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Le 8ème Rugiss' Hand
20 octobre 2011

Germain Spatz nous a quittés ...

       Germain Spatz s’est éteint, hier matin, à 76 ans, vaincu par la maladie. Parce que c’est lui, garçon courageux et opiniâtre, il a lutté jusqu’à l’épuisement, ne cédant qu’au bout de la souffrance.

Germain Spatz (à droite) avait passé le relais à Vincent Momper en septembre 2009. Photo archives DNA – Franck delhomme
 
     Germain Spatz, l’ancien président sélestadien, s’est éteint, hier matin auprès des siens, à 76 ans, vaincu par la maladie. Parce que c’était lui, garçon courageux et opiniâtre, il a lutté jusqu’à l’épuisement, ne cédant qu’au bout de la souffrance.

      C’est un homme d’une richesse rare que perd le handball alsacien, le handball tout court. Un sportif accompli et un militant de la première heure, joueur d’abord (il débuta par le basket à Westhouse, avant de jouer à l’ASPTT Strasbourg et au Racing), dirigeant hors norme ensuite.
      Engagé sur tous les fronts (il fut président de la Ligue d’Alsace de 1996 à 2008), c’est à Sélestat, sa ville, qu’il œuvra en premier.
      Répondant à une petite annonce parue dans les DNA, il y créa le SCS, en 1967, en compagnie de quelques autres doux dingues. Au fil des saisons et grâce à un investissement sans faille, il fit de son club un des tout meilleurs de France, un club respecté tout comme lui-même l’était.
     Toujours présent, toujours disponible, Germain Spatz restera le “papa” sportif de beaucoup de ceux ayant, un jour, porté le maillot violet.
    On n’oubliera sans doute pas ses coups de sang les soirs de match, on se souviendra surtout de ses coups de cœur. Un cœur qu’il avait énorme.
    Germain Spatz s’en est allé rejoindre ceux, partis eux aussi trop tôt, avec lesquels il s’est donné corps et âme, sans jamais compter, pour que vive le handball. Il a retrouvé, là-bas, Francis Depp ou Branko Karabatic, Robert Demeusy ou Jean Willaume, d’autres encore. Il a retrouvé des amis, il en a quitté plus encore qui n’oublieront pas le sportif, encore moins l’homme.

« Beaucoup de tristesse »

     « J’éprouve de la tristesse, énormément de tristesse, confie ainsi Vincent Momper lequel succéda à Germain Spatz à la présidence du SAHB en septembre 2009. Il n’y a pas de mot pour dire tout ce que Germain nous a apporté sportivement et humainement. Si nous en sommes là, le club et les hommes qui y sont passés, c’est grâce à lui. Personnellement, je lui dois énormément, beaucoup des superbes moments que j’ai vécus. C’est dur, très dur… »
    François Berthier et Christian Omeyer, qui ont fait leur vie dans le handball grâce à lui, les joueurs qui ont appris la triste nouvelle dans le bus les menant à Chambéry, d’autres, beaucoup d’autres, tous sont sous le choc.
    Germain Spatz s’en est allé. Mais il sera toujours là pour ceux, nombreux, qui l’ont aimé et auxquels il a tant donné.

Source Dna

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Germain Spatz aura donné beaucoup au handball alsacien et plus particulièrement au handball sélestadien. Mais il aura aussi marqué en profondeur l’action sportive de la Ville de Sélestat au cours de sa carrière professionnelle. Photo archives DNA — FrANCK DELHOMME
 
      La disparition de Germain Spatz, dans la nuit de mardi à mercredi, met le monde du handball alsacien en émoi (lire en pages Sports). Mais l’ancien fondateur du SCS a également marqué de son empreinte la municipalité sélestadienne.
 
      L’enfant de Westhouse, où il a vu le jour le 5 mai 1935, a remporté bien des victoires au cours de sa vie. Mais Germain Spatz n’a rien pu face à la maladie, qu’il aura courageusement combattue jusqu’à la nuit de mardi à mercredi, au cours de laquelle il s’est éteint, à l’âge de 76 ans.

      Germain Spatz, on l’a dit et écrit à de multiples reprises, a été un dirigeant exceptionnel du handball alsacien. C’est lui qui, en 1967, a contribué à la fondation du club de handball de Sélestat, le SCS et qui l’a développé par la suite. C’est aussi lui qui, avec son frère Jean-Pierre (décédé en 2004), a aidé à l’avènement du club de handball de Benfeld, l’Alsacienne. Mais Germain Spatz aura également été une des principales chevilles ouvrières de la municipalité sélestadienne, où il a fait l’essentiel de sa carrière professionnelle.

« Le Monsieur Sport de Sélestat, un symbole et un monument »

       Il y a débuté en 1957, aux services techniques, où il restera 27 années. Pendant cette période, sous le mandat d’Albert Ehm, il s’occupe notamment du Corso fleuri puisqu’il en est le responsable technique et artistique. En 1965, il est nommé chargé du service de la voirie, de l’assainissement et du réseau d’eau potable. Déjà très investi dans le milieu sportif, il contribue en 1976 au redémarrage de l’office municipal des sports et à la création, en 1978, du parcours de santé dans la forêt du Giessen.

      En 1984, il est nommé chef du service éducation et sports, qu’il vient de contribuer à créer. L’organisation des premières animations-vacances en 1985, le passage de la flamme olympique en 1992, la création des 10 km et l’organisation du premier rallye automobile du vignoble alsacien la même année sont quelques-uns des projets que Germain Spatz aura su mener à bien. « Professionnalisme », « rigueur », « enthousiasme » étaient les principaux qualificatifs employés par ceux qui le côtoyaient au quotidien.

     Germain Spatz ne s’est pas seulement illustré dans l’action sportive : il aura également été président des œuvres sociales de la ville. C’est lui qui y a notamment instauré la prime de scolarité, le 13 e mois, la prime de rendement ou les fonds de prévoyance. Egalement secrétaire de l’office municipal des sports et de la commission scolaire de la ville, Germain Spatz a fait valoir ses droits à la retraite au 1 er janvier 2000, à l’âge de 64 ans. Lors de la soirée organisée pour son départ, le maire de Sélestat Pierre Giersch avait salué « le Monsieur Sport de Sélestat, un symbole et un monument. »

     Au cours de sa riche carrière, Germain Spatz aura collectionné les victoires, les récompenses et les distinctions. Il a reçu les médailles d’argent (en 1997) et d’or (en 2006) de la Jeunesse et des Sports. En 2000, il a été fait chevalier dans l’ordre des Palmes académiques. Il avait aussi reçu, en 2001, la plaquette fédérale en or remise par la fédération française de handball. Il avait également été nommé citoyen d’honneur de la Ville de Sélestat en 2004

Source Dna Florent Estival

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