Au vu de l'authentique exploit réalisé par son équipe qui vient de faire tomber les Nimois 24-22 en coupe de France, j'ai décidé d'avancer de quelques heures la parution du Micro-violet avec François Berthier
*C'est deux jours avant son match de Coupe de France contre Nîmes que François Berthier a bien voulu nous donner de ses nouvelles. Maya se prête au jeux du Micro-violet et nous raconte un morceau de sa nouvelle aventure en Tourraine avec le club de Saint Cyr (pensionnaire de la D2).
Violet :Salut Maya, voilà bientôt 7 mois que tu as changé d’horizon : comment s’est passée ton intégration à Saint Cyr ?
Bien, très très bien même. Un nouveau club, très bien organisé avec des gens intéressants qui ont de suite su me mettre dans de bonnes dispositions humaines et sportives. Cela m’a rappelé le « défunt » SCS d’antan, une structure familiale avec des gens qui vont tous dans le même sens sans à priori aucun et sans la volonté de profiter.
Une grande bouffée d’oxygène
Violet :As-tu trouvé rapidement tes repères ?
De suite. Je suis entré dans le moule, les gens ont tout fait pour m’accompagner et m’aider. Avec les joueurs que je connaissais pas ou très peu le courant par rapport aux objectifs tout aura été sur des roulettes, beaucoup d’envie et de travail dans la bonne humeur qui règne ici depuis fin juillet. Même dans les moments de doute et de mauvais résultats, l’équipe et moi-même auront été soutenus, ça change un peu…La communication au sein du SCT est terriblement efficace et cette ambiance me va à merveille.
Violet : L’agglomération de Tours (St Cyr) compte 300 000 habitants. Vivre dans une grande ville ne te dérange pas ?
Attention Tours est une grande ville certes, mais j’ai vécu 15 ans à Strasbourg ! Ici c’est très sympa avec énormément de choses à voir tout autour. J’en ai d’ailleurs profité pour me refaire une santé sur l’histoire de France en visitant pas mal de châteaux magnifiques. Le centre de la France possède plein d’atouts pour le tourisme. Les gens y sont formidables, la vie facile et un climat plus doux. Je profite de ces ligne afin de dire à tous de venir visiter, découvrir des vins méconnus pour certains mais tellement bons, l’océan n’est qu’à 2 heures et avec le train c’est facile… à vous de voir !
Violet : Et ce qui te manque le plus ? Sans doute ta petite famille… ?
Bien évidemment ma famille me manque, Céline et mes 3 enfants me manquent énormément même s’ils sont présents durant les vacances scolaires. Le téléphone c’est bien beau, être ensemble c’est mieux. Mes amis, les vrais dont une partie est venue en novembre passer 3 jours mémorables, d’autres en janvier et qui ont laissé une image extraordinaire au SCT et qui ont compris le pourquoi de ma satisfaction d’être ici. D’ailleurs ils aimeraient revenir tellement l’accueil aura été génial, aucun soucis !
Violet : Reviens-tu régulièrement à Sélestat ?
Je reviens dès que possible à Sélestat car j’y ai ma famille et mes amis. En fait je suis beaucoup dans le train ! Le club aura compris dès le début ma volonté de rentrer souvent revoir Céline et ma famille, je lui en suis reconnaissant car quel bonheur d’être avec les gens qu’on aime.
Violet : Pour toi jouer à Mulhouse, Belfort ou Nancy, ce sont presque des matchs à domiciles… (sic)
Et oui cela fait bizarre de partir la veille pour Mulhouse, mais à l’inverse Saintes n’est qu’à 2 heures…Pour le fait de jouer à domicile, il ne faut pas exagérer, certes à Mulhouse beaucoup d’amis sont venus nous voir nous imposer, quel bonheur de partager ce succès, et à Belfort c’était ma famille. Au-delà de ça, le nombre de kilomètres reste à faire que l’on soit ici ou ailleurs.
Violet : Malgré cela, trouves tu un créneau pour visiter la Touraine qui est aussi une très belle région ?
Comme je l’ai écrit plus haut, cette région est totalement bluffante. J’avoue n’y avoir auparavant jamais fait attention, mais ici le touriste est roi, il n’y a qu’à voir le nombre incroyable de japonais et autres étrangers en ville et dans les visites de châteaux. Pour la gastronomie, moins riche qu’en Alsace, on se régale également avec les rillons ou autres St Jacques accompagnées d’un superbe vins de Loire (à vos guides…)
Violet : Parlons un peu du club de Saint Cyr. Commençons par faire connaissance avec le public. Est-il passionné par le Hand ?
Le SCT possède une nouvelle salle de1200 places inaugurée il ya 14 mois à peine. Elle est chaleureuse et se remplie match après match un peu plus aux vues de nos résultats positifs 1000 personnes pour Vernon et désormais on risque de faire le plein à chaque fois. Pour l’anecdote, 450 personne pour un match amical face à Paris !
Il y a un groupe de supporters extraordinaire, qui fait les déplacements les plus courts et qui a un pot d’après match fantastique dans lequel tout le monde prends un plaisir énorme, et ce quelque soit le score du match. Nourriture locale, vins locaux et même tartes flambées il y a peu…Du grand bonheur après les rencontres du partage et de la communion avec tous les acteurs de la soirée. Ils sont adorables, comme tous les supporters et nous supportent quoi qu’il advienne.
Violet :Le hand n’est il pas trop ‘’noyé’’ par les autres sports populaires comme le foot, le volley ou bien le hockey ?
Le handball est un sport relativement neuf à Tours et son agglomération. Même s’il n’y a que la Loire et la « Tranchée » entre ces 2 villes, le club travaille en sachant que le foot (D2), le volley et le hockey (D1) ne sont pas des concurrents. J’ai eu l’occasion d’aller au hockey, le volley et le foot ont des horaires incompatibles, mais cette ville est sportive et la place y est garantie pour tous. Le hand devient de plus en plus reconnu, même si à côté de l’Alsace il y a encore de la marge.
Violet : Connaissent ils ton surnom de Maya ?
Et bien oui, mais ici tout le monde m’appelle François, (voir Bertoche pour les fous), pas un nouveau surnom, simplement mon prénom !
Violet : A présent parlons du club, vous êtes 4ème de D2 à 2pts de la montée en LNH. Dans vos esprits, vous y pensez ?
Au début de saison on ne savait pas trop quoi penser, et notre série de 4 défaites consécutives en octobre qui nous avait propulsée de la 1ère à la 12ème place. Donc une remise en question a été effectuée, les dirigeants ont été supers positifs, beaucoup d’encouragements, aucun tiraillement et la sérénité est revenue pour aujourd’hui être en haut de tableau en jouant de mieux en mieux et pouvoir entrevoir les portes de l’élite. Mais ce championnat est très très compliqué, la D2 est un véritable supplice pour celui qui se croit le plus fort, la remise en cause permanente. Il y a 26 chocs, et là je ne rigole pas, suffit de voir là où les sois-disants gros ont mordu la poussière pour comprendre. Pour le SCT, il n’a jamais été aussi proche de la LNH et si cela devait se produire, il est prêt. Il nous reste 9 matchs pour y parvenir, depuis novembre nous n’avons perdu qu’une fois (dans des conditions particulières) et le groupe en veut encore. Avec Jérôme mon adjoint, on y travaille. La montée en LNH n’est pas encore une réalité mais si on gagne tous nos matchs on y accédera. Beaucoup de « taf » en perspective.
Violet : C’est tout de même un sacré coup, car Saint Cyr n’était pas sur de rester en D2 en fin de saison dernière. (Classé 13ème et 1er reléguable sauvé par rétrogradation en N3 de Villefranche)
Lorsque j’ai signé, je savais que le club serait maintenu. Aujourd’hui le SCT sait d’où il vient et la force des dirigeants aura été de faire les choses correctement afin que tous se responsabilisent sur les erreurs passées afin de ne pas les rééditer. C’est aujourd’hui chose faite, mais le plus dur est à venir.
Violet : Petite cerise sur le gâteau, votre parcours se poursuit en 1/8 de finale de Coupe de France contre un pensionnaire de la LNH, Nîmes…
Ce mardi* on reçoit Nîmes en 1/8ème de final. Le club n’était jamais parvenu à ce stade de la compétition est veut profiter pleinement de cette « cerise ». Nîmes viendra pour se qualifier et nous vendrons probablement chèrement notre peau même si le championnat reste le principal objectif. En matchs amicaux nous avons déjà joué Tremblay, Ivry, Paris 2 fois, Aurillac, Créteil et Istres, on continue notre apprentissage du haut niveau !
Pour jouer Nîmes il nous faudra être « nous », jouer ensemble et on verra, même si leur victoire probante aux dépens de Dunkerque leur donne un petit avantage. Mais pas de stress.
Le club désire en faire une fête du handball, qu’elle soit belle même si jouer Pontault vendredi demeure notre réalité dans notre volonté de montée.
Violet : Pour toi la coupe ; c’est un plus pour acquérir de l’expérience ou bien plus une belle aventure humaine, un peu comme celle vécue l’année dernière avec le SA-HB ? (Le SA-HB ira jusqu’en demi échouant à trois petits buts de Paris)
La coupe cette saison est un bonus, la possibilité de faire des matchs officiels en janvier et de prendre avant tout du plaisir en espérant toujours un tirage correct . La saison dernière pour l’équipe et moi cela avait été merveilleux sportivement dans un contexte à l’intérieur du club peu favorable à une belle aventure humaine entre le club et moi, juste entre Bébert, Henry, Jacques, Jimmy, les 2 Alain, les kinés, les joueurs et moi. Pour le reste, non je ne vois pas d’humanité particulière.
Violet : Comment définis tu ton équipe actuelle ?
Mon groupe est actuellement sur une dynamique qui m’inspire beaucoup de choses. Avec des joueurs pas forcément moins talentueux que ceux de la LNH, mais surtout bien plus valeureux, j’ai retrouvé ce qu’il y avait au SCS avant. Le maillot, la victoire ensemble et pas de problématique inhérente à la seule volonté du professionnalisme, du nombrilisme à l’intérieur d’un groupe. La D2, c’est ça, des joueurs du cru, des autres à la recherche du bonheur avant tout, d’autres qui travaillent en plus et qui lorsqu’ils sont sur le terrain sont là pas pour leur égo, mais pour partager une histoire. C’est le discours que j’ai toujours aimé entendre et propager, les vieux et les jeunes de mon groupe abondent dans ce sens. Mon équipe est celle d’un club, son histoire actuelle est celle du SCT avant tout même si certains paraissent plus talentueux que d’autres, l’ambiance nivelle très bien les choses.
Violet : Eh bien, notre entrevue touche bientôt à sa fin.
Nous te souhaitons tous une bonne fin de saison en commençant par un bon match de Coupe et une bonne fin de championnat avec toute la réussite possible.
Violet : Souhaites-tu passer un message, rajouter quelque chose, passer un coucou particulier ?
Malgré une fin bizarre, triste, rocambolesque, décevante humainement par la faute de quelques personnes désireuses d’avoir un rôle et qui se sont fait passer en premier au lieu de réfléchir un peu, je suis déçu des résultats actuels du club de Sélestat et cela m’embête de le voir dans cette situation délicate. Pour avoir été l’un de ceux qui ont fait du cosec un endroit de haut niveau j’aurais par-dessus tout voulu que les résultats soient positifs. J’entretiens des relations avec pas mal d’amis encore au club et eux aussi savent que mon attachement n’est pas vain. Avec certains anciens nous avons tout fait pour ce club et je lui souhaite de s’en sortir. Pour le club de supporters, même si vos mots ont été cruels et infantiles contre Pontault, continuez votre œuvre et merci pour cet entretien.
Violet : De la part de tous les supporters Violets, nous te disons merci pour cet entretien.
A bientôt.
Merci Maya