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Le 8ème Rugiss' Hand
21 novembre 2011

Après Nîmes: Au bohneur du miraculé !

     Remporter un match avec neuf buts d’écart (35-26) en effaçant un handicap initial de quatre unités, c’est la prouesse réalisée samedi face à Nîmes par Sélestat qui virevolte à la 7 e place de la LNH.

      C’est quand on frôle l’accident et qu’on s’en sort miraculeusement que la vie paraît encore plus belle. C’est, toutes proportions gardées, ce qui est arrivé au SAHB samedi soir. Complètement à la rue durant les vingt premières minutes (1-5, 7 e, 5-7, 19 e), l’équipe était loin de l’image séduisante des précédentes sorties à domicile. À l’exception de Beretta, que seule la transversale avait empêché de réussir un sans-faute (3/4) dans cette première partie de soirée morose, tous ses coéquipiers ont pioché dans le catalogue des actions à éviter pour mettre son adversaire sur orbite : balles perdues (7 en début de match contre 9 au total), tirs faciles ou penalty manqués, pas d’arrêt de gardien dans le premier quart d’heure derrière une défense plus effacée que d’ordinaire. Bref, la panoplie du joyeux looser.

« La défaillance était mentale »

À tel point que Jean-Luc Le Gall, leur entraîneur, n’a même pas eu besoin de leur lire des extraits du « handball pour les nuls » dans les vestiaires. Il a plutôt parlé du pays à ses joueurs et de l’image désastreuse qu’ils ont donnée à un public, alléché par l’affiche, qui avait fait le plein du CSI. « J’ai simplement dressé le constat de tout ce qu’on avait mal fait durant ces trente premières minutes, souligne le coach. Face à ce manque d’envie, d’agressivité, ce n’était même pas la peine de leur parler de technique. La défaillance était mentale. Il fallait juste se remettre dans le bon sens. Retrouver la volonté. »

Car ses joueurs avaient, fort heureusement, réussi à limiter les dégâts en n’étant menés que d’un but (12-13) à la pause. Un moindre mal au vu de leur prestation catastrophique. Dans les travées du CSI, on sentait bien que les spectateurs étaient inquiets et se demandaient comment leurs favoris allaient parvenir à se tirer de cette galère. Les dix dernières minutes de la première période avaient certes laissé apparaître un léger mieux. Mais il leur a fallu attendre la 35 e minute et, déjà, le cinquième but de Beauregard pour voir pour la première fois de la soirée, leur équipe passer en tête (15-14). Mais le doute était encore loin d’être dissipé. C’est deux minutes plus tard que la véritable métamorphose a pris forme. Quand, en l’espace de sept minutes, le score est passé de 16-16 (37 e) à 23-16 (44 e). Quand Obrad Ivezic, déjà très inspiré depuis son entrée en jeu à la reprise, est carrément devenu infranchissable et que chaque tir sélestadien finissait invariablement sa course au fond des buts du malheureux Mansuy-Fevre son homologue nîmois.

D’autres occasions à saisir

« Quand un gardien réussit 16 arrêts en une mi-temps, il faut que l’équipe en face réussisse des miracles pour s’en sortir. Obrad nous a beaucoup aidés en sortant des ballons importants, complimente Jean-Luc Le Gall. Il leur fait notamment très mal en réussissant un double arrêt sur Junillon puis Saurina. Ils ont alors accusé le coup psychologiquement. Le deuxième moment clé, c’est le temps mort que prend mon homologue gardois pour stopper l’hémorragie pendant le 7-0 et qui ne sert à rien. » Portés par le duo Beauregard et Podsiadlo (le Polonais finissant à 12 buts alors qu’il en était seulement à deux à la 35 e minute), les Violets ont alors régalé le public qui les a fêtés sur l’air des lampions. Tout, absolument tout, souriait alors au SAHB qui mettait au supplice un adversaire direct dont l’écart final (+9) ressemble à un troisième point de pris.

Un joli cadeau d’anniversaire pour le président, Vincent Momper qui a fêté ses 45 ans, dans l’allégresse. Son club affiche une belle santé et peut encore sauter sur quelques occasions d’améliorer sa position (7 e) au cours des quatre dernières journées avant la trêve.

Source L'Alsace par Christian Weibel
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