8ème de finale de Coupe de France: Pesic; « J’aime les derbies »
Djordje Pesic disputera demain son premier derby alsacien. Le pivot sélestadien raconte ses derbies “à lui”, en Serbie.
Djordje Pesic attend avec impatience son premier derby alsacien. Le pivot serbe ne portait pas encore le maillot de Sélestat quand le voisin mulhousien avait éliminé les Violets en 16es de finale de la Coupe de France, en février 2011 (29-31).
Il n’était pas non plus sur le parquet du Palais des Sports de Mulhouse lors de la dernière confrontation amicale, mais néanmoins musclée, entre les deux clubs, en août 2011.
« On m’a parlé des derbies contre Mulhouse. Ce sera un match très difficile. Mais j’aime beaucoup ce genre de rencontres », sourit d’emblée Djordje Pesic. Cette première ne devrait pas être de nature à impressionner le Sélestadien. Le champion d’Europe juniors (c’était en 2000 avec la Serbie) a en effet vécu des derbies enflammés, du côté de Belgrade.
« Ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne »
Le colosse de Backa Palanka – sa ville natale – a d’ailleurs porté le maillot des deux clubs de la capitale serbe, celui du Partizan, mais aussi celui de l’Étoile Rouge. « Au foot, ce serait impossible !, souffle Djordje Pesic. Au hand, ça n’est pas grave. » Avec le Partizan, il n’avait pas pu défier le voisin “rouge”, en raison d’une blessure au genou qui l’avait laissé sur le flanc de longs mois.
Djordje Pesic a donc dû attendre la saison 2010-2011 pour découvrir – avec l’Étoile Rouge – la mythique salle Pionir et son ambiance dantesque. « Tous les joueurs attendent ces deux matches. Tout le monde en parle longtemps à l’avance. La salle est toujours pleine. Elle ne l’est d’ailleurs que pour ces deux rencontres entre le Partizan et l’Étoile Rouge. »
Les chants des 8 000 spectateurs, les drapeaux, les fumigènes et la passion dans les tribunes sont encore gravés dans la mémoire du pivot violet. « Avec l’Étoile Rouge, j’ai disputé deux derbies contre le Partizan pour une défaite d’un but et un match nul. Ce sont toujours des matches très serrés et ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne. Un derby, c’est autre chose », résume Djordje Pesic.
« L’ambiance extraordinaire » à la Pionir Arena de Belgrade
Le Serbe n’avait également pas manqué d’assister au derby entre les deux clubs de basket de Belgrade, la balle orange étant une véritable religion dans son pays. « L’ambiance était extraordinaire… », se remémore-t-il.
Le derby alsacien ne provoquera certainement pas la même ferveur. Encore que Djordje Pesic apprécie l’engouement autour du handball à Sélestat. « Il y avait beaucoup d’ambiance pour nos matches au Rhenus », souligne celui qui a goûté à la Ligue des champions avec Skopje et a déjà remporté une Coupe nationale, avec Sintelon, au début des années 2000, en compagnie d’un certain Obrad Ivezic. « Il y avait aussi Saric (le gardien du Barça) ou Andjelkovic (le demi-centre de Toulouse). J’étais jeune, je n’avais joué que les sept ou huit dernières minutes de la finale. Mais c’est un titre important pour moi. »
En attendant de voir l’histoire se répéter, le numéro 6 violet espère poursuivre l’aventure en Coupe de France. « Si on bat Mulhouse, on peut espérer se qualifier pour les demi-finales avec un bon tirage au sort en quart. Nous avons déjà joué une demi-finale de Coupe de la Ligue. Ce serait bien pour le club de rééditer cette performance en Coupe de France. »
La route du dernier carré passe par Mulhouse. « J’aime les derbies », répète Djordje Pesic. Celui de demain devrait assurément répondre à ses attentes…