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Le 8ème Rugiss' Hand
30 mars 2009

Nous serons toujours là !

ph1         Si le Sélestat Alsace Handball doit descendre en D2, il ne pourra en aucun cas incriminer un manque de soutien de ses supporters. Samedi soir, les Violets se sont rendus à Chambéry pour encourager leur équipe. Et malgré la défaite, ils ont su, une fois de plus, se faire entendre.


11h50
Le rendez-vous n'est prévu qu'à midi, place de la gare, mais les 35 supporters sélestadiens sont déjà là. Grosse caisses, tambours et casquettes sont sortis, prêts à être chargés dans le bus... qui arrive quelques minutes plus tard. Michaël, un des deux conducteurs, attend que chacun prenne place pour indiquer, un grand sourire aux lèvres : « Nous avons 540 kilomètres pour aller jusqu'à Chambéry, soit environ six heures de route. Une pause pipi est prévue un peu avant Yverdon (Suisse). Et je vous annonce que Chambéry va prendre une "tollée" monumentale ». Ce pronostic a pour effet de provoquer des clameurs de trompettes de la part des Violets, qui entonnent le célèbre refrain : « Il est vraiment, il est vraiment... » La journée commence bien.

12h272009_03_28_Chamb_ry_019
C'est l'anniversaire de Gilles aujourd'hui. Pour l'occasion, ses camarades lui offrent des chocolats et... une fausse dent. « L'an dernier, lors du déplacement à Dunkerque, qui est survenu le lendemain de mon anniversaire, j'ai perdu une dent », raconte Gilles. Les Violets n'ont pas oublié cette péripétie et le lui rappellent à leur façon. Plus pragmatique, une petite fille s'étonne : « Mais il faut aller chercher des bougies ! »

Ph412h52
Après avoir récupéré Christiane et Monique à Colmar, le bus poursuit sa route. Michaël, qui a laissé le volant à Claude pour la première partie du trajet, propose de jouer à un blindtest. Les dessins animés précèdent les séries et films. La rangée de gauche ne laisse aucun chance à la rangée de droite. Puis Jean-Claude Neubrand, président des Violets, informe l'assistance qu'il a reçu un appel de Pierre Marilleau, l'ancien président des Fondus, le club de supporters de Chambéry. « Il ne pourra pas être là ce soir, mais il vous passe le bonjour. » Quelques minutes plus tard, sous la direction de Cloé, 5 ans et demi et micro en main, les jeunes filles présentes dans le bus lancent les premiers encouragements. « Quand le virage se met à chanter... »

15h07
L'heure de la première pause pipi. Certains en profitent également pour fumer une cigarette et/ou boire un café. S'arrêter permet surtout de se dégourdir les jambes et respirer un air frais, ce qui vaut cette remarque de Pierre : « En Suisse, ils n'ont pas plus chaud que chez nous ». Et la petite bruine qui tombe à Yverdon n'est pas là pour arranger les choses. Une grosse demi-heure plus tard, il est temps de repartir. « Nous sommes à 157 kilomètres de Chambéry », annonce Michaël, qui propose cette fois de regarder un film. « Ouiiiii ! », s'exclament les enfants. Ce sera O'Brother, avec Georges Clooney.

16h48
Le film est momentanément interrompu par Michaël, qui a relayé Claude au volant du bus. « Mesdames et messieurs, nous sommes perdus. Mais rassurez-vous, nous avons le temps. » Une voiture dans le fossé, quelques kilomètres plus loin, laisse supposer que son conducteur s'est lui aussi perdu. « Y'a-t-il un chauffeur dans le bus ? », lance une voix, au fond du car. Michaël se fait gentiment chambrer pendant que Claude essaie de retrouver la route sur une carte. Une fois la direction d'Annecy retrouvée, il faut rebrousser chemin à Frangy, pour cause de carnaval. Décidément... « Avec les déviations et les interdictions aux poids lourds, la route indiquée par le GPS n'est plus la bonne », souligne Michaël.
Pour son premier déplacement, Simone est servie. Elle qui n'assiste d'ordinaire qu'aux rencontres à domicile, s'est cette fois laissée convaincre par sa fille. « J'aime bien voir jouer l'équipe. Et je vais pouvoir découvrir la nouvelle salle de Chambéry », le Phare, ouverte au public depuis février.
Pendant ce temps, Cloé continue ses encouragements. La jeune fille a de la ressource, un sacré tempérament et des idées plein la tête. Lors du dernier déplacement, à Montpellier, son père Rémy, lui aussi du voyage, a retrouvé dans son sac une petite statue de la Vierge Marie et un flacon d'eau bénite que lui avait donné sa grand-mère. Cloé serait-elle superstitieuse ?

18h50
Après une deuxième pause à Annecy, c'est l'arrivée à Chambéry. Les premiers « Violets, violets » retentissent. Tambourins à la main, les supporters s'acheminent vers le Phare où la pose est prise pour la photo souvenir. Le Phare, magnifique salle de 4600 places, ne laisse pas insensible les supporters sélestadiens. « D'en-bas, c'est encore plus impressionnant », assure Frédéric, alias Ciggy la cigogne. Les joueurs du SAHB sont à l'échauffement, Michal Baran adresse aux supporters un petit signe de la main.

19h50
Les joueurs pénètrent sur le parquet pour la présentation des équipes. Les Sélestadiens sont les premiers, largement applaudis par leurs supporters. Côté chambérien, le premier à entrer n'est autre que Mickaël Robin, l'ancien gardien du SAHB. Lui aussi a droit aux faveurs des Violets. Le match démarre. Après neuf minutes, Sélestat mène 7-3. Les « Allez Sélestat » répondent aux « Violets, violets ». De toute façon, les supporters le savent : pour se faire entendre dans cette salle aux dimensions si éloignées de celles du Cosec, il faut crier très fort. Après 20 minutes de jeu, le SAHB est toujours dans le coup, et le supporters aussi, emmenés par Frédéric et son mégaphone. D'ailleurs le speaker chambérien tance un peu les Fondus : « Ah, on les entend les supporters de Sélestat ! »

20h35
C'est la mi-temps. Sélestat n'accuse que deux buts de retard, mais pour Dominique, il n'y a guère d'espoir. « Je pense qu'ils ont beaucoup donné en première période. Je n'y crois pas trop. Mais c'est quand même une bonne surprise de les voir tenir. De toute façon, je vais continuer à les encourager. » Monique est beaucoup plus optimiste en revanche : « Ils se débrouillent très bien et vont bientôt revenir. Sélestat a déjà battu Chambéry à plusieurs reprises par le passé ». « Franchement, ils ne méritent pas leur dernière place », affirme Simone.

PH6

21h24
Sélestat a tenu, Sélestat s'est battu, mais Sélestat a perdu. Les joueurs saluent malgré tout leurs supporters depuis le parquet. Mickaël Robin est également applaudi, mais ne viendra pas saluer ses anciens supporters, à leur grand regret. Jean-Luc Le Gall monte carrément en tribune pour remercier les Violets d'être venus encourager l'équipe et pour savoir si le voyage aller s'est bien passé.
Pour Stéphane, Christelle et Raphaëlle, supporters chambériens placés juste à côté des Violets, le match aura pris des allures de calvaire. « C'est impressionnant. Ils nous ont fêlé les tympans. Ils n'ont pas un CD à vendre ? En tout cas, si on veut embêter quelqu'un, on les loue et on les place sous la fenêtre. »
Lors de cette rencontre, Caroline aura appris que tout a un coût. La supportrice sélestadienne a laissé sa voix quelque part dans le Phare. « J'ai l'habitude. Mais il faut que je la récupère avant la semaine prochaine », explique-t-elle dans un râle. Frédéric est conscient que le club devrait évoluer en D2 l'an prochain. « Mais on sera toujours là, c'est certain. »

2009_03_28_Chamb_ry_11622h03
Le bus est sur le point de quitter Chambéry. Soudain, une tête surgit par une des portes. Bastien Arnaud, un des joueurs, vient à son tour remercier les supporters d'avoir fait le déplacement. Puis Julien Ramel fait également son apparition. Il est rapidement trusté par les jeunes filles pour une séance photo. Après quelques minutes de discussion, il est temps de rentrer. Jürgen et Nils distribuent boissons et gâteaux pendant que Claude, le conducteur, se prend pour Luis Mariano. Ceux qui n'ont pas sommeil ouvrent un livre, un magazine ou un journal. Les autres tentent de se constituer des oreillers de fortune avec ce qui leur passe sous la main.

2h30
Même si l'heure affichée dans le bus est 2h30, il est en réalité 3h30. Le passage à l'heure d'été est officiel. A ce moment-là, rares sont ceux qui en ont conscience. La grande majorité du bus est plongée dans les bras de Morphée. Marjorie et Frédéric se sont rapprochés des conducteurs pour discuter un peu. « D'habitude, c'est toujours un peu plus bruyant au fond. Là, on ne les entend pas », glisse Frédéric avec un sourire. « C'est bien de pouvoir faire un peu connaissance », indique Claude. Pour Michaël, qui a davantage l'habitude de conduire les joueurs, c'est une ambiance un peu différente. « Une fois qu'ils ont mangé, les joueurs dorment. En général, ils partent en car-couchette. »

4h45
Il est bientôt 5h (nouvelle heure) et le bus rejoint la gare, seize heures après l'avoir quittée. Le matériel est rapidement déchargé, chacun ayant hâte d'aller se coucher. Dès samedi, au Cosec, tous seront de nouveau sur le pont... pour la venue de Nantes.

Florent_Estival

 

Sources des DNA du 30/03/09Roelly_bijouterie
par notre ami
Florent Estivals

Auberge_Paix

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