Sélestat lance sa saison
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Germain Spatz a apprécié. Celui qui créa le club sélestadien il y a 42 ans et dont il fut président jusqu'à ce début de saison, fêté par un gymnase Eugène-Griesmar chaud-bouillant, a reçu samedi le plus beau cadeau dont il pouvait rêver : un succès sur Mulhouse (30-26).
On ne peut parler de faux départ dans la mesure où se coltiner, d'entrée de jeu et chez lui, un des favoris du championnat n'a rien de confortable. Mais après son revers à Saint-Cyr huit jours plus tôt, le Sélestat Alsace handball se devait de sortir des starting-blocks, samedi soir, à l'occasion de la venue du voisin mulhousien.
« Ce championnat ne se jouera sans doute pas sur les confrontations directes entre équipes amenées à tenir les premiers rôles, confie d'ailleurs Jean-Luc Le Gall, l'entraîneur bas-rhinois. Il se décidera, en revanche, sur des rencontres comme celle de ce week-end. Comme celle qu'on jouera dimanche prochain à Angers... »
« On ne se remet que rarement d'une telle course-poursuite »
Le message du coach sélestadien est visiblement passé. Face à une formation mulhousienne débordée d'entrée de jeu (7-1 à la 8e), le SAHB a fait montre de belles qualités, morales notamment.
« Il va falloir se souvenir, dès demain (ndlr : aujourd'hui), pourquoi nous avons décroché un tel résultat. Nous n'avons pas toujours été brillants dans le jeu, mais nous avons été présents dans le combat, physiquement et moralement. »
Jean-Paul Billig, de son côté, ne dit pas autre chose, même si l'entraîneur haut-rhinois regrette cette entame ratée. « Nous savions qu'on ne gagnerait pas en venant la fleur au fusil, mais je ne m'attendais pas à un tel début de match. Les Sélestadiens sont en totale réussite et rien ne nous souri (trois poteaux notamment). Dans la foulée, nous perdons trop de duels en défense. A la pause, c'était pratiquement devenu mission impossible dans la mesure où on ne se remet que rarement d'une telle course poursuite. »
« Ce groupe se doit d'être ambitieux »
Les Mulhousiens, malgré la seconde période de Motlik ou les coups de boutoir de David Schneider, ne s'en remettront pas. « Le bon côté de l'histoire, continue le technicien du MHSA, c'est que, même malmenés, les joueurs n'ont jamais rien lâchés. »
Les Sélestadiens non plus qui, portés par Franck et Salami, firent ce qu'on attendait d'eux. Le résultat d'une semaine « musclée et tendue » pour Jean-Luc Le Gall, lequel estime que « Ce match n'a finalement pas été plus dur que nos derniers entraînements... »
L'intéressant dans l'histoire est que cette toute jeune formation sélestadienne dispose visiblement d'une grande marge de progression. « Cette équipe est perfectible, elle peut s'améliorer à tous les niveaux. Il lui faut le temps de se construire et cela risque de prendre quelques matches encore. Mais les joueurs ont montré qu'ils étaient capables de jouer et de gagner de telles rencontres. Pour moi, ce groupe se doit d'être ambitieux, je suis sûr qu'il en a les moyens. »
Les entraînement à venir promettent ainsi de ne rien envier aux derniers.
« De la compétence, mais d'abord du combat »
« La D2, c'est d'abord du combat. De la compétence bien sûr, mais d'abord du combat. On ne doit pas se satisfaire de ce qu'on a fait samedi parce que, je le répète, hormis durant les dix premières minutes, on a présenté un jeu plutôt chaotique. On a plutôt bien fait notre travail, mais on doit devenir plus fort encore, physiquement et handballistiquement. »
Et tout ça dès la fin de cette semaine, à l'occasion d'un déplacement à Angers n'ayant rien d'une partie de plaisir. « Il suffit de jeter un coup d'oeil au classement (deux équipes à deux victoires, deux à deux défaites, toutes les autres au milieu) pour bien se rendre compte que rien ne sera facile cette saison. »
Dans le même temps, Mulhouse accueillera Villeurbanne, qui vient de battre Saint-Cyr. Loin d'être évident, là aussi...