Sélestat 30- 29 Nantes: Un pas de plus vers le maintien !
En remportant son premier match de la saison face à une équipe du top 5, Sélestat a signé une grosse performance contre Nantes (30-29) et se rapproche de plus en plus du maintien.
Le SAHB n’a donc pas raté sa dernière occasion de s’offrir une équipe classée dans les cinq premières de la Ligue. Après neuf échecs face aux gros bras, Sélestat est allé au combat pour s’offrir le scalp de Nantais qui n’avaient pourtant aucune envie de céder des points en Alsace. La lutte a donc été rude, acharnée, indécise et impitoyable pour finalement tourner en faveur de l’équipe qui en voulait peut-être un tout petit peu plus. Ce neuvième succès a été amplement mérité puisque cherché avec les tripes et, aussi, avec la manière.
Grâce à un magnifique collectif et une volonté farouche. Grâce à quelques individualités qui ont émergé du groupe tel Djordje Pesic dont seul le dixième tir a été contré après que ses neuf autres tentatives ont terminé au fond. Tel Jordan François-Marie aussi percutant que d’habitude mais particulièrement efficace avec ses sept buts en huit occasions. Tel Frédéric Beauregard qui, sur sa lancée de Montpellier, a sonné la charge au cours d’une deuxième mi-temps où il a autant semé (5 sur 8) que récolté de baffes en tout genre. Tel Arnaud Freppel dont l’interception en milieu de seconde période a donné pour la première fois quatre longueurs d’avance aux siens. Tel, enfin, Lazlo Fulop qui est resté dans sa cage pendant toute une heure à s’amuser à détourner une vingtaine de tirs nantais.
Sixièmes à trois points du premier relégable
Cette débauche d’énergie offre ce matin la sixième place à Sélestat mais paradoxalement seulement trois points d’avance sur le premier non relégable. Car ça bagarre dur en fin de classement. À l’image de Nîmes qui a battu Montpellier, Istres en a fait de même avec Saint-Raphaël alors qu’Ivry a certainement condamné Paris. C’est dire si cette victoire était quasiment capitale.
Pour un but, elle a donc tourné en faveur des hommes de Jean-Luc Le Gall. Des locaux qui ont une nouvelle fois mal débuté la partie. À croire qu’ils aiment les courses d’obstacles, que jouer à se faire peur leur procure l’adrénaline nécessaire pour être encore plus forts. La semaine dernière, les Sélestadiens ont attendu une vingtaine de minutes et un débours de onze buts pour véritablement entrer dans le match à Montpellier. Huit jours plus tard, pour la première de leurs deux réceptions consécutives, Olivier Jung et ses copains ont aussi été à côté de leur sujet durant les dix premières minutes avant de se mettre à enjamber les haies qui s’étaient dressées sur leur parcours. C’est avec cinq buts de retard (1-6, 10 e) qu’ils ont enfin commencé à jouer. Pour finalement rentrer aux vestiaires avec… un but d’avance (13-12).
Il leur faut apparemment plus pour baisser les bras. Mais là, ce sont des ailes qui leur ont poussé. Par l’entremise des joueurs cités plus haut, le SAHB a fondu sur son lièvre à la 29 e minute (12-12) après être revenu à deux longueurs (5-7) dès la 14 e. Le coup de sifflet de la mi-temps a presque coupé leur élan. D’autant que quatre buts en quatre minutes replaçaient les Nantais en tête (14-16, 34 e). Mais Sélestat retrouvait rapidement ses esprits, son jeu et sa défense pour se détacher grâce à un 6-1 (21-18, 41 e). À cinq minutes de la fin, le compte était toujours bon (27-23). Et malgré le retour des visiteurs dans les deux dernières minutes, la victoire était sélestadienne.
par Christian Weibel