À une semaine de la reprise du championnat, le Sélestat Alsace Handball a levé le voile hier sur la saison à venir. Deux ans après l’avoir quittée, le club violet retrouve la D1 avec ambition.
Sélestat s’apprête à retrouver la D1 et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce retour au plus haut niveau du handball français suscite un réel enthousiasme. Ils étaient ainsi une centaine de supporters hier à assister à la présentation du SAHB 2011-2012. « Cet engouement est quelque chose d’exceptionnel à vivre en tant que joueur », souriait ainsi l’ailier droit Arnaud Freppel entre deux dédicaces.
« Cette montée en D1 n’est pas un aboutissement, mais une étape »
« Il y a deux ans, le club descendait en D2 et beaucoup de gens pensaient que Sélestat ne retrouverait pas le plus haut niveau. Nous l’avons fait, déclare le président Vincent Momper, satisfait mais pas rassasié. Cette montée n’est pas un aboutissement, mais une étape. On veut s’installer en D1 et viser une place européenne dans quelques années. »
Pour répondre à l’ambition d’être le club de « tous les Alsaciens », le SAHB jouera deux matches à Strasbourg, au Rhenus (le 30 octobre contre Montpellier et face à Chambéry lors de la phase retour).
« L’an dernier, pour le derby contre Mulhouse, le CSI affichait complet un mois avant le match. On imagine que cela ira aussi très vite pour ces deux rencontres », souligne Vincent Momper.
L’engouement autour du retour en D1 se manifeste partout. Avec près de 800 abonnements déjà vendus (en incluant les partenaires), le CSI devrait encore faire le plein tout au long de la saison. Sélestat devrait donc faire honneur à ses titres de club le plus accueillant de France et de meilleur public décernés la saison dernière.
Cet enthousiasme se manifeste également sur la toile : le site internet (qui fait peau neuve à partir d’aujourd’hui) recense 11 000 visiteurs tous les mois et la page Facebook du club compte déjà 2 700 membres (ce qui en fait le 3 e club le plus suivi en France sur les réseaux sociaux).
Reste maintenant à savoir si cet engouement ne sera pas altéré par les résultats sportifs, car les victoires devraient être plus rares cette saison. Dans une D1 où le niveau s’élève chaque année, les Sélestadiens savent qu’ils devront se battre pour se maintenir.
« Ce ne sera pas simple, concède l’entraîneur Jean-Luc Le Gall. Mais je crois cette équipe capable de mener à bien cet objectif, comme je la croyais capable l’an passé de monter en D1. Intrinsèquement, nous ne sommes pas meilleurs que les autres. On aura besoin de ce supplément d’âme que constitue notre public. »
Comme ses joueurs, Jean-Luc Le Gall est en tout cas impatient que le championnat commence, tout comme il attend ces deux rencontres au Rhenus face aux deux meilleures équipes françaises. « Pour les joueurs comme pour les entraîneurs, jouer devant 5 500 personnes constitue des moments magiques. » Ils le seront bien évidemment davantage si les Sélestadiens s’offrent le droit de les revivre.
Simon Giovannini
Journal Dna