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Le 8ème Rugiss' Hand
16 mai 2014

Arnaud Freppel; La fin d'un beau voyage ...

Arnaud Freppel

     Arnaud Freppel a tourné, avec émotion, la page de sa longue histoire sélestadienne. L’ailier droit alsacien (34 ans) a reçu contre Nantes l’hommage qu’il méritait de la part du public violet, après quatorze saisons à l’avoir enchanté.

Bien sûr, il n’était pas le seul à faire ses adieux. Bien sûr, tous ont laissé une trace dans l’histoire sélestadienne. Mais ils n’ont pas porté le maillot violet aussi longtemps que lui.

Contre Nantes, Arnaud Freppel a communié pour la dernière fois avec le public sélestadien, ponctuant une « belle histoire » longue de quatorze saisons.

« J’ai pu en faire un moment heureux »

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Il y a eu des larmes. De tristesse évidemment. Mais aussi et surtout de joie, celle « de partager ce moment avec ma famille et mes amis ».

Son entourage n’a d’ailleurs pas manqué de lui rendre hommage en l’accueillant sur le terrain avec un t-shirt à son effigie et sur lequel on pouvait lire un seul mot, mais de circonstance : « Merci ». « Je ne l’ai pas vu tout de suite, explique encore ému Arnaud Freppel. Je n’étais pas au courant et ç’a été une très belle surprise. »

Avec un peu de recul, l’ailier droit s’est remémoré cette journée évidemment pas comme les autres. « Je ne redoutais pas ce moment, même si dire que ce n’était pas particulier serait mentir. Jusqu’au match précédent contre Chambéry, je n’y pensais pas trop. »

Mais le compte à rebours s’est ensuite enclenché pour celui qui avait déjà quitté Sélestat, en 2007, pour trois saisons à Saintes et Cesson, avant de revenir dans son club formateur en 2010. « J’avais la gorge nouée en me rendant au CSI. Je me suis vraiment dit : “Cette fois, c’est la dernière”. J’ai malgré tout essayé de rester dans ma routine d’avant-match. »

Il y est parvenu, réalisant, en dépit d’une première salve d’émotions avant le coup d’envoi, une prestation presque parfaite (9/11). « Je suis très heureux d’avoir fini sur cette note-là. J’ai eu des ballons et de la réussite. C’était fantastique de pouvoir faire un tel match. »

La réussite, sur le plan collectif, s’est révélée moins fructueuse avec ce lourd revers face à Nantes, même si le maintien en LNH était au bout de cette soirée. Mais rien ne pouvait empêcher Arnaud Freppel de profiter de sa sortie.

Toujours handballeur la saison prochaine

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Près de la moitié de sa vie a été consacrée à défendre les couleurs sélestadiennes. On n’en tourne pas la page sans, au minimum, un pincement au cœur. « J’ai pu en faire un moment heureux, apprécie-t-il. J’ai reçu un soutien formidable. J’ai pu partager ce bonheur avec tous mes proches. Ça restera un superbe souvenir. »

La deuxième salve d’émotions, juste après le coup de sifflet final, quand famille et amis l’ont étreint, a fini de le faire chavirer. « C’était très fort, comme un big-bang dans ma tête et dans mon cœur », indique l’ailier droit en cherchant ses mots pour tenter d’expliquer un sentiment finalement presque indescriptible.

On ne reverra donc plus Arnaud Freppel sous le maillot sélestadien (hormis ceux qui feront le déplacement à Dijon le 22 mai pour la dernière journée de championnat). Son talent, bien sûr, mais aussi sa gentillesse, resteront à l’esprit de tous.

Un départ avec classe

L’ailier droit avait encore une saison, au moins, de LNH dans les jambes. Sélestat a fait un autre choix en décidant de ne pas renouveler son contrat. On ne va pas refaire l’histoire, elle est de toute façon déjà écrite. « La blessure restera toujours, souffle-t-il. Ce n’est pas la fin que je souhaitais. »

Et au moment de se retourner sur ses quatorze années en Violet, Arnaud Freppel ne voulait retenir que le positif, n’avait que des jolis mots pour évoquer cette « belle histoire ».

« La dernière note n’est pas forcément la meilleure, mais ça ne remet pas en cause tout ce que j’ai pu vivre grâce à ce club, les belles rencontres, sur le terrain comme en dehors, que j’ai faites durant toutes ces années, les liens qui se sont créés. Ç’a été une grande aventure. Je ne sais pas si autre chose que le sport peut te faire vivre une passion de cette façon-là. »

Une nouvelle aventure, aux contours toujours un peu flous, l’attend désormais. « Une chose est sûre, je vais encore jouer pendant quelques années, lance-t-il. J’aborde ce changement avec envie et la volonté de faire les bons choix. »

Sélestat, c’est fini. Arnaud Freppel le quitte avec classe. Mais qui en doutait ?

Source Dna par Simon Giovannini.
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