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Le 8ème Rugiss' Hand
11 juin 2011

Sélestat remporte une victoire à la Pyrrhus (34-32)

la-victoire-n-a-pas-suffi-a-selestat-pour-remporter-le-titre-christian-omeyer-et-nicolas-girardin-o         Les Sélestadiens ont entrevu le titre de champion de France quand ils menaient de trois buts dans la dernière minute, avant de le voir leur filer entre les mains quand Créteil a tué le suspense à l’ultime seconde d’une finale au final suffocant.

       Avez-vous déjà vu des joueurs fondre en larmes après une victoire ? Hier soir à Sélestat, Christian Omeyer ou Nicolas Girardin ont craqué émotionnellement au coup de sifflet final. Car ils avaient tout donné pour s’offrir et offrir à leurs coéquipiers une récompense qui aurait concrétisé leur formidable saison. Ils auraient aussi voulu terminer leur carrière par cela. Un titre pour la gloire. Pour rester dans les mémoires.

      Mais si leur équipe a finalement gagné, elle n’est pas parvenue à rattraper l’écart de trois buts du match aller (31-28). C’est d’autant plus rageant que le SAHB a réussi à se faire lever une salle qui n’y croyait plus, par une fin de match en boulet de canon. Grâce à un 6-1 entre la 53 e et l’entrée de la 59 e qui a fait passer le score de 27-29 à 33-30. Et entretenir ainsi un incroyable espoir qu’on n’entrevoyait plus quelques minutes auparavant, quand Christian Omeyer, sentant le titre s’envoler après une balle perdue, avait regagné le banc en traînant des pieds avant de donner un furieux coup de pied dans une des chaises du banc.

          Créteil avait alors pris l’ascendant psychologique en restant toujours devant au score au milieu de cette deuxième période entamée par une longue série de parités de 16-16 à la pause jusqu’à 25-25 (46 e). Mais le score était trompeur puisque Sélestat courrait après une différence de trois buts. Tandis que Créteil gérait astucieusement, sortant le grand jeu dans les moments difficiles. Par des arrêts déterminants de Jerkovic sur ce qu’on croyait être le chant du cygne de Sélestat quand les balles pour repasser devant étaient stoppées par le gardien cristolien. Et quand devant Atajevas, Nyokas et surtout Mitrovic, qui venait de recevoir le trophée du meilleur demi-centre de la Pro D2, plantaient les buts au moment où il fallait.

        Sélestat avait pourtant d’entrée tenté de combler l’écart de trois buts. Profitant des premiers arrêts d’Ivezic, le SAHB mène 2-0 (5 e). Il gardera la tête jusqu’à la 20 e minute. Sans jamais parvenir à passer la barre des deux buts d’avance (6-4, 12 e). À 8-6, Ostarcevic manquait le penalty pour remettre les compteurs à zéro. Cette chance n’allait plus se représenter, Créteil prenant peu à peu l’ascendant pour prendre à son tour plusieurs fois deux buts d’avance avant d’être rattrapé à la pause (16-16).

          Le suspense se prolongera durant toute la seconde période sans que Sélestat puisse véritablement se détacher. C’est donc la révolte des dernières minutes, durant lesquelles Arnaud Freppel allait porter son compteur personnel à dix buts en onze tirs, qui a mis le feu aux poudres. Créteil perdait du coup des ballons, ratait des tirs ou se heurtait à un Girardin qui a encore prouvé son rôle de joker dont on ne veut plus à Sélestat avec ses huit arrêts.

         L’espoir était revenu quand Omeyer portait le score à 33-30 à l’entrée de la dernière minute. Il fallait marquer une fois de plus et ne plus encaisser. Créteil s’est permis de geler la balle avant de porter l’estocade dans la dernière seconde (34-32).

         C’est cruel. Mais cela donne encore plus de valeur à une finale et à un titre auquel les deux équipes ont fait honneur.

 

Christian Weibel
Source L'Alsace

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