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Le 8ème Rugiss' Hand
15 décembre 2010

Souvenirs, souvenirs...

   

Semaine_sp_ciale

    J-3

   

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        C'est à un baisser de rideau détonnant que les amateurs de handball alsacien sont conviés samedi. Un derby entre le leader sélestadien et son dauphin mulhousien qui, étonnamment, n'a pas beaucoup de précédants.

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           Aussi curieux que cela peut paraître, Mulhousiens et Sélestadiens n'ont pas passé leur temps à se défier depuis l'avènement des uns puis des autres au plus haut niveau.
Souvent adversaires en Coupe - de France ou d'Alsace -, Haut et Bas-Rhinois n'ont que très peu eu à en découdre en championnat.
          « S'il y a souvent eu concurrence, c'est plus entre le SCS d'alors et le RC Strasbourg, se souvient François Berthier, joueur (le Franc-Comtois est arrivé en 1983) puis entraîneur du club sélestadien. Quelle que soit la catégorie d'âge, il n'était pas question de perdre contre le Racing. C'était au demeurant plus une guerre entre dirigeants qu'entre joueurs ou entraîneurs. A cette époque, les Mulhousiens étaient plus dans une problématique de fusion, l'ASCA Wittelsheim n'étant pas encore ce qu'elle allait devenir. »

« Des rencontres épiques »

           Les plus anciens se souviennent avoir affronté l'ASPTT Mulhouse dans les années 70, quand le FCM évoluait en Nationale 1. C'est une vingtaine d'année plus tard que les deux clubs se croisèrent, les Sélestadiens poursuivant leur ascension quand les Mulhousiens entamaient leur déclin. C'était en Division 1 lors de la saison 92/93.
          « Mon premier derby reste un souvenir cuisant, continue l'actuel coach de Saint-Cyr-sur-Loire (9e en LNH). On avait débuté la saison en laminant Bordeaux, on en a pris 10 à Mulhouse le week-end suivant (29-19). Valencic (le gardien yougoslave du MSA) nous avait fait pleurer... »
          Sélestat allait prendre sa revanche dans sa salle au match retour (21-19), mais les deux équipes allaient rejoindre la N1b en fin de saison.
         L'année suivante, celle de la remontée pour le SCS, les "violets" se défaisaient par deux fois des Haut-Rhinois (18-23 puis 33-19 et neuf buts du pivot sélestadien). C'est la dernière fois que les deux formations en décousaient en championnat.
        « Après la disparition du RCS (en 1995), c'est l'ASCA qui est devenu l'adversaire préféré de Sélestat. Mais c'était en Coupe, le SCS évoluant en D1, quand Wittelsheim jouait en D2. Et il y a eu quelques rencontres épiques. Je me souviens d'une finale que nous avions gagnée, mais où Issam Tej avait écopé d'un carton rouge pour s'être frotté d'un peu trop près à Jiri Piroch. Résultat des courses, nous avions dû nous passer de notre pivot pour les deux premiers matches de championnat de la saison suivante. »

« Un grand rayon de soleil »

       Vu de loin, mais suivi de près, la rencontre de ce samedi ne laisse pas "Maya" Berthier indifférent, bien au contraire. « C'est rafraîchissant pour le handball alsacien, un grand rayon de soleil, d'autant que ce n'est pas qu'un simple derby, mais qu'il y a enjeu. Ce match me fait penser aux Racing - Sélestat d'avant, sauf qu'il donne comme une impression de Sélestat -... Sélestat (allusion aux anciens "violets" - Martin, Gallote, Ighirri et Boillaud - évoluant au MHSA). »
      « Ça va être un vrai match avec une vraie ambiance. Le côté émotif risque de beaucoup jouer. Je suis de cœur sélestadien et je vois bien le SAHB l'emporter d'autant que c'est, cette saison, une équipe solide et complète à laquelle il ne manque pas grand chose pour jouer un rôle en... L1. Mais Mulhouse aura son mot à dire. Cette équipe a grandi, elle possède enfin un banc intéressant et est composée de joueurs qui se sont remis en cause avec bonheur. C'est vraiment le genre de rencontre qui ne peut que faire du bien au handball alsacien. »

Bertrand Hoffer en face

         Autre ancien du SCS, Bertrand Hoffer a la particularité d'avoir porté les maillots du FCM (96/97) puis de l'ASCA (97/2000) après avoir défendu les buts sélestadiens durant 10 ans.
         De ses années haut-rhinoises, l'ancien France A' retient une fin de carrière en douceur « qui m'a notamment permis de rencontrer Lossif Idir ». En creusant un peu, on arrive à lui faire raconter une anecdote, de celles qu'on ne relate que plus tard.
« La veille d'une demi-finale de Coupe d'Alsace (c'était en 2000), nous avions dîné, Stéphane Schmidt, Marc Wiltberger (tous deux à Sélestat) et moi. Le lendemain, j'avais été plutôt bon, eux pas et l'ASCA s'était imposée (29-28 après prolongation). Pour se dédouaner, les deux n'ont cessé de m'accuser de les avoir poussés à un peu trop boire. Faux, bien entendu... »

A.V
Source Dna

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