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Le 8ème Rugiss' Hand
5 décembre 2013

20 ans: Ces déjantés qui ont placé Sélestat sur une carte

       Si Sélestat célèbre cette année sa 20e saison parmi l’élite du hand français, c’est grâce à une quinzaine de talentueux gais lurons qui ont propulsé le club au sommet.

    Ils ont tracé la voie pour les générations futures. Mais mieux vaut ne pas suivre entièrement leur exemple. Car si ces allumés ont vécu une aventure hors du commun et suscité des vocations, leur mode de vie est désormais à des années-lumière des exigences de celle d’un sportif de haut niveau de notre époque. « Aujourd’hui, avec l’évolution de notre sport, c’est différent , constate Vincent Momper, qui a endossé le costume de président après avoir œuvré sur le parquet une vingtaine d’années plus tôt. Mais croyez-moi, ils savent encore bringuer et monter sur la table. J’en ai vu certains qui y arrivent très bien. Simplement, c’est plus compliqué pour eux. Ils sont pros et ne peuvent plus faire les cons comme on le faisait. »

On vivait, on vibrait et on faisait vibrer

Ça rigole moins, malgré tout. Car qui dit salaire dit exigence de résultats. Avec toutes les contraintes que cela comprend. Des feuilles de paie, les précurseurs du hand de haut niveau à Sélestat n’en ont jamais vu, eux. Du moins pas pour jouer à la balle. Il y avait bien de temps en temps des enveloppes avec quelques billets, mais ils étaient dépensés le soir même dans des tournées générales. « Ce sont ces moments vécus en dehors des matches qui ont soudé l’équipe , estime le n°1 actuel du Sélestat Alsace HB. Notre moteur, c’était de partager de belles émotions ensemble. On vivait, on vibrait et on faisait vibrer. » Une vingtaine d’années plus tard, c’est encore ce que ce spécialiste de la communication tente de faire. « Notre slogan au club, c’est ‘‘Provocateur d’émotions’’. C’est vraiment ce qu’on cherche. Que les gens aient les poils hérissés en venant à une soirée de hand, que les animations leur plaisent, que l’entrée des joueurs sur le terrain les bluffe, que l’ambiance les transporte. »

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Le président, ses associés et son armée de bénévoles disposent pour cela d’un magnifique outil malheureusement à la jauge insuffisante pour les grandes affiches : le CSI (centre sportif intercommunal) qui a poussé juste à côté de l’historique Cosec. « Sans la nouvelle salle, je n’aurais pas accepté de prendre le club en main quand Germain Spatz m’a proposé de lui succéder. Je savais qu’il y avait un beau projet pour faire quelque chose de sympa à Sélestat. Et puis, je n’y suis pas allé seul. Je me suis bien entouré. »

Des profils recherchés par les entreprises

Il est pourtant l’unique ancien des années 80-90 à s’investir, ses ex-coéquipiers étant occupés par ailleurs. « Je ne désespère pas de voir certains nous rejoindre, mais ils sont pris par leur vie professionnelle. Ils sont cadres, dirigeants ou chefs d’entreprise. C’est une belle réussite. C’est là qu’on voit que notre expérience sportive a été utile. Apprendre à gérer une équipe et se battre pour atteindre des objectifs, ce sont des valeurs recherchées par le monde de l’entreprise. »

Car ces 15 copains n’étaient pas seulement ces fêtards dont les frasques masquaient l’énorme travail effectué en amont. Ils s’entraînaient une fois par jour, puis deux fois, pour vivre leur passion. « La meilleure façon de prendre du plaisir ensemble, c’était de mouiller le maillot. On s’arrachait pour atteindre des objectifs élevés. On était un groupe hyper soudé. »

La saison commençait souvent par un stage de préparation à Louvain-la-Neuve en Belgique « où il y avait 50000 bières qu’on prenait plaisir à goûter ». Entre Noël et Nouvel an, c’était plutôt la Réunion ou le Sénégal. « Pour la cohésion du groupe, ces moments étaient extraordinaires. D’ailleurs, après ces stages, on gagnait tout. »

Et le club y a conquis ses lettres de noblesse. Car depuis son arrivée dans l’élite, il n’a connu que deux relégations. En 1996 puis en 2009. « On fait partie des clubs historiques du hand français dans la mesure où, ces 24 dernières années, Sélestat en a passé 20 en D1 et le reste en D2, qui est aussi du haut niveau » , dit fièrement Vincent Momper. L’impulsion a été donnée par cette bande de gentils déjantés qui a fait que le rêve devienne réalité et qu’il perdure si longtemps.

Source journal L'Alsace

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