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Le 8ème Rugiss' Hand
11 novembre 2014

J9: Avant Sélestat- Aix; La voie de “Marco”

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Il est de retour dans le circuit. Marc Wiltberger, adjoint de la légende Serdarusic à Aix-en-Provence, et à Sélestat demain, s’est (re)lancé dans la carrière d’entraîneur. Le Strasbourgeois le sent, il est fait pour ça. Et il savoure cette opportunité de pouvoir le prouver.

Cela faisait un moment qu’il espérait replonger dans le grand bain. Cela faisait un moment aussi qu’il pensait que le train était peut-être passé. Et puis tout a basculé cet été. Jusqu’à cette « opportunité que je n’attendais plus ».

« Je n’avais pas fait une croix sur une carrière d’entraîneur au plus haut niveau, mais je savais que ça passerait par un coup du destin », explique Marc Wiltberger.

Petit retour en arrière. Depuis sa fin de sa carrière de joueur, en 2004, l’Alsacien avait gardé un pied dans le hand. Mais sans jusque-là atteindre les sommets tutoyés lors de sa précédente vie, quand il brillait en D1 (meilleur buteur du championnat en 1992-1993) ou avec le maillot bleu sur les épaules (241 buts en 148 sélections, médaillé de bronze aux Mondiaux en 1997).

Il y avait bien eu quelques belles saisons du côté de Bouillargues, entre 2006 et 2010, en D2 féminine, puis plus récemment avec les -18 ans de Nîmes (vice-champion de France en 2013).

« Ça me plaisait beaucoup, poursuit le Strasbourgeois à propos de cette dernière expérience. Mais je n’avais pas un vrai contrat de travail, c’était précaire, et à 45 ans, c’est pénible… »

« Travailler avec Noka Serdarusic, je n’en rêvais même pas ! »

Alors l’ancien arrière gauche avait accueilli avec beaucoup d’entrain ses deux premières pistes de l’été. « J’aurais pu entrer dans le giron fédéral au Pôle Espoirs masculin de Poitiers. Ça m’aurait plu. »

Il aurait pu s’asseoir sur le banc du PSG, dans le rôle d’adjoint de l’Allemand Martin Schwalb, contacté cet été par le club parisien. Mais la crise cardiaque de son ancien coéquipier puis entraîneur à Wallau-Massenheim (de 1996 à 1999) a mis fin à ce projet.

C’est finalement la troisième piste, sans doute la moins attendue, qui a été la bonne. Fin août, Aix-en-Provence le contacte pour seconder Noka Serdarusic, légende du jeu à sept (onze fois champion d’Allemagne, triple vainqueur de la Coupe EHF et vainqueur d’une Ligue des champions avec Kiel). « Travailler avec lui, je n’en rêvais même pas !, lance “Marco”. On s’est vu et au bout d’une demi-heure, c’était parti… »

La « première mission » de Marc Wiltberger, c’est d’être… traducteur (Noka Serdarusic ne parle pas français et le duo communique en allemand). Mais pas seulement.

« Noka m’a dit : “Tu es entraîneur comme moi”. Il y a des adaptations à faire, mais c’est facile de travailler avec les meilleurs. »

En passe de valider ses diplômes pour coacher au plus haut niveau, le joueur formé au défunt Racing Club de Strasbourg apprend aussi sur le terrain au contact d’un des plus grands techniciens de l’histoire.

« Je me sens à ma place »

Et il entend forcément tirer le meilleur de cette collaboration. « Sur le plan tactique, je n’ai que des confirmations, avance le champion de France 1995 avec Montpellier. Mais je profite de sa grande expérience du très haut niveau. Noka a un recul, un sang-froid que je n’ai pas encore. J’apprends sur le management, la gestion des moments-clés. »

Demain, Marc Wiltberger sera de retour à Sélestat, pour un match aussi très important pour les Aixois, qui, comme les Violets, ne décollent pas au classement. « J’ai déjà vécu ce genre de retour quand j’étais joueur, c’est toujours mieux quand on gagne », sourit l’ancien Violet (1999-2001).

Il se fait un plaisir de retrouver sa famille basée en Alsace, « la famille sélestadienne », des amis aussi comme Alain Voyer (l’ancien journaliste chargé de la rubrique handball aux DNA, ndlr). « Il était à l’origine de ma venue. Je lui avais promis un jour que je jouerais à Sélestat. C’est aussi la première fois que je vais revenir ici sans Germain Spatz (l’ancien président du club, décédé en 2011, ndlr) dans la salle. Mais je suis sûr qu’il nous regardera », confie-t-il avec émotion.

Après plusieurs années à chercher sa voie, Marc Wiltberger l’a trouvée. « Ces premiers mois à Aix me confirment que je suis fait pour ça, que je suis capable d’entraîner au plus haut niveau. Je me sens dans mon élément, légitime, à ma place. Reste maintenant à le prouver. » Comptez sur lui pour aller au bout de ce défi…

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