J6: Nîmes 26-32 Selestat; Ça, c’est Sélestat !
Le mieux entrevu la semaine passée contre Chambéry n’aura pas été un feu de paille. Sélestat est allé s’imposer à Nîmes, sur le parquet d’un concurrent direct (26-32). Et si la saison des Violets était lancée ?
Ça pourrait être le déclic tant attendu. « On était tous convaincu que l’on était sur la bonne voie, mais ce sont les points qui apportent de la confiance », rappelait hier Jean-Luc Le Gall.
Sur le parquet de Nîmes, Sélestat a fait coup double. Il a poursuivi le redressement entrevu la semaine passée contre Chambéry et il a surtout décroché deux points (très) précieux.
La remise en question après le non-match contre Cesson (4e journée) a payé. Elle n’avait pas été récompensée, sur le plan comptable, face à Chambéry, mais les Alsaciens en étaient persuadés, la roue allait finir par tourner. Il n’a pas fallu attendre très longtemps. « C’est une très belle victoire collective », apprécie le coach sélestadien.
On pourrait presque dire que de match, il n’y en a pas eu. Nîmes a bien mené deux fois au score en tout début de rencontre (1-0 puis 2-1 à la 3e ). Mais les Gardois n’ont ensuite (presque) jamais existé, étouffés par l’envie alsacienne.
Gudjonsson et Seri y allaient chacun de leur doublé (2-4, 5e ), Kappelin débutait son show (20 arrêts au total) et Sélestat, déjà, faisait le break (3-7, 10e ). Les Alsaciens gâchaient alors une balle pour prendre cinq buts d’avance (5-7, 12e ).
Qu’importe, Beauregard et Gudjonsson s’en chargeaient quelques instants plus tard (5-10, 15e ). Le retour gardois (10-11, 23e ) était aussitôt repoussé, dans le sillage d’un Seri multipliant les buts sur contre-attaque. L’ailier gauche donnait quatre longueurs d’avance à son équipe juste avant la pause (13-17).
On pensait que Nîmes sortirait survolté des vestiaires à l’entame de la seconde période. Il n’en a rien été. Le duo Ghita-Gudjonsson éteignait rapidement toute velléité de révolte gardoise (14-22, 36e ). Le Parnasse devenait silencieux après le but de Beauregard, qui donnait dix longueurs d’avance aux Violets (15-25, 41e ).
Il fallait maintenant gérer, empêcher la furia verte de se déclencher. Aguirrezabalaga, sur l’aile droite nîmoise, brillait, Idrissi détournait le penalty de Gudjonsson (19-26, 45e ). Mais Sélestat, cette fois, ne s’affolait pas. « On a mieux géré notre avance », souffle Olivier Jung. Ce que les Alsaciens, on s’en souvient, n’avaient pas su faire contre Chambéry.
Ghita, d’un missile à onze mètres, rassurait les siens (20-28, 49e ). Même un nouvel arrêt d’Idrissi, sur un penalty de Clementia, n’était pas de nature à priver les Violets d’un succès mérité (26-32). « C’est bon pour la confiance. On va dans le bon sens, avance le pivot sélestadien. Maintenant, il faut continuer à travailler pour aller plus haut. »
Après plusieurs désillusions, Sélestat savoure sa bonne opération. « On aurait pu être décroché en cas de défaite, apprécie Jean-Luc Le Gall. Sur le plan comptable, c’est important, mais cette victoire valide surtout le travail effectué ces derniers temps. »
Hier, Sélestat a mis fin à dix-huit longues années sans gagner à Nîmes (le dernier succès au Parnasse remontait à la saison 1996-1997), s’est imposé sur le parquet d’un concurrent direct, sortant également d’une zone de relégation qu’il squattait depuis la première journée. Une belle soirée, en somme…