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Le 8ème Rugiss' Hand
21 février 2012

Michal Salami entrevoit le bout du tunnel

        L’ailier de Sélestat, victime d’une rupture des ligaments croisés en septembre, entame la dernière ligne droite de sa rééducation qui devrait lui permettre de disputer les cinq derniers matches de la saison.

Dimanche dernier, Michal Salami s’est levé de bonne heure pour prendre la route vers Paris. Depuis sa grave blessure survenue dès le premier déplacement du SAHB, à Tremblay le 17 septembre, l’ailier gauche de Sélestat n’avait plus assisté à aucun match de son équipe à l’extérieur. Cinq mois plus tard, c’est à Créteil qu’il a renoué avec les sensations des matches à l’extérieur. « Ce match était une échéance importante pour l’équipe. Et puis ça me permet de chasser la monotonie des dimanches à la maison en allant encourager l’équipe, en sentant l’atmosphère ». Au fur et à mesure que l’heure du coup d’envoi se rapproche, Michal Salami entre dans le match. « Je ressens la même tension que si je jouais. »

Mais malheureusement pour lui et pour son club, l’ex-international polonais est privé de son passe-temps préféré. Depuis que son genou gauche a tourné sur une contre-attaque à la 20 e minute du deuxième match de la saison. Celle du retour en D1 dont il a été l’un des grands artisans.

Le verdict était implacable : rupture des ligaments croisés. « Je n’y ai pas cru sur le coup car je n’avais pas de douleurs. J’étais même prêt à remonter sur le parquet en deuxième mi-temps. »

C’est le lendemain qu’il prend conscient de la gravité de la blessure. Quand son genou a doublé de volume. Il lui a encore fallu patienter trois semaines avant de passer sur la table d’opération. Autant de temps perdu dans sa course contre la montre pour rejouer avant la fin de la saison, fin mai.

Quatre mois plus tard, il arrive bientôt au bout de sa longue convalescence. « J’ai déjà un mois de musculation de la cuisse derrière moi. Les deux centimètres et demi qui avaient fondu après l’opération sont de nouveau là. Je suis en bonne forme et je fais particulièrement attention à l’alimentation. Je me sens même plus fort déjà. »

Premier tour de stade

Hier après-midi, Michal Salami a passé un nouveau cap en effectuant sa première séance de course sur la piste cendrée du stade municipal avec les préparateurs physiques Nicolas Marck et Claude Karcher. Toute cette remise en route durera encore un mois, avant un séjour de trois semaines au centre de rééducation réservé aux sportifs à Cap Breton. « Quand je reviendrai, vers le 10 avril, je pourrai reprendre les entraînements », se réjouit-il. Des séances qu’il suit actuellement du bord de la touche après avoir toutefois partagé le début de l’échauffement lorsque les joueurs se passent le ballon.

Avant de redevenir un joueur à 100 %, il vit la montée en puissance de l’équipe dans laquelle il évolue depuis cinq ans avec de la frustration, mais aussi du bonheur. Déçu de ne pas pouvoir apporter sa touche au bon parcours du SAHB pour son retour au sein de l’élite, il est aussi ravi de la tournure des événements. Car ses potes l’épatent. « On n’a pas gagné ces sept matches parce qu’on a eu de la chance ou quoi que ce soit, mais parce qu’on a bien joué. C’était aussi le cas dimanche à Créteil en deuxième mi-temps, quand l’équipe s’est réveillée. En première période, on a eu du mal à trouver des bonnes positions de tirs face à une défense très agressive et on a perdu un peu trop de ballons. Mais ensuite, on a rapidement rattrapé un retard de cinq buts en présentant notre visage habituel. Ce retour a aussi coûté beaucoup d’énergie, qui a manqué dans les dernières minutes pour gagner. C’est dommage. »

Son retour offrira une rotation supplémentaire à une équipe qui n’avait couché que treize noms sur la feuille de match à la place des quatorze autorisés. Avec Kevin Beretta qui a sauté dans la brèche pour se faire les dents et un nom en D1, Michal Salami formera l’une des meilleures doublettes d’ailiers gauche du championnat. « Kevin a montré qu’il était à la hauteur. Il n’y a pas à proprement parler de concurrence entre nous. Nous n’avons d’ailleurs ni le même style, ni le même gabarit. C’est un jeune joueur talentueux, sympa qui est à l’écoute. Il m’arrive de lui donner des conseils, comme hier à Créteil. Mais de temps en temps seulement, car il n’en a pas beaucoup besoin vu ce qu’il réalise en mon absence ! »

Il lui reste encore deux mois à ronger son frein avant de replonger et de croquer dans la balle comme un mort de faim.

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