« Une autre dimension ! »
Depuis quelques mois, les événements se sont enchaînés pour le Strasbourgeois Antoine Gutfreund : son bac ES en poche, les premiers Jeux olympiques de la jeunesse avec l'équipe de France cet été à Singapour, et puis... ses premiers pas au centre de formation de Montpellier.
Antoine Gutfreund est le premier à le reconnaître :
Montpellier « c'est une autre dimension », avec un suivi individuel des
joueurs et surtout des exigences beaucoup plus poussées, notamment au
niveau du physique.
« C'est encore plus professionnel qu'avant,
insiste le Strasbourgeois. On a quatre séances de physique par semaine.
Pour moi, ça change, car à Sélestat j'étais encore en Terminale. Donc,
je n'avais pas autant le temps de faire des exercices. »
« D'être en jeu avec Guigou, Karabatic... c'est énorme ! »
Et puis Montpellier, c'est aussi l'occasion de côtoyer de
grands joueurs professionnels. Ce qu'il a pu vivre l'espace de quelques
minutes dès la première journée de championnat face à Cesson.
« Patrice
Canayer (le coach du MAHB, ndlr) m'a dit de m'entraîner avec eux la
veille et c'est venu précipitamment. J'étais très honoré, savoure le
Bas-Rhinois. D'être en jeu avec Guigou, Karabatic... c'est énorme ! »
Même si ses statistiques ont mis en avant l'ampleur du travail qu'il lui
reste à réaliser. « La salle pleine, ce n'est pas facile à gérer, et de
faire zéro sur deux aux tirs, ça m'a montré que j'ai encore du
boulot. »
Le Bac avant Montpellier
Imprégné de la passion de sa mère depuis son plus jeune
âge, Antoine Gutfreund n'a jamais cessé sa progression depuis la
signature de sa toute première licence à la Robertsau, à seulement six
ans.
Après dix années passées à l'ASL, il décline le projet de
Patrice Canayer, en 2009, pour intégrer Sélestat avec la possibilité de
jouer quelques matches en D2 et surtout de pouvoir passer son Bac en
Alsace.
Diplôme en poche, l'opportunité d'intégrer le centre de
formation héraultais était plus difficile à refuser. Antoine Gutfreund
s'est laissé séduire et s'est inscrit dans une formation STAPS à
Montpellier, qui propose un aménagement pour concilier études et centre
de formation.
« Pas toujours facile d'être loin de chez soi »
« Ce n'est pas toujours facile d'être loin de chez soi,
admet-il. Mais je n'ai pas du tout eu de problème d'intégration. J'avais
déjà des amis au centre de formation et plusieurs joueurs recrutés
étaient en équipe de France. »
« Et puis la N1 (championnat dans
lequel évolue la réserve, ndlr) me correspond bien en ce moment. La D2,
c'était encore un peu trop haut pour moi, donc j'ai trouvé plus
intéressant d'avoir du temps du jeu. Il y a peu de concurrence à mon
poste d'arrière droit. J'aimerais bien, déjà, prendre une place
importante au sein de l'équipe réserve et devenir un pilier. »
Antoine
Gutfreund ne cache pas ses ambitions et son envie de progresser pour
continuer son ascension et vivre des expériences enrichissantes comme
celle des Jeux olympiques de la jeunesse cet été avec l'équipe de France
à Singapour, d'où il est rentré médaillé.
« Inoubliable ! »
« Une médaille de bronze, c'est toujours important. Mais
on avait vraiment une équipe pour être champions. Perdre d'un but en
demi-finale, c'est dommage, regrette-t-il. Après, sur le plan humain,
c'est énorme. Avec une délégation de 3 600 athlètes et le contexte
Singapour : inoubliable ! »
En lice toute cette semaine au tournoi
Pierre Tiby avec les jeunes espoirs français, Antoine Gutfreund a assis
sa place de titulaire au cours des trois dernières années. Ambitieux, il
ne devrait pas manquer de se faire remarquer à Montpellier.
Thomas Bourgois
Source DNA.