Présentation de la 14ème journée: Le nouveau pari de Sélestat
C’est une affiche de toute beauté qui accompagne la reprise du championnat de France samedi au Rhenus de Strasbourg avec la réception du leader. Une formation parisienne qui écrase la compétition et que les Sélestadiens espèrent inquiéter, voire plus.
Depuis que Paris a renouvelé sa flotte et vogue grand train pour se mettre au niveau des insubmersibles équipages européens, la réception de ce nouvel épouvantail du championnat de France est devenue l’événement à ne pas manquer. Pour les mordus de hand. Mais pas seulement. Car l’aura de l’équipe de la capitale, entièrement refaite à coups de transferts ronflants, dépasse déjà les frontières de son sport pour toucher un public bien plus large.
Un phénomène en marche
Le phénomène est en marche et rien ne semble devoir l’arrêter. Ce n’est pas pour rien que ce match est complet depuis près d’un mois. Si la capitale alsacienne disposait d’une infrastructure supérieure à la jauge du hall Rhenus, on aurait pu être plus près des 10000 spectateurs que des 5500 de ce samedi. Les stars internationales du hand telles Mikkel Hanssen et des internationaux tricolores comme Didier Dinard, Luc Abalo et Samuel Honrubia déplacent les foules.
D’autant que tout ce strass n’a rien de toc. Comme le confirme le parcours immaculé de cette équipe construite en un été et qui fonctionne comme si ses joueurs se connaissaient depuis des lustres. C’est simple, durant les treize premières rencontres du championnat de France, aucune autre équipe n’a réussi à battre ce PSG qui est en train de ringardiser un club comme Montpellier, qu’on croyait indéboulonnable, il y a six mois à peine.
Le rapport de force s’élève à 15 unités
Les Sélestadiens ont d’ailleurs déjà eu droit à une démonstration des nouveaux patrons du handball français, même si, en toile de fond, ils ont l’accent qatari. La leçon a été sèche et la défaite cuisante. Sous la forme d’une sacrée déculottée (42-27) qui donnait une idée du rapport de force alors que les Parisiens n’avaient même pas utilisé deux de leurs armes fatales, Abalo et Hansen, restés sur le banc.
Mais c’était à l’extérieur. Devant leurs 5500 supporteurs, les Violets n’ont pas envie de tendre l’autre joue et voudront aussi éviter d’être ridiculisés une deuxième fois en terminant à 15 buts de leur adversaire. Pour cette reprise après une longue trêve, tout est possible. Paris partira bien sûr avec les faveurs des pronostics. Mais le SAHB n’a pas son pareil cette année pour chambouler la hiérarchie. Après avoir fait jeu égal avec Montpellier et Chambéry en prenant un point à ces deux intouchables, pourquoi ne pas poursuivre ce rôle de trouble-fête ...
Source journal L'ALsace