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Le 8ème Rugiss' Hand
29 octobre 2011

J-1 : Montpellier est-il vraiment imbattable ?

     Quelques anciens de Sélestat ont donné leur avis concernant la manière de procéder pour tenter de battre l’ogre montpelliérain. Selon ces spécialistes, la fenêtre de tir est étroite mais pas tout à fait impossible.thierry-omeyer-baptiste-butto-heykel-megannem-et-sassi-boultif-(de-gauche-a-droite-et-de-haut-en-b

       Depuis plus de deux ans et demi, aucune équipe du championnat de France, à l’exception de Chambéry, n’est arrivée à faire mordre la poussière à Montpellier. Il faut remonter au 4 mars 2009 pour trouver la trace de la dernière défaite des Héraultais. Contre Tremblay. Autant dire que la tâche des Sélestadiens, ce dimanche contre le multiple champion de France, relève de l’impossible. Mais comme l’exploit fait partie du sport, on ne peut rien exclure.

Le match de leur vie

     « Il y a toujours une chance à saisir, aussi petite soit-elle, estime Heykel Megannem (Saint-Raphaël).  Pour réussir un bon match, il faut que tous les joueurs évoluent au-delà de leurs capacités. Il est essentiel de se transcender afin d’aborder un tel match dans l’espoir de le gagner. Sinon ça fait moins 15 à l’arrivée. »

Avant d’élaborer une quelconque stratégie, l’état d’esprit semble donc primordial.  « Nos adversaires sont obligés de sortir le match de leur vie », confirme le gardien de Montpellier Mickaël Robin en convalescence après un accident de scooter au printemps.  « Même si c’est Montpellier en face, il faut y croire à 400 %, suggère Rock Feliho, le capitaine nantais qui rappelle que son équipe avait longtemps inquiété le champion l’an dernier en n’échouant que de deux buts (30-32).  Il faut toujours s’appliquer à rester dans le match et tenter de casser le rythme le plus possible. »

Son coéquipier, Seufyann Sayad penche aussi pour cette option, car le MAHB  « n’enflamme pas immédiatement le match mais pèse physiquement sur la rencontre au fil des minutes. Il faut donc perdre le minimum de ballons pour éviter de leur fournir trop de munitions. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire, d’autant que Montpellier semble inabordable en ce moment. À moins de faire comme Copenhague (N.D.L.R. : premier tombeur du champion de France dimanche dernier en Ligue des Champions) ».

Prendre du plaisir

Deux semaines plus tôt Thierry Omeyer n’était pas arrivé, malgré une bonne vingtaine d’arrêts, à stopper la machine héraultaise, venue s’imposer à Kiel.  « Ça me paraît plutôt compliqué dans la mesure où les deux clubs (Sélestat et Montpellier) n’ont pas les mêmes objectifs. Ses adversaires tiennent souvent une mi-temps avant de céder face au rouleau compresseur montpelliérain. Pour avoir une chance de gagner, il faut déjà réussir un match parfait et compter sur un relâchement de Montpellier. Mais ce n’est pas dans les habitudes de la maison. Les Sélestadiens doivent surtout se lâcher et prendre du plaisir. Goûter à ce qui sera une belle fête et s’en servir pour la suite. Car cette équipe a montré de belles choses depuis le début du championnat. »

Un ancien joueur de Sélestat a déjà réussi l’exploit de battre Montpellier. Il s’agit de Sassi Boultif en finale de la Coupe de la Ligue 2009 à… Miami.  « Il faut être vraiment costaud et se mettre la tête dans les murs. Avoir une envie incroyable, un truc qui vient du cœur, et surtout ne rien lâcher, même pas une seconde. Car Montpellier tabasse tout le monde. Ils sont intouchables. »

Jouer avec ses armes

     « Montpellier pourrait présenter deux équipes en LNH tellement leurs postes sont doublés, estime aussi Baptiste Butto, meilleur buteur du championnat l’année dernière avec Dunkerque.  Si tu rentres dans un combat physique contre eux, c’est se jeter dans la gueule du loup. Car c’est difficile de rivaliser pendant soixante minutes. Il faut essayer de jouer avec ses propres armes. »

      « L’une des grandes forces de Montpellier consiste à récupérer le ballon et à le monter très vite. Il faut donc lâcher le moins de balles possibles et éviter de jouer en première intention, prévient Damien Waeghe qui s’est incliné de 9 buts mercredi avec Tremblay à Montpellier.  Cela demande une grosse débauche d’énergie en défense afin de pouvoir les prendre à leur propre jeu. Mais c’est épuisant pendant une heure. »

      « Si une équipe nous emmène dans le money time, ce ne serait plus la même chose », considère Mickaël Robin. Pour l’instant cela n’est pas encore arrivé cette saison en championnat de France. Sélestat y arrivera-t-il ? Malgré le bel état d’esprit affiché depuis le début de la saison, cela tiendrait du miracle.

 Christian Weibel
Source L'Alsace
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