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Le 8ème Rugiss' Hand
13 mai 2011

Christian Omeyer n’aura jamais d’équivalent à Sélestat

Après avoir porté pendant 17 ans le maillot de Sélestat, soit exactement la moitié de son âge, Christian Omeyer s’apprête à écrire le mot fin d’une carrière d’une incroyable fidélité au même club.
 
Christian Omeyer savoure ses derniers instants sur le parquet avant de s’engager sur une autre voie tout aussi passionnante en tant que directeur sportif du club. Photo Denis Werwer 

         Dans ses veines, il doit couler un sang violet. Et sous ce maillot, qu’il porte cette saison pour la dix-septième année d’affilée, bat le cœur de Sélestat. Car s’il y a un joueur qui symbolise parfaitement le club du centre Alsace, c’est bien Christian Omeyer. S’imaginait-il faire un tel chemin en arrivant en 1994 au centre de formation du SC Sélestat d’alors en compagnie de son frère Thierry ? Toujours est-il que dix-sept ans plus tard, il est la figure emblématique d’un club avec lequel il a évolué au plus haut niveau français pendant onze années d’affilée.

Seul Montpellier ne lui a jamais réussi

         Et c’est justement l’entrée dans ce grand monde qui reste l’un de ses souvenirs les plus marquants. « C’était en septembre 97. On accueillait le champion de France Ivry pour notre premier match en D1. Notre entraîneur Radu Voina avait affiché un article de l’Equipe dans les vestiaires qui nous présentait comme une proie facile. On est monté sur le terrain comme des morts de faim et on a réussi à faire match nul avec le grand favori. » Sélestat venait de remonter de D2 avec des jeunes comme les frères Omeyer, Bertrand Pabst ou Seufyann Sayad. Ensemble ils vivront de belles aventures avec le petit Poucet de la D1.

        Dans la mémoire de Christian Omeyer, on trouve aussi une rencontre épique en 1999 à Créteil. Un dernier match à la vie à la mort pour éviter l’enfer de la descente que les Alsaciens finiront par gagner sur le score incroyable de 14-13 ! « On avait abordé ce match avec une énorme pression car on venait de rater le coche quinze jours plus tôt en concédant le nul contre la lanterne rouge Massy dans un Cosec envahi par 2000 spectateurs, dont certains étaient assis au bord du terrain. »

        Ce Cosec qu’il aura fréquenté pendant seize ans avant de voir surgir le Centre Sportif plus vaste et mieux armé pour le sport pro moderne, a souvent été un cauchemar pour ses visiteurs. « À une époque, on avait aussi pris l’habitude de gagner contre Chambéry une année sur deux. Finalement, la seule équipe contre laquelle je n’ai jamais gagné, c’est Montpellier. »

« Le club passe toujours en premier »

          Il lui restera des opportunités en tant que directeur sportif du SAHB mais plus comme joueur, puisqu’il se consacra désormais à administrer et gérer le club depuis son bureau situé sous les tribunes. Car s’il mène cette seconde carrière comme la première, Sélestat parait entre de bonnes mains.

        Comme celles qui lui ont permis de consacrer la moitié de sa vie à jouer pour Sélestat. Sans jamais avoir l’envie de voir ailleurs ? « Partir pour partir ne m’intéressait pas. Seul un club plus huppé aurait pu m’attirer. Mais il n’y a jamais eu de contacts intéressants. Mon opération à l’épaule à un moment charnière, puisque j’avais entre 22 et 23 ans, m’a freiné. J’ai dû passer par une saison en jouant uniquement en défense avant de retrouver des sensations offensives. »

         Il s’est donc consacré aux tâches plus ingrates, endossant au fil des années le rôle du grand frère, mais aussi de l’aboyeur pour rappeler leur devoir à ceux qui se seraient écartés de la philosophie sélestadienne : le don de soi pour le bienfait de l’équipe. « Je pense avoir donné l’image de quelqu’un qui s’est battu pour le club et qui donne toujours le meilleur de lui-même pour aider l’équipe à gagner avant de penser à sa propre performance. Le club passe toujours en premier. »

SÉLESTAT — PONTAULT-COMBAULT
ce soir à 20 h 30 au CSI de Sélestat.
Arbitres : MM. Bourgault et Rey Garcia.

Sélestat :
Au buts : 12. Ivezic et 33. Girardin 
Les joueurs:  2. Rechal, 3. Jung (cap.), 6. Huljina, 7. Beretta, 8. Omeyer, 9. Beauregard, 10. Foubert, 11. Freppel, 15. Pintor, 17. Salami, 20. François-Marie, 27. Ostarcevic.
Entraîneur : Jean-Luc Le Gall.

Pontault-Combault :
Au buts: 1. Sapronov et 12. Mahieux 
Les joueurs:  5. Geisen, 6. Gaude, 7. Allard, 9. Dupoux, 10. Dourbecker, 14. Quive, 17. Manojlovic (cap.), 22. Jallamion, 23. Santiago, 41. Hejtmanek, 91. Go.
Entraîneur : William Holder.

Source journal L'Alsace

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