça y est, ils entrent un après l’autre. Entre Mika Robin puis Radek Motlick puis les un après les autres et enfin pour finir Michal Baran et comme prévu chacun me frappe dans la main. La tension est palpable et je sens que la pression est forte. Arrivent les joueurs Parisiens avec un visage fermé et oh surprise, alors que je m’apprête à leur taper dans la main à eux aussi, ils ne le font pas ! Je suis un peu déçue. C’est pas sympa. Mais bon : le match va commencer, je rejoins les supporters et je vais les encourager jusqu’à en perdre mon souffle... Foi de supporter !

C’est parti. Et là surprise, dès les premières minutes, ils font erreurs sur erreurs. On a beau les encourager, donner de la voix, crier, hurler ; rien n'y fait ! Ils n’y arrivent pas, ils balbutient leur handball, oublient les fondamentaux. Je voudrais bien voler à leur secours mais je n’ai pas le droit de leur filer le moindre coup de pâte. Enfin ! Ce n’est que moi ! Une petite cigogne….

Cis0003d01_20080427_BR’est horrible, moins 8 à la mi-temps. On est parti pour prendre une br… une fessée. Allez, Ciggy va prendre la température. Les mines sont défaites, les yeux des supporters un peu désabusés... Le rêve s’envole doucement et l’on ne voit pas comment l’équipe peut refaire surface et encore moins gagner. Tout le monde reprend sa place, moi aussi. Et le calvaire continue et l’écart est porté à la 40ème à -11. La messe est dite !

Malgré cela, tous les supporters continuent à donner de la voix et par bonheur les20080427_DNA015108 mouches ont changé d’âne et nos Sélestadiens se mettent à bien jouer, à marquer ! Et nous revoilà à chanter de plus belle, relayés par nos alliés d’un week-end : les Montpelliérains. Le match pour Sélestat à démarré et Paris se voit infliger un 6-0. Ils perdent pieds à leur tour. Nous pouvons y croire encore. Nous ne sommes qu’à moins deux à 3 minutes du coup de sifflet final. Ils vont le faire !!!

Mais Paris résiste et réussi à garder ses distances. Ciggy la cigogne est triste, tous les violets aussi. Fin de l’aventure ! Score du match : Paris 33- Sélestat 30.

Bien sûr que je suis triste ! Mais il faut un vainqueur et un vaincu. Le SAHB n’a joué que vingt minutes. Il en manque quarante pour espérer gagner.

Maintenant, il me reste à reprendre du poil de la bête et animer à ma manière l’entre-deux match. Et on recommence, un coucou aux enfants dex20080427_DNA015228 Christian O, un bonjour à d’autres jeunes, un petit bond de cigogne pour amuser la galerie… Je retourne faire un coucou aux supporters des Blue Fox et me mêle à eux. Je teste un peu les tambours, je brandis leur écharpe et chante un moment avec eux… Puis, je redescends sur le terrain quand tout à coup un "renard bleu’’ s’approche de moi ! C’est la mascotte du Ma-hb ! Là, c’est le coup de foudre ! On ne sépare plus, on va à gauche à droite, on salue ensemble.IMG_3884 Puis les responsables de l’organisation nous invitent à une danse imprévue accompagnés de jolies Brésiliennes. Je ne suis pas sûr qu’en tant que cigogne, je sois vraiment à la hauteur car à part faire de grands cercles dans le ciel, la danse et moi ça fait deux. Et puis le ridicule ne tue pas. J’avais même un point commun avec les danseuses Brésiliennes: de longues jambes effilées.

Tout a une fin, je me ressaisi car la deuxième demi finale v20080427_DNA015107a commencer entre Montpellier et Ivry. C’est presque une finale avant l’heure. Il va sans dire que nos supporters vont encourager Montpellier. C’est un juste retour des choses puisqu’ils ont fait de même pour nos joueurs. C’est une sorte d’alliance de circonstance. Nous remettons le couvert dès le début du match, nous chantons, nous crions, on encourage autant qu’on peu ! C’est la fête, c’est ainsi que nous vivons ce week-end qui nous est offert à Mulhouse. Il faut savoir profiter des bonnes choses. On s’en donne à cœur joie. On communie avec les supporters des Blue Fox, nous tambourinons d’un seul tambour, nous chantons d’une seule voix… Ce sera Montpellier qui gagnera sa demi-finale après un beau combat contre Ivry. (34- 32) Les Ivryens n’ont pas déméritéselle_est_a_nous.

Le lendemain, se sera la même fête pour tous ! Les Montpelliérains gagneront la finale contre un Paris accrocheur jusqu’au bout. Score du match : Ma-hb 28- Paris 26.

La joie des en_finalejoueurs fut à la hauteur de leurs objectifs. La cinquantaine de supporters des Blue fox venue de Provence pourra même soulever la coupe prêtée par les joueurs. Nous les applaudissons et partageons leur joie. Soudain ces mêmes ‘’fadas’’ (termes du sud) nous ovationnent une dernière fois en criant d’une seule voie : ‘’violet, violet…’’ et nous leur rendons un ‘’Montpellier, Montpellier..’’

allez_selestatC’est ainsi que se referme la page de la coupe de France 2008. Malgré la tristesse de la défaite en demi. Moi Ciggy, au nom de tous les supporters, je vous remercie pour toutes les joies occasionnées par cette aventure menée jusqu’au ‘’final 4’’ Faites nous rêver encore et encore et vous aurez toujours un huitième homme derrière vous ! Quand à moi, je retourne dans mon nid me remettre de mes émotions.

                                                                                                                     Ciggy, La cigogne

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