Besançon sans complexe !
Aujourd'hui président d'une ES Besançon qui accueille Sélestat lors de la 4e journée de Pro D2, Christophe Vichot a longtemps fait le bonheur d'un SC Sélestat qu'il n'a pas oublié. Il vivra, ce vendredi, une soirée un peu particulière.
Après avoir été
à deux doigts de mettre la clé sous le paillasson, l'ES Besançon
version masculins s'est refait une petite santé. Tant financièrement que
sportivement.
A son arrivée, il y a deux ans, à la
présidence du club bisontin, là où il a fait ses premières armes en tant
que joueur, Frédéric Vichot avait hérité d'une maison en ruine. « Le
club était en cessation de paiement et il n'y avait plus grand monde
pour s'en occuper. Il a fallu tout reconstruire, se saborder
sportivement pour se sauver financièrement. »
L'ESB passa ainsi
deux années douloureuses en D2, obligée au bout du compte de (re)passer
par la case nationale. Une saison seulement. « Le malheur des uns a fait
notre bonheur, enchaîne le président bisontin, un de ceux ayant écrit
l'histoire du handball... sélestadien. Le basket disparu, nous avons
hérité de structures intéressantes comme le Palais des sports qui nous
ont aidé à nous refaire une santé. »
« Ce serait Noël... »
Retour en D2 donc avec, pour ambition, de s'y faire sa place. «
L'objectif est, dans un premier temps, de pérenniser le club à ce niveau
de performance sans le mettre en péril. Nous sommes sur la bonne voie. »
Battus à Mulhouse puis à Aix après s'être défait de Semur,
l'ancien Mulhousien Yann Thirion et ses coéquipiers savent que le
maintien passe par des victoires à domicile. Et Sélestat fait, comme les
autres, partie de ceux qu'ils entendent accrocher à leur tableau de
chasse.
« Je suis Sélestat depuis toujours, lâche Christophe Vichot
qui porta le maillot violet de 1990 à 1993. Et je souhaite vraiment que
le SCS -pardon, comment dit-on aujourd'hui ? - retrouve l'élite. Ce
serait Noël, finalement, s'il montait en ne perdant que deux rencontres,
face à nous, et si nous nous maintenions... »
« Nous joueront crânement notre chance »
Grand copain de François Berthier, Vincent Momper ou Marc Faveeux,
l'ancien pivot sélestadien sait cependant que rien ne sera aisé ce
vendredi. D'autant que Fernandez et Decaudin, touchés à Aix, sont
incertains.
« On a joué le SAHB -c'est bien ça, hein ? - en amical
(défaite 31-26 au CSI) et Aix en championnat. Je joue Sélestat pour la
montée parce que c'est la meilleure équipe, handballistiquement et
collectivement. Et il y a de sacrés joueurs dans cette formation-là
comme Ostarcevic. Mais nous n'avons aucun complexe à faire. Nous
jouerons crânement notre chance. Comme le dit notre devise :
"Franc-Comtois rends-toi ! Nenni ma foi..." »
Source DNA du jour