Avant Sélestat-Paris : Un avenir à préserver !
Le Paris Handball de François Berthier est en grand danger. Face à Sélestat samedi, il jouera pour ne pas définitivement sombrer.
En montant dans la capitale, François Berthier ne nourrissait pas des rêves de grandeur démesurés. Une arrivée tardive (début août, ndlr), un recrutement limité : tout n’était pas réuni pour que le Paris Handball retrouve les sommets de la LNH. De là à ce qu’il soit si bas sur l’affiche…
« On savait que le championnat serait compliqué », assure l’ancien joueur et coach de Sélestat (2002-2008), qui vit sans doute sa saison la plus difficile depuis qu’il a embrassé la carrière d’entraîneur.
Au sein d’une D1 toujours plus homogène, Paris s’est petit à petit enfoncé dans la zone rouge (13 e avec trois points de retard sur le 12 e et premier non-relégable, alors qu’il reste sept journées à disputer). « Le championnat réserve chaque week-end son lot de résultats surprenants. En ce qui nous concerne, ce sont surtout des mauvaises surprises. »
Relégable, même en cas de victoire contre Sélestat
Parce qu’il connaît bien la maison violette, François Berthier ne s’attend pas à « une partie de plaisir » au CSI. « Nous sommes prévenus. On connaît la qualité des joueurs de Sélestat. Jouer là-bas est toujours compliqué avec l’engouement du public. Ce n’est pas nouveau et ce n’est pas prêt de s’arrêter. »
Les coéquipiers de Nicolas Claire doivent également composer avec les blessures (Ortega, Nyokas) et un moral atteint par de récents et frustrants revers (24-23 à Cesson, 26-24 face à Nantes, 26-25 contre Créteil). « Ces courtes défaites nous laissent beaucoup de regrets, soupire un François Berthier déterminé à lutter. Ce n’est pas le moment de chercher des excuses, mais plutôt de prendre des points. On croit toujours au maintien. »
Le spectre d’une issue malheureuse se fait cependant plus pressant chaque semaine. Un revers en Alsace, samedi, ne serait pas loin de sonner le glas des espoirs parisiens. « Nous savons que nous serions toujours relégables, même en cas de victoire à Sélestat. On a un besoin urgent de points. Plus on avance, moins les possibilités de remonter au classement sont nombreuses. »
Un retour en Pro D2 ne serait pas loin d’être catastrophique. Car en annonçant le recrutement de Mladen Bojinovic (Montpellier) et des internationaux islandais Robert Gunnarsson (Rhein-Neckar Löwen) et Asgeir Hallgrimsson (Hanovre), Paris a clairement affiché ses ambitions pour la saison prochaine. De quoi ajouter un surcroît de pression à un groupe déjà fragilisé par ses résultats ?
« Sans doute, consent François Berthier. Mais cela doit aussi donner de l’envie aux joueurs, celle de faire partie d’une équipe, qui, sur le papier, aura de l’allure. Cela doit être davantage un moteur qu’un frein. »
Habitué, avec Sélestat puis Saint-Cyr, à lutter pour rester parmi l’élite, le coach parisien se verrait bien frayer parmi les gros poissons de LNH (il est encore sous contrat avec le club de la capitale pour l’exercice 2012/2013).
« Cela fait partie des souhaits de tout entraîneur, avance François Berthier, sans pour autant perdre le sens des réalités. Si l’on veut pouvoir être ambitieux en D1, il faut y rester, c’est aussi simple que cela… »
Résumé de la 19 ème journée: Ivry et Paris en fâcheuse posture
A l'issue de la 19ème journée de D.1 masculine, deux des quatre représentants franciliens restent relégables. Ivry et Paris sont les grands perdants de ce nouvel épisode. Chambéry garde son siège de dauphin derrière Montpellier. Créteil et Istres s'offrent un bon bol d'air.
Les équipes à suivre de près:
Ivry 27-28 Chambéry
Après Saint Raphaël et Dunkerque, Ivry a poussé Chambéry dans ses derniers retranchements et à l’issue d’un final sur les chapeaux de roue (les Franciliens étaient menés de quatre buts à quatre minutes de la fin), les hommes de Pascal Léandri se sont inclinés d’un petit but, 27-28, comme dix-huit jours auparavant face aux Nordistes.
Paris 25-26 Créteil
Face à Paris, Créteil a pris l’habitude de quitter Coubertin, les deux points du succès en poche. Lors de la dernière confrontation en avril 2009, les Cristoliens s’étaient imposés d’un petit but. Ce vendredi, ils ont récidivé.
Istres 32-22 Nîmes
Malgré dix buts inscrits, Guillaume Saurina (Nîmes) a été bien trop seul au sein d’une équipe nimoise dont le collectif n’a jamais pu s’exprimer. Pour les Gardois qui restent encore dégagés de la zone dangereuse, vigilance sera désormais mère de sûreté avec un calendrier compliqué, Saint Raphaël, Dunkerque, Montpellier étant les prochains adversaires ! Pour Istres, les voyants sont au vert. Six matches, cinq succès, coupe de France confondue.
Extraits du résumé présenté par Handzone
Résultat: St Raphael 35-29 Sélestat
Une mi-temps de promesses
« On aurait pu faire quelque chose… », souffle Kevin Beretta. En une phrase, l’ailier gauche violet a presque résumé débats entre Saint-Raphaël et Sélestat.
L’exploit, les joueurs de Jean-Luc Le Gall y ont cru, après une première période très aboutie. Le troisième de LNH, certes amoindri par les absences de Ploquin, Abily, Tomas et surtout Juricek, a tangué durant trente minutes, la faute à des Sélestadiens retrouvés.
« On réalise une bonne entame, raconte Kevin Beretta. On avait tous envie d’oublier au plus vite ces défaites qui s’enchaînent. » Dans le sillage de Podsiadlo, auteur de quatre des sept premiers buts violets, le Sélestat Alsace Handball avait vite creusé un premier écart (4-7, 10 e). Et ses coéquipiers, plus que jamais solidaires, ne fléchissaient pas (11-14, 19 e).
« Ce qui nous tue, c’est ce dernier but encaissé avant la mi-temps »
L’arrière gauche polonais, sur penalty, manquait une balle de +3 (14-16, 26 e). Qu’importe, Beretta et ce même Podsiadlo repoussaient les Varois (14-18, 27 e). L’infériorité numérique qui suivait allait saper les efforts alsaciens et Saint-Raphaël en profitait pour recoller juste avant la pause (17-18).
« Ce qui nous tue, c’est ce dernier but encaissé avant la mi-temps », soupire Kevin Beretta. Alors qu’il aurait pu rentrer aux vestiaires avec trois longueurs d’avance, le SAHB devait finalement s’en contenter d’une seule.
Les Azuréens allaient vite montrer qu’ils ne sont pas troisièmes du championnat par hasard. « Ils n’ont pas montré leur vrai visage et sont revenus des vestiaires avec d’autres intentions. Ils défendaient beaucoup plus dur. »
Stehlik égalisait très vite (18-18, 31 e), puis Guillermin plaçait le SRVHB en tête pour la première fois de la rencontre (19-18, 32 e). Stehlik, intenable (8 de ses 12 buts après la pause), allait constituer un casse-tête insoluble pour Sélestat.
L’arrière droit tchèque marquait dans toutes les positions et les Alsaciens, malgré leurs efforts, n’allaient jamais vraiment réussir à recoller (25-20 à la 41 e puis 28-26 à la 49 e).
Les Sélestadiens n’ont pas su mettre fin à leur série négative (cinq défaites consécutives en championnat, sans compter l’élimination en Coupe de France). Mais ils ont assurément retrouvé les vertus qui leur faisaient défaut ces dernières semaines. « C’est vrai que l’on a affiché l’état d’esprit du début de saison », positive Kevin Beretta, sans pouvoir masquer une certaine « déception ».
« Il faut essayer de grapiller des points partout »
Le SAHB pourrait voir son avance sur les deux relégables fondre à deux points, si Paris et Ivry venaient à battre Créteil et Chambéry cette semaine. « Le maintien n’est pas encore assuré, loin de là. C’est pour cela qu’il faut essayer de grappiller des points partout », lance l’ailier gauche violet.
Le prochain match face à Paris (le 31 mars) sera capital. Il faudra alors confirmer les promesses affichées hier en ce premier jour du printemps pour le rendre définitivement souriant.
Présentation 19ème journée: St Raphael - Sélestat
La fin du tunnel ?
Il y a d’abord les chiffres. Si Sélestat occupe toujours la 8 e place, l’écart avec les deux relégables, Ivry et Paris, s’est réduit à quatre points ce week-end. « Ça commence à revenir tout doucement derrière », constate Olivier Jung.
Et il y a aussi la dynamique, pas franchement en faveur des Violets, battus lors de leurs quatre dernières sorties en championnat (sans compter la défaite en 8 es de finale de la Coupe de France). « Ces quelques semaines sans gagner donnent forcément un coup au moral », souligne le capitaine sélestadien, lequel refuse cependant de céder à la panique.
« Saint-Raphaël sera un peu énervé »
« Il ne faut pas s’affoler. On n’a pas peur, même si on doit maintenant prendre des points. Ce n’est pas comme si nous étions à la place de Paris ou d’Ivry. J’ai toujours confiance en nous. Nous avons encore la maîtrise de notre destin. »
Chaque défaite réduit néanmoins un peu plus la marge de manœuvre des joueurs de Jean-Luc Le Gall. Et le déplacement à Saint-Raphaël (3 e) n’est pas forcément le plus idéal pour mettre à fin la période de disette violette.
Les Varois, battus samedi en quart de finale aller de la Coupe EHF par Dunkerque (23-31), seront certes privés de plusieurs joueurs majeurs, mais Olivier Jung redoute surtout une réaction d’orgueil azuréenne.
« Il arrive souvent qu’une équipe arrive à bien jouer, même avec des absents. Cela a été notre cas en début de saison. Et je crois aussi que Saint-Raphaël sera un peu énervé. »
Le capitaine sélestadien n’a pas oublié que Chambéry était venu s’imposer en Alsace après sa déroute contre Dunkerque début février (30-18). Dunkerque, qui vient justement de surclasser Saint-Raphaël. « À chaque fois, c’est pour nous, sourit-il. On va jouer notre chance à fond et on verra bien… »
Olivier Jung sait très bien qu’une victoire dans le Var relèverait de l’exploit, d’autant plus pour une équipe qui n’a encore jamais gagné contre un adversaire mieux classé et qui n’a en outre remporté qu’un seul match à l’extérieur cette saison.
« Faire un bon match pour se rassurer »
« Ce sera très difficile. Notre premier objectif sera de faire un bon match, de manière à nous rassurer sur notre jeu. » En difficulté depuis plusieurs semaines, le collectif sélestadien a quelque peu redressé la tête contre Dunkerque lors de la dernière journée, en dépit de cette quatrième défaite de rang (22-27).
« On a élevé notre niveau de jeu par rapport aux dernières rencontres. On a encore eu du déchet au tir, mais on a aussi perdu moins de ballons. Il faut essayer de rester sur cette dynamique, tout en continuant à gommer les autres erreurs. »
En bon capitaine, Olivier Jung voit déjà plus loin que la Côte d’Azur. Le 31 mars, c’est Paris qui viendra rendre visite aux Alsaciens. Un rendez-vous capital. « On sera dans l’obligation de gagner. Ce match contre Saint-Raphaël doit nous servir pour continuer à faire évoluer notre jeu, de façon à être prêts face aux Parisiens. Après, si on peut faire quelque chose là-bas, on ne se privera pas… »
Les Violets ne pensent qu’à engranger le maximum de points avant un mois de mai déterminant, durant lequel le Sélestat Alsace Handball affrontera trois équipes a priori à sa portée, Cesson, Ivry et Nîmes.
« Je pense qu’il nous manque encore deux victoires (pour assurer le maintien en D1). L’idéal serait de battre Saint-Raphaël et Paris (sourire). » Chiche ?
SAINT-RAPHAËL :
Aux buts 1. Djukanovic et 12. Bonnefoi au but.
Les joueurs : 2. Krantz, 4. Krakowski, 5. A. Claire, 9. Guillermin, 10. Abily (?), 11. Fortuneanu (cap.), 17. Megannem, 18. Moretti, 20. Caucheteux, 22. Garain, 23. Stehlik, 27. Stetsyura.
Entraîneur : Christian Gaudin, assisté de Pascal Bourgeais.
SÉLESTAT :
Aux buts 12. Ivezic et 69. Fulop.
Les joueurs 3. Jung (cap.), 5. Petrenko, 6. Pesic, 7. Beretta, 8. Podsiadlo, 9. Beauregard, 11. Freppel, 13. Aman, 15. Pintor, 19. Eymann, 20. François-Marie, 27. Ostarcevic.
Entraîneur : Jean-Luc Le Gall, assisté de Thierry Demangeon.
Arbitres : MM. C. et J. Rolland.
Source Dna
Résumé de la 18ème journée: 6 équipes en trois points...
Nîmes et Ivry, victorieux de Cesson et à Créteil, sont les deux bénéficiaires de la 28ème journée de D.1 masculine. La lutte pour le maintien s’annonce plus dense que prévue. Tant mieux ! Cela rompra avec la relative monotonie du championnat.
Les équipes à suivre de près:
C’est finalement à Créteil qu’Ivry a produit une de ses meilleures prestations depuis le début de la saison. Les joueurs de Pascal Léandri, lanterne rouge au classement ont véritablement asphyxié leur voisin val-de-marnais. Le succès de sept buts (21-28) est amplement mérité et permet aux Ivryens de quitter la dernière place du classement, abandonnée désormais à Paris.
Nîmes, bastion du hand de haut niveau dans les années 80-90 n’abdiquera pas. C’est certain. Mais les Gardois n’épargnent rien à leurs fidèles supporters. Face à Cesson, ils ont encore joué à se faire peur. Menant de six buts à un quart d’heure de la fin, ils ne se sont finalement imposés que sur le fil (23-22).
Istres s'est incliné ce samedi à Chambéry, mettant fin à une série de quatre matches victorieux, coupe de France incluse. Mais au Phare, les camarades de Sassi Boultif (notre photo) sont loin d'avoir démérité.
Victoire sur le fil (26-24) des Nantais qui, sur le coup, ne se sont pas vraiment rassurés sur le plan offensif. Le H conserve l'essentiel, sa 5ème place. Promis à une défaite annoncée, Paris a quant à lui joué crânement sa chance... mais n'a jamais su la saisir. Une chance qu'il a pourtant eu tout au long de ce match "On est déçu car il y avait vraiment la place. On a que les yeux pour pleurer" dira François Berthier.
C’est donc vers la queue de classement que la lutte promet d’être rude. Il n’y a pas si longtemps, quatre clubs (Ivry, Paris, Istres, Nîmes) étaient concernés, depuis cette semaine, deux autres (Créteil et Toulouse) sont venus se rajouter au casting et ces six convives se tiennent en trois points. « Plus il y a de monde qui joue le maintien, se plait désormais à dire Pascal Léandri, mieux c’est. » Pas sûr que tout le monde partage l’avis de l’entraîneur d’Ivry.
Extraits du résumé présenté par Handzone
A suivre de près : La lutte pour le maintien est engagée !
(11ème 11pts) (7ème 16pts)
N, D, V, D, V V, D, V, D, V
(12ème, 11pts)
D, D, V, V, D N, D, D, V, V
(13ème, 10pts)
V, N, V, N, D D, D, D, D, V
(10ème, 13pts) (14ème, 8pts)
D, V, D, V,D D, N, D, D, D
Résultat: Sélestat 22-27 Dunkerque
Trop haut l’obstacle !
Auteur d’un bon départ, Sélestat semble avoir retrouvé une cohésion. Mais son efficacité offensive face à une forte équipe de Dunkerque est restée limitée.
Défense sous pression constante
Le scénario de départ est plutôt heureux. Pintor vole la première balle d’attaque aux Nordistes, mais Eymann rate l’occasion d’ouvrir le score. C’est Touati qui aura cet honneur (0-1), mais comme Fulop stoppe les trois tirs d’un Bosquet pour le moins persévérant, le SAHB va mener 3-1 après cinq minutes. La défense de Sélestat est ensuite mise sous pression par une équipe de Dunkerque qui joue vite et juste. Très impliquée, elle parvient à faire échec à plusieurs tentatives.
Avant de subir la première exclusion de deux minutes du match, Pesic est efficace en pivot et l’écart de deux buts en faveur de Sélestat se maintient (5-3). Des approximations collectives empêchent cependant de décoller davantage et Dunkerque égalise (6-6, 12 e’). Butto ne fait pas de sentiments face à son ancien club et exécute froidement ses penalties (trois dans cette seule première période).
Inquiétude au SAHB avec Freppel qui reste au sol après avoir marqué, mais ce sont deux poteaux et des tirs téléphonés ou pas assez appuyés qui vont nuire à l’évolution du score pour Sélestat. En face, Nagy est beaucoup plus précis et Dunkerque repasse devant (6-8, puis 8-11 à la 20 e’). Les transmissions du SAHB se révèlent défectueuses. Si Beauregard force ses tirs à 9m, François-Marie trouve des espaces pour marquer et son équipe reste au contact.
Mais Dunkerque sort un nouvel atout de son banc, Mokrani marquant deux fois des 6m (11-15). Lui aussi bien servi à l’entrée de zone, Aman subit un triple échec, en face-à-face ou sur le poteau, et il n’a pas la même réussite à ce poste. Et on ne peut pas non plus compter sur Podsiadlo (penalty tiré sur Gérard) pour ramener Sélestat à trois longueurs à la pause.
Beretta ramène Sélestat à deux buts à la reprise, mais Gérard devient un rempart infranchissable sur les tirs suivants et Dunkerque a vite fait de reprendre le large (13-18). Des solutions différentes doivent être mises en œuvre et c’est Freppel, de l’aile, et Beauregard qui découvrent des clés. Le rapport de forces ne change pourtant pas, Dunkerque pouvant compter sur des enchaînements bien rodés et un Bosquet redoutable à la finition.
Le penalty et les deux tirs arrêtés par Ivezic, qui vient de rentrer, donnent un coup de fouet passager à Sélestat. Mais il n’est toujours possible que de faire que jeu égal en restant déficitaire de cinq buts (17-22). Les remontées de balles locales ne vont pas assez vite pour déborder Dunkerque qui gère tranquillement son affaire. Si Ivezic multiplie les parades et entretient un peu de suspense (19-22), les attaques placées de ses coéquipiers sont confuses et n’aboutissent que trop rarement.
À cinq minutes du terme, la victoire ne risquait plus de changer de camp. Le candidat au podium final Dunkerque a bien préparé son match de Coupe d’Europe contre Saint-Raphaël de samedi et Sélestat a encore tout à prouver pour espérer une véritable embellie ce printemps.
Source Dna.
Voir les stats et les autres résultats : Dna
Présentation Sélestat - Dunkerque
Dunkerque n’est pas l’adversaire idéal pour effacer la déroute d’Istres et se relancer ce soir à 20 h 30 après trois défaites d’affilée en championnat. Car l’équipe nordiste, à la veille d’un quart de finale de coupe d’Europe, ne peut plus gaspiller de points en D1. Sélestat devra donc se sublimer.
Plus que la série de trois défaites de rang qui n’est pas encore inquiétante, c’est surtout le comportement de l’équipe sélestadienne lors du dernier match à Istres (34-23) qui laisse perplexe au moment de la réception de Dunkerque ce soir (20 h 30) au CSI. « Sur ce qu’elle avait montré jusque-là, je pensais que cette équipe était à l’abri d’un tel accident, avoue son entraîneur Jean-Luc Le Gall. Mais disparaître comme elle l’a fait à Istres, non. C’est arrivé à d’autres cette saison comme Ivry à Cesson. L’important est de réagir. »
Le coach aurait pu aussi citer Chambéry qui avait volé en éclat (30-18) un soir de février à Dunkerque. D’autant que c’est contre ces mêmes Nordistes que Sélestat devra se réhabiliter pour montrer que le mal n’est pas aussi profond que le laisserait croire le mauvais résultat de leur dernière sortie. Comme Chambéry avait d’ailleurs redressé la barre une semaine après cette déconvenue au Rhenus contre… Sélestat.
« On n’est pas en crise »
Alors si les Sélestadiens n’ont pas pu s’imposer chez une équipe du bas de tableau, comment vont-ils pouvoir le faire contre un prétendant à la deuxième place du championnat ? En Provence, au lieu de faire un pas supplémentaire vers le maintien, ils en sont revenus avec un gros coquard. « Une énorme gifle, acquiesce Laszlo Fulop. À se demander comment on va réagir. Allons-nous trouver la force de nous révolter ou allons nous renoncer ? En tout cas, ce sera difficile d’être aussi mauvais qu’à Istres, où seul François-Marie et Aman ont été exempts de reproches. »
Le constat est cinglant. En revanche, le gardien hongrois arrivé à l’intersaison de Saint-Cyr, balaye toute pensée négative. « Il ne faut pas chercher de crise, là où il n’y en a pas. Si on ôte la Coupe de France, on a perdu trois matches de championnat. Contre Chambéry dans le contexte particulier du hall Rhenus à Strasbourg, ensuite à Créteil où on n’était pas si loin (NDLR : défaite de deux buts). À Istres, ce sont nos pertes de balles qui nous coûtent cher, pas le repli défensif. On les a accumulées et on a été immédiatement sanctionné en contre. »
À force de s’entendre dire qu’ils réalisaient une belle saison, les joueurs du SAHB ne se sont-ils pas vus trop beaux ? Ne les a-t-on pas endormis en renouvelant les contrats très tôt dans la saison ? Laszlo Fulop qui vient de resigner pour une saison supplémentaire, tout comme son partenaire dans les buts Obrad Ivezic (2 saisons), un mois après les prolongations pour deux ans de Podsiadlo et de Pesic et un contrat de trois ans pour Beretta, pense que cela a pu être néfaste car « on se retrouve inconsciemment dans une situation plutôt confortable. »
Ne pas attendre le dernier soir
Ce soir, il faudra sonner la révolte. Ne serait-ce que pour éviter de tendre l’autre joue contre un adversaire qui se servira aussi de se match pour se mettre en configuration européenne avant son quart de finale de la coupe EHF contre Saint-Raphaël. Laszlo Fulop a vécu une série de cinq défaites de suite l’an dernier avec Saint-Cyr jusqu’à la 20 e journée avant d’assurer le maintien de l’équipe en remportant quatre de ses six derniers matches, alors que le club était condamné financièrement. « On avait cette rage de s’en sortir face à un avenir incertain. Mais ce serait mieux d’arriver à dix victoires avant la dernière journée… »
Sélestat – Dunkerque.
Coup d’envoi ce soir à 20 h 30 au CSI
Arbitres : MM. Clapson et Fieschi.
Sélestat :
Aux buts 12. Ivezic et 69. Fulop
Les joueurs 3. Jung (cap.), 5. Petrenko, 6. Pesic, 7. Beretta, 8. Podsiadlo, 9. Beauregard, 11. Freppel, 13. Aman, 15. Pintor, 19. Eymann, 20. François-Marie, 27. Ostarcevic.
Entraîneur : Jean-Luc Le Gall.
Dunkerque :
Aux buts: 1. Gérard (cap.) et 16. Annotel
Les joueurs: 3. Afgour, 4. Lamon, 6. Nagy, 7. Touati, 8. Bosquet, 10. Siakam, 15. Soudry, 17. Emonet, 21. Grocaut, 26. Nilsson, 46. Mokrani, 57. Butto.
Entraîneur : Patrick Cazal.
Le retour de l’ailier prodige Baptiste Butto
Pour la première fois depuis qu’il a quitté Sélestat, Baptiste Butto retrouve son club formateur demain à l’occasion de la venue de Dunkerque, qui mène de front une campagne européenne et en LNH pour emboiter le pas de Montpellier.
L’oiseau rare s’était envolé et il n’allait pas tarder à s’imposer sur l’aile gauche de Dunkerque. Une première année à s’adapter, une seconde pour se révéler, une troisième désormais pour continuer à hisser le club maritime le plus haut possible dans la hiérarchie après avoir goûté à la Ligue des champions (élimination en prolongation en poule de qualification). Plus que jamais en embuscade à la quatrième place à seulement trois longueurs de Chambéry, littéralement laminé (30-18) dans le Nord lors de la reprise en février, Dunkerque peut logiquement ambitionner de briser l’éternel duo Montpellier-Chambéry en s’emparant de la deuxième place. C’est donc au sein d’une équipe particulièrement déterminée que l’ancien Sélestadien retrouvera un club où il a joué durant cinq saisons entre 2004 et 2009. « C’est en effet là que tout a commencé. Ce sera l’occasion de jouer pour la première fois dans une salle qui n’était pas terminée au moment de mon départ. Je serai content d’y retrouver beaucoup de personnes que je connais. Mais je vais surtout être concentré sur le match car nous entamons une série de quatre matches très importants. »
Sélestat au milieu de l’Europe
Quatre matches en 11 jours pour une formation de l’USDK qui jonglera entre le championnat et un quart de finale de la Coupe de l’EHF contre l’autre rescapé français, Saint-Raphaël. Sélestat se retrouve d’ailleurs par le biais du calendrier au centre de ce duel franco-français pour une place en demi-finale. En affrontant, tour à tour, Dunkerque ce mercredi à 20h30 puis saint-Raphaël, le mercredi suivant dans le Var. Au point de brouiller les cartes ? En tous cas, les Dunkerquois qui ont vu leur série de neuf victoires d’affilée en LNH stoppée par une surprenante défaite à domicile contre Istres, avant de repartir de l’avant avec un succès étriqué (27-28) chez la lanterne rouge Ivry, ont profité de leur semaine off pour recharger leurs accus.
« A Ivry nous avons commis quelques boulettes alors que nous menions de 4 buts à cinq minutes de la fin, relativise celui qui a eu le bonheur de participer à la préparation de l’équipe de France pour l’Euro avant de rester en France. Il faut regarder devant nous. Tenter de gagner ces quatre matches. Celui de Sélestat va nous servir à préparer la Coupe d’Europe. On va se concentrer sur nous pour tenter d’aller plus loin. Saint-Raphaël est un adversaire à notre portée pour faire encore mieux qu’il y a deux ans quand nous nous sommes arrêtés à ce stade de l’épreuve. »
Trois ans après avoir pris son baluchon pour vivre ce type d’aventures comme d’autres Sélestadiens avant lui, Baptiste Butto démontre qu’il a fait le bon choix : quitter le cocon, se mettre en difficulté, pour progresser et récolter. Sa carte de visite s’est enrichie d’un titre de vainqueur de la Coupe de France la saison dernière et de meilleur buteur de la LNH. « Ces trois années m’ont permis d’accumuler de l’expérience. Ça se sent sur le terrain et en dehors. J’ai mûri comme c’est le cas quand on a 25 ans. » Avec un bel avenir et un rendez-vous devant ses anciens supporteurs qui lui avaient déjà réservé une superbe ovation lors du match aller chez lui désormais, dans le Nord.