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Le 8ème Rugiss' Hand
8 février 2013

Avant le match Sélestat - Paris: François-Marie à tout prix

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Jordan François-Marie a débarqué en Alsace lorsque Sélestat et Paris étaient en D2. Demain, les deux clubs se croisent à nouveau pour une affiche de D1 entre l’ogre de la LNH et un joyeux trublion où l’arrière droit a trouvé sa voie en renouvelant sa confiance au club.

Il a rejoint les rangs du SAHB durant l’été 2009 au lendemain de la dégringolade de Sélestat en D2. Quittant l’élite et Istres avec lequel il venait de remporter la Coupe de la Ligue, Jordan François-Marie avait pris la direction de l’Alsace où on lui proposait de revigorer le flanc droit de l’attaque afin de remonter le plus vite possible en Ligue Nationale. Le solide gaucher a rapidement fait l’unanimité avec une moyenne de buts supérieure à cinq par match, un tempérament de guerrier et une redoutable propension à percuter les défenses adverses. Mais cela n’a pas suffi à remettre Sélestat dans l’ascenseur. Cette saison-là, seul Paris a réussi à retrouver la D1 au lendemain de sa chute. Le SAHB a dû ronger son frein une saison supplémentaire avant de rejoindre le club de la capitale dans l’élite nationale.

Deux ans plus tard, le paysage a bien changé. Sélestat, malgré l’un des plus faibles budgets de la LNH, réussit des prouesses depuis son retour en faisant mieux que de se contenter du maintien. Plus fortuné mais moins serein, Paris a évité de justesse, à deux reprises, de retourner à la mine. Avant d’être adoubé par des fonds d’investissement qataris qui en ont fait, en moins de six mois, l’un des clubs les plus puissants du continent. Sélestat, qui restait sur trois victoires et un nul contre le club de la capitale, l’a appris à ses dépens au match aller. En s’inclinant 42-27, le 24 octobre dernier. Le début d’une série noire ?

Mais, pour Jordan François-Marie, cette différence de 15 buts à l’arrivée ne traduit pas totalement le rapport de force entre les deux équipes. « Ce résultat ne veut rien dire. Il ne faut pas se focaliser dessus. Après avoir mené en début de match, on a tenu une bonne partie de la première période pour finir à 5 buts à la mi-temps. Puis l’écart a grandi et la fin du match était anecdotique. Notre deuxième mi-temps a été catastrophique et, pour l’une des rares fois cette saison, nous avons lâché le match. »

Selon l’arrière droit de Sélestat, cela ne devrait pas se reproduire demain soir au Rhénus de Strasbourg, qui fera à nouveau le plein pour un match de handball. « Chez nous, devant une aussi vaste audience, on n’aura pas le droit de montrer ce visage-là. Au contraire, il faudra présenter notre plus beau côté. Être dans un état de transe. » Le rapport de force étant défavorable aux Alsaciens, ils devront effectivement être dans un état second s’ils veulent avoir la plus petite chance de déboulonner un adversaire qui n’a eu droit qu’à quelques suées par-ci par-là, mais qui a fait le plein lors du cycle aller. Treize succès en autant de matches qui lui donnent déjà des allures de futur champion de France.

Il n’a pas échappé au gaucher du SAHB que les Parisiens ont néanmoins eu toutes les peines du monde à s’extirper du piège tremblaysien (26-27) et que Créteil, battu d’un rien (30-28) ou Aix (27-31) n’avaient pas été ridicules. Y aurait-il donc une possibilité de voir la terreur du championnat, ce conglomérat de stars planétaires, se prendre les pieds dans le tapis au Rhénus ? La probabilité est faible mais un guerrier comme Jordan François-Marie compte bien saisir la moindre chance. « Le contexte est un peu particulier. C’est la reprise après une trêve assez longue, et on manque forcément de repères. Et puis on va jouer devant 5 à 6000 personnes contre ce qui se fait de mieux en Europe, des stars du hand. Il faudra être particulièrement concentrés, mais surtout agressifs défensivement. »

La leçon du match aller doit également guider les Sélestadiens. « Si on perd autant de ballons qu’à Paris, ou si on tire trop vite, on va le payer au prix fort », estime encore celui qui vient d’obtenir le trophée de meilleur joueur de la Ligue du mois de décembre au nez et à la barbe de deux stars de la discipline : Nikola Karabatic et Mikkel Hansen. Une récompense qui lui fait plaisir et lui fait sentir le chemin parcouru depuis son arrivée à Sélestat. « Je commence à me faire un nom dans la Ligue, c’est sympa. »

Mais ce qui le fait avancer, c’est la possibilité de continuer de grandir en même temps que le club avec lequel il vient de renouveler son bail pour deux saisons supplémentaires. « Je n’avais aucune raison de partir. Quand je suis arrivé, le SAHB était au plus bas. Depuis, il n’a cessé de grandir. On était 7 e l’an dernier. On l’est à nouveau à la trêve. Ça se passe bien avec les coéquipiers et le staff et, surtout, je crois au projet du club. J’ai plein de potes qui jouent en Coupe d’Europe et j’aimerais aussi vivre ces moments-là. Comme Sélestat veut continuer de grandir, on va peut-être réaliser nos rêves ensemble. » En commençant par titiller Paris ce samedi.

Source journal L'Alsace par Christian Weibel
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