Olivier Jung, blessé depuis deux mois, retrouve la compétition ce
soir à 20 h face à Billère. Il enfilera son brassard de capitaine pour
aider ses coéquipiers à conserver leur première place.
Olivier Jung retrouve les parquets du championnat motivé comme jamais après sa blessure. Archives Denis Werwer
Quand on est compétiteur comme peut l’être Olivier Jung, on
accepte mal de devoir ronger son frein sur le bord du terrain. Surtout
quand l’indisponibilité dure deux mois. Son petit orteil lui a donc fait
manquer six matches d’affilée. Une fracture du cinquième métatarse plus
exactement qu’il a fallu opérer au début du mois d’octobre et qui l’a
empêché de poursuivre l’aventure entamée avec ses coéquipiers qu’il a dû
abandonner au soir de leur quatrième victoire d’affilée.
«
C’est la première fois que je suis contraint de m’arrêter aussi
longtemps, regrette l’intéressé. C’est pas facile à vivre car tu ne
peux rien faire surtout les deux premières semaines après
l’intervention. Je n’avais quasiment pas le droit de me lever et j’avais
assez mal. Quand j’ai pu reprendre le vélo et la musculation, je me
suis senti mieux. J’allais tous les soirs aux entraînements pour voir
les copains. »
Le jeune capitaine du SAHB a donc suivi les
matches de son équipe depuis les tribunes du CSI ou en direct sur
internet lorsque le SAHB évoluait à l’extérieur. Il a ainsi pu apprécier
les victoires aisées face à Nancy et Nanterre, ne s’est pas inquiété
plus que cela de la première mi-temps poussive face à Villeurbanne et a
cru halluciner quand ses potes se sont fait rejoindre par la lanterne
rouge alors qu’ils avaient neuf points d’avance en début de deuxième
mi-temps. « Si les spectateurs étaient inquiets à la mi-temps contre
Villeurbanne, je savais que l’on allait finir par retrouver notre jeu
pour prendre le dessus. C’est ce qui est arrivé. En revanche contre
Angers, match que j’ai suivi sur mon téléphone, je n’ai plus consulté
régulièrement le score quand l’avantage était de +9 pour nous car
j’étais dans une salle à Altkirch pour voir jouer des amis. C’est vers
la fin du match, quand j’ai vu l’avance fondre au fil des minutes que je
me suis demandé ce qui se passait. Et dans la dernière minute, la
liaison internet s’est coupée. Quand j’ai finalement appris que le match
s’était soldé par un nul, j’étais abasourdi. »
Olivier a eu
l’occasion de voir cette deuxième mi-temps d’Angers à la vidéo. Et il a
eu du mal à reconnaître ses coéquipiers. « C’était bizarre. Ce n’était
pas mes copains que je voyais. Non, ce n’était pas eux. Ce n’était pas
leur jeu… »
Il les a retrouvés la semaine dernière à Cernay dans
un premier tour de Coupe de France négocié sans problème, si ce n’est
une douleur à l’orteil. « Quand je joue, je n’y pense pas, c’est après
le match ou l’entraînement qu’elle se réveille. Je ne suis pas encore à
100 % physiquement, mais je serai à 800 % au niveau de la motivation ce
soir. Car on n’a plus droit à l’erreur. Ni contre Billère, ni jusqu’à la
trêve. Car il faudra tout faire pour distancer nos adversaires. »
Et
question motivation, on peut lui faire confiance. C’est ce qui lui a
valu le brassard de capitaine dont Beauregard avait hérité en son
absence. « Il a dû l’étirer avec ses biceps exceptionnels », s’amuse
Olivier Jung. Les statistiques lui attribuent 100 % de succès lorsqu’il
le porte. Olivier Jung essaiera de poursuivre cette série.
Christian Weibel
source L'Alsace
SÉLESTAT - BILLÈRE ce soir à 20 h
Centre sportif intercommunal de Sélestat.
Arbitres : MM. Anicet et Ferrandier.
Sélestat :
Au but: 12. Ivezic et 33. Girardin
Joueurs: 2. Rechal, 3. Jung
(cap.), 5. Aman, 6. Huljina, 8. Omeyer, 9. Beauregard, 10. Foubert, 11.
Freppel, 15. Pintor, 17. Salami, 19. Eymann, 20. François-Marie, 27.
Ostarcevic (incertain).
Entraîneur : Jean-Luc Le Gall.
Billère :
Au but: 1. Rocher et 16. Delic
Joueurs de champ : 3. Rosier, 5.
Latapie, 7. Allias, 8. Lahore (cap.), 9. Aroca, 13. Hoareau, 17.
Ouedraogo, 22. Passe-Coutrin, 26. Tchinda, 30. Drobnjakovic, 36.
Chabert.
Entraîneur : Arnaud Villedieu.