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Le 8ème Rugiss' Hand
6 octobre 2015

Budgets 2015/2016: Des budgets de plus en plus serrés ...

Les clubs de Pro D2 ne sont pas à la fête sur le plan économique en cette saison 2015-2016. Plusieurs d’entre eux ont dû réduire la voilure et sont soumis à un plan d’apurement de leur situation nette négative. Même Sélestat, relégué de LNH, a dû drastiquement diminuer son budget. Focus club par club.

Beauregard-Sélestat-5

Après une hausse du budget moyen de Pro D2 de 10% la saison passée, l’heure n’est plus à la fête cette année. Dans l’ombre de la LNH qu’elle devrait rejoindre la saison prochaine, la Pro D2 a bien du mal à attirer les sponsors de manière pérenne. Les clubs se battent souvent avec les moyens du bord pour continuer à exister. Mais au fil des années, l’écart ne cesse de se creuser avec la Division 1. Le budget moyen passe ainsi de 1,2 M€ la saison passée à 1,1 M€ cette saison, soit une baisse de 8%. Le budget moyen revient ainsi dans les standards de la saison 2013-2014, tandis que sa grande sœur la LNH a vu son budget moyen augmenter de 5,2% (4,66 M€). Le gouffre est énorme et explique en grande partie que les promus à l’étage supérieur rencontrent chaque année de grandes difficultés à se maintenir dans l’Elite. Le budget médian n’échappe pas lui non plus à une baisse, mais elle est limitée à 1%. Il s’établit en effet à 992.000€. On est loin des 3,66 M€ de la LNH.

Istres, budget n°1

Si Ivry dominait la saison passée le classement des plus gros budgets de Pro D2 de la tête et des épaules avec 2,5 M€, le budget numéro un cette saison est bien inférieur à celui des Rouges et Noirs. C’est Istres qui monte sur la première marche du podium, avec 1,7 M€. Les provençaux ont diminué leur budget de 9% par rapport à la saison précédente en LNH. Reste désormais à justifier ce budget sur le terrain, le club ayant rencontré des difficultés à lancer sa saison depuis la première journée de championnat. Aucune équipe n’a cette année un budget supérieur à 2 M€, contrairement à Ivry et Chartres la saison passée.

Dijon et Sélestat en embuscade

Avec l’arrivée de Jackson Richardson sur le banc, Dijon a revu ses ambitions sportives à la hausse. Le recrutement a démontré que les dirigeants avaient la ferme volonté de retrouver rapidement la LNH. Avec le deuxième budget de Pro D2 (1,5 M€), le DBHB a également réalisé un véritable saut sur le plan économique. Son budget est en effet en hausse de 15% par rapport à la saison précédente. Il s’agit de la deuxième plus forte augmentation de budget dans le championnat, derrière Cherbourg (+20%). Dijon a l’une des masses salariales les plus élevées. Sélestat présente également un budget de 1,5 M€ mais la dynamique est bien différente pour le club alsacien. Descente en Pro D2 oblige, le budget a été diminué de plus de 40% par rapport à la saison passée.

Cherbourg : +20% d’augmentation

Pour Cherbourg, tous les voyants sont au vert. Après une première saison très réussie en Pro D2, marquée par une place en demi-finale des play-offs, le club a su poursuivre sa structuration et son développement économique. Quatrième économie du championnat (1,2 M€), la JS voit son budget augmenter de 20% en une saison. Aucun club ne fait mieux. Cherbourg est une vraie exception dans un contexte difficile sur le plan économique. Avec de nombreux partenaires et un public toujours plus nombreux, le club n’a pas fini de faire parler de lui.

Billère, Nancy et Valence au-dessus du million d’euros

Seules sept formations présentent un budget supérieur ou égal à 1 M€ cette saison. L’année passée, 60% des équipes avaient atteint cette barrière symbolique. Billère, dont les dépenses sont comptées puisque sa situation nette était négative au 31 décembre, Nancy et Valence font partie du club des millionnaires. Ambitieux, Nancy voit même son budget progresser de 9% grâce à un gros travail des dirigeants en fin de saison passée pour fédérer des entreprises autour de leur club.

Les sept autres équipes restantes, soit la moitié des formations engagées cette saison en Pro D2, doivent quant à elle composer avec un budget plus serré. Pontault (-3%) a notamment dû faire des économies et a décidé de miser sur des jeunes joueurs ou un élément d’expérience peu connu en France comme l’international portugais Candeias. Le pari s’avère pour l’instant gagnant puisque le club est invaincu et leader du championnat après 4 journées. Massy est un bel exemple à suivre pour nombre d’équipes aux finances limitées. Avec le plus petit budget de Pro D2 (860.000€), le club du président Desgrolard réalise chaque saison un miracle sportif. Les massicois ne comptent que 30.000€ de plus que le budget minimum imposé par la fédération (830.000€). Chaque club se doit d’avoir 9 joueurs sous contrat salariés à temps plein à minima, un entraîneur professionnel sous contrat ainsi que deux salariés administratifs et/ou techniques à temps plein. Promu cette saison, Saran a démontré que les clubs de N1 pouvaient préparer avec minutie leur arrivée à l’étage inférieur. Avant dernier budget de Pro D2, l’équipe entraînée par Fabien Courtial compte 9 joueurs à temps plein et 5 à temps partiel, 5 salariés, et surtout 110 entreprises partenaires. Ainsi, 50% de son budget est financé par les partenaires privés. Peu de formations de Pro D2 peuvent en dire autant.

Pour rappel, l’analyse des budgets 2015/2016 des clubs de LNH est ici.

Olivier Poignard

Source Handnews

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