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Le 8ème Rugiss' Hand
selestat
3 septembre 2015

Présentation de la 1° Journée de Pro D2: Toujours plus forte ?

Quatorze au départ, un seul à l’arrivée, quatre billets pour les play-offs, deux condamnations à l’exil en nationale 1, la donne est claire à l’orée de cette saison 2015-2016.

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      D’autant plus claire que pour une fois depuis bien longtemps, l’été n’aura pas été meurtrier pour les participants au championnat le plus fou du monde. Pas de relégation administrative, pas d’empêchement de monter, aucune sanction financière, tout juste quelques limites de masse salariale imposées par la CNCG, l’avant saison s’est écoulée sans heurts pour les 14 protagonistes. Quatorze, les dix rescapés de la dernière saison, les deux relégués de LNH et les deux promus de nationale 1. Du beau monde en vérité pour un championnat qui s’annonce passionnant et disputé. Comme d’hab’…

   Et si l’été n’a pas eu à souffrir de tempêtes ou de coups de chaleur, c’est sans doute grâce aux clubs. La D2 est de plus en plus Pro et de structuration en développement, la raison et la rigueur prennent le pas sur l’amateurisme qui prévalait il y a peu. Pour preuve, les transferts. Soixante seize départs, cinquante neuf arrivées, les clubs ont fait dans le dégraissage du mammouth, une masse salariale toujours plus importante dans des budgets qui peinent à se développer. Exit expérience et (quelques) gros salaires, place aux jeunes et aux bonnes affaires. Jeunesse avec une cohorte de « 92 », comme Antoine Gutfreund (23 ans) qui arrive à Dijon avec 67 matches au compteur avec Montpellier, Antoine Conta, de Créteil à Massy, Adrien Ballet, un autre cristolien venant s’aguerrir à Nancy, ou le néo valentinois Alexis Bon, formé à Chambéry puis à Istres ou encore l’istréen Kevin Mesnard (un 93), strasbourgeois issu de la filière montpelliéraine. Côté bonnes affaires, les clubs se sont tournés vers l’étranger. Notamment vers l’inépuisable filon de l’ex-Yougoslavie et de ses voisins des Balkans : Puljic (Croatie) à Angers, Kuduz (Croatie) à Dijon, Markovic (Serbie) à Mulhouse,...

...  tout ça devrait déboucher sur du beau jeu et une compétition encore plus disputée.

    Des favoris ? Forcément.
     La D2 s’est assagi au fil du temps et si sur un malentendu, tout le monde peut encore battre tout le monde, la lutte pour le Top 5 devrait se circonscrire aux poids lourds de la division. A commencer par les deux exclus de LNH, le Sélestat de Christian (et Thomas !) Gaudin et Istres, l’autre club provençal qui a recruté malin pour retrouver la première division aussi sec. Derrière ces deux là, Dijon et sa recrue emblématique du handball tricolore, Jackson Richardson, Mulhouse l’éternel prétendant à la montée, Massy et sa stabilité, l’ambitieux Nancy et… quelques autres ne devraient concourir que pour les play-offs. Côté maintien, la bagarre sera rude elle aussi. Entre manque d’expérience et hausse du niveau de jeu, les promus (Saran et Limoges) font forcément partie des plus exposés. Pontault-Combault, Angers, Besançon, Valence auront à cœur de mieux faire, et ça ne sera pas difficile… Privé de play-offs, Billère a envie de revanche. Quant à Cherbourg, il s’agira de confirmer, ou plutôt de s’affirmer comme un futur grand du handball hexagonal.

En guise d’entrée en matière, dans le vif du sujet, la première journée s’annonce déjà musclée, incertaine et révélatrice des forces en présence et des ambitions de chacun. Et il y en aura pour tous les goûts ! Un duel des extrêmes entre Istres (ex LNH) et Saran (ex nationale 1), un choc de prétendants, un Sélestat-Massy destiné à donner le ton à la saison et le la à son vainqueur, avec Pontault-Nancy, Besançon-Valence et Mulhouse-Angers des derbies estampillés D2, un gros match pour Limoges en déplacement à Dijon et une belle opposition de probables futures meilleures défenses, un Billère-Cherbourg au doux parfum d’une Pro D2 qu’on aime, une D2 aux suaves relents de sueur, aux doux bruits des bourre-pifs que tous se distribuent généreusement et amoureusement, au son de cette petite balle pégueuse qui n’en finit pas de nous rendre fou… Allez, c’est parti !

Les matchs:
ISTRES - SARAN Pronostic : Istres

SELESTAT - MASSY  Pronostic : Sélestat

 PONTAULT COMBAULT - NANCY Pronostic : nul

MULHOUSE  - ANGERS Pronostic : Mulhouse

DIJON  - LIMOGES Pronostic : Dijon

BESANCON  - VALENCE Pronostic : Valence

BILLERE  - CHERBOURG Pronostic : Billère

Source Hadzone © Philippe Dairou
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3 septembre 2015

Avant match: Sélest - Massy ; Le chant du retour

gregory-martin-est-de-retour-a-selestat-pour-aider-son-club-formateur-a-retrouver-la-d1-photo-dna-franck-delhommeSix ans après son départ, Grégory Martin est de retour à Sélestat. L’arrière gauche entend ramener son club formateur là où il l’avait quitté : en D1.

Même si beaucoup de choses ont changé depuis son départ – la salle, l’équipe dirigeante, le staff technique –, en 2009, il n’est pas pour autant dépaysé. « J’arrive dans une nouvelle équipe, mais quand même pas dans un nouveau club », sourit Greg Martin, formé et lancé dans le monde pro à Sélestat.

« Je ne reviens pas en terrain conquis »

L’arrière gauche (30 ans) est de retour dans la maison violette. Et cela ressemble à une évidence. L’opportunité de revenir dans son club formateur avait déjà existé par le passé, elle s’est concrétisée cet été.

« J’avais encore une année de contrat avec Mulhouse et au départ, j’étais parti pour l’honorer », précise le Martiniquais. Mais les contacts avec Sélestat et la sensation d’avoir peut-être fait le tour de la question après cinq saisons dans le Haut-Rhin l’ont amené à reconsidérer sa position.

Libéré de sa dernière année de contrat par Mulhouse, Grégory Martin s’est « très rapidement mis d’accord » avec Sélestat, où il s’est engagé deux ans.

Avec le MHSA, Greg Martin a toujours joué les premiers rôles en D2, mais a buté trois fois lors des quatre dernières saisons en finale des play-offs, au pied de la LNH. « C’est sûr que quand on n’y arrive pas, on se pose des questions. Mais ce ne sont pas ces échecs qui ont dicté mon choix de partir. »

Son retour à Sélestat, c’est surtout « le choix du cœur », un choix « familial » également. « Cela me permet de me rapprocher de mon fils, qui habite à Strasbourg. Et aussi de retrouver des amis comme Frédéric (Beauregard) , Yoann (Eudaric) ou Olivier (Jung). »

Et il y a bien sûr l’ambition de retrouver la D1, qu’il a connue de 2003 à 2009 lors de son premier passage à Sélestat. Il n’y est pas parvenu avec Mulhouse, il espère réussir enfin, en Violet cette fois. « Mon premier objectif, c’est de prendre le maximum de plaisir avec mes coéquipiers, de me sentir bien, que l’équipe tourne bien, que l’on forme un vrai groupe, surtout dans les moments difficiles. Mais j’espère qu’ils seront rares (sourire). »

Greg Martin sait pertinemment les attentes autour de Sélestat. Mais il a désormais assez d’expérience pour les gérer, parfois même les tempérer. « L’effectif a été chamboulé. Nous visons d’abord les play-offs. Mais si on peut monter directement en terminant premier, on ne se privera pas. »

Parce que revenir dans un club où l’on a déjà évolué est un pari à double tranchant, le Martiniquais n’a pas forcément choisi la facilité. Mais il aborde ce challenge avec sérénité. « Je suis très heureux d’être là, mais je ne reviens pas en terrain conquis, même si j’ai aujourd’hui un autre statut, celui d’un joueur expérimenté en D2. En tout cas, je suis là pour apporter à l’équipe. »

Une expérience de la D2 précieuse

Christian Gaudin, l’entraîneur, compte sans doute sur lui pour densifier la défense, pour faire parler sa puissance en attaque, mais aussi pour encadrer la jeune troupe sélestadienne.

Car la D2, Greg Martin en connaît tous les pièges. « Ce que je sais, c’est qu’il n’y a pas de favori. J’ai pu en faire l’expérience ! Ce n’est pas le championnat le plus facile… »

Hier, lors de la présentation des nouveaux maillots au public sélestadien (près de 150 supporters étaient là), l’arrière gauche a pu s’apercevoir que l’engouement autour des Violets n’avait pas changé. « Je suis content de retrouver ce côté convivial. À 48 heures du premier match (contre Massy) , ces moments avec les supporters permettent d’apaiser l’excitation. On nous attend et il faudra être performant d’entrée. »

Comme beaucoup, Greg Martin n’imagine pas son retour autrement que victorieux.

Source Dna

31 août 2015

Sélestat: une image à restaurer ...

Quatre ans après s’en être extirpé, Sélestat est retombé en D2. Si la remontée est dans tous les esprits, le SAHB se donne deux ans pour arriver à ses fins avec un groupe rajeuni qui devra aussi faire oublier une saison ratée.

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Au sortir d’une saison ratée qui lui a valu de perdre sa place dans l’élite, le SAHB est dans l’obligation d’inverser la tendance à l’étage inférieur. Lors de sa précédente dégringolade en 2009, Sélestat avait mis deux ans à remonter. Cette fois encore, le club se donne deux saisons pour voir plus haut. Pas seulement par prudence, mais aussi parce que la concurrence est rude. « Venant de la LNH, on fait partie des favoris. Il faut l’assumer , constate Christian Gaudin. Mais comme il y a eu beaucoup de mouvements chez nous durant l’intersaison et que nous construisons sur une base relativement jeune, j’ai fixé comme objectif à l’équipe de finir dans les cinq premiers. C’est le minimum. Si on fait ça, la saison sera convenable. En dessous, ce sera une déception. »

Avec cette pancarte d’ex-LNH dans le dos, Sélestat sera l’équipe à battre. Elle doit se préparer à un combat permanent et éviter de nombreux pièges. Dans un championnat où la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. Dans une course à longue haleine où seule la première place à valeur de ticket pour le paradis, la deuxième accession étant tributaire de tellement de paramètres qu’elle s’apparente davantage à une loterie. Raisons pour lesquelles les Violets avancent avec prudence dans un niveau que Christian Gaudin n’avait plus fréquenté depuis 11 ans, après avoir réussi à y faire éclore Saint-Raphaël voilà plus d’une décennie. « Je vais redécouvrir la D2. Mais je n’ai pas l’intention d’y rester. Ça s’apparente un peu à une guerre de tranchées, même si le niveau a bien évolué. » Contraints par la force des choses et, surtout, par les réalités budgétaires (de 1,9 à 1,3 million euros d’une saison sur l’autre) à jouer la carte jeunes, le coach et les dirigeants violets tablent sur l’avenir. Plaçant leurs espoirs sur de véritables diamants bruts.

« Maintenir un niveau d’excellence »

Rudy Seri, Julien Meyer et Yanis Lenne l’ont démontré cet été en décrochant le titre mondial dans leur catégorie d’âge respective. En signant leur premier contrat avec Sélestat, ils vont pouvoir franchir un cap et aider leur club à redresser la barre. « Ce n’est pas forcément un cadeau pour ces jeunes joueurs qui vont découvrir un nouveau statut. Ils devront composer avec la pression de la performance qu’ils n’avaient pas forcément avant , prévient leur coach. Je ne suis pas trop inquiet parce qu’ils sont talentueux. Mais ils auront un manque d’expérience par rapport à des joueurs plus huppés. »

En matière de vécu, le groupe de Christian Gaudin a quand même de bons arguments à avancer. Malgré les nombreux départs, il peut s’appuyer sur des cadres comme Beauregard et Jung qui connaissent la maison, ou des recrues comme Martin ou Sargenton pour qui la D2 n’a pas de secrets. Et puis, surtout, l’équipe sort d’une saison ratée qu’il convient de faire oublier en commençant par renouer avec des victoires à domicile, là où bat le cœur du club avec des supporteurs qui ne demandent qu’à être séduits par leur équipe.

Christian Gaudin qui est arrivé au cœur de l’hiver n’avait pas pu inverser la tendance. Cette fois, il compte bien redresser la barre. En plaçant les joueurs devant leurs responsabilités. « J’attends beaucoup des joueurs qui étaient là l’an passé , martèle le technicien. Ils devront redorer leur image et celle du club. Ce que j’ai vécu en fin de saison dernière ne m’a pas plu. On a oublié pas mal de professionnalisme. Je ne l’ai pas oublié. On est tous fautifs, mais à un moment, il faut réagir. Ceux qui arrivent devront aussi justifier la confiance qu’on leur accorde. Car je veux qu’on puisse maintenir un niveau d’exigence et d’excellence quand on est joueur à Sélestat. »

Le premier rendez-vous contre Massy, en fin de semaine, donnera déjà un aperçu de ce qui attend Sélestat cette saison

Source L'Alsace par Christian Weibel

30 août 2015

ITW: Jeremy Sargenton ... Sélestat grand favori ?

Relégué en Pro D2 en compagnie d'Istres à l'issu du championnat 2014-2015, cette année, les violets de Christian Gaudin feront sans aucun doute, partie  des favoris de ce championnat.

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Après une saison 'compliquée ' Sélestat se verrait bien suivre le même parcours qu'Ivry la saison dernière, accédant à la LNH un an seulement après l'avoir quittée.

L'équipe qui a connu beaucoup de mouvements durant l'intersaison avec pas moins de neuf départs notamment sur le poste de gardien (Kappelin et Fulop) souhaite repartir de l'avant.

Arrivé durant le mois de Juillet en provenance de Pontault-Combaut, Jeremie Sargenton nous livre ses premiers sentiments concernant son arrivée dans le club Alsacien.

Jeremie, comment es-tu entré en contact avec Sélestat, avais-tu d'autres propositions durant l'intersaison?

J'ai d'abord eu un premier contact avec Christian pour éclaircir ma situation, ensuite j'ai eu pas mal de contacts au niveau inférieur avec de vrais projets humains et sportifs mais quand Christian m'a rappelé pour me dire qu'il souhaitait que je fasse partie du projet je n'ai pas hésité une seconde pour lui donner mon accord.

Entre le projet du club et le fait de retrouver mon "formateur" il n'a pas été compliqué de trouver un accord avec le club.

Tu as rejoint Sélestat  qui ne cache pas ses ambitions de retrouver la LNH au plus vite, comment appréhendes-tu cette saison sous tes nouvelles couleurs?

Pour être honnête je me vois presque 10 ans en arrière avec Saint Raphaël,  dans un club avec de vraies infrastructures, un vrai projet et énormément de gens qui font vivre le club.

En plus, comme je l'ai dit je retrouve Christian donc je suis aussi en terrain connu.

Il y a une dizaine d'année nous sommes montés et mes performances étaient tout à fait honorables, je ne vois pas pourquoi avec les mêmes ingrédients on n'y arriverait pas, je suis donc confiant même si je sais qu'il va falloir énormément travailler pour y arriver.

Ce championnat est très compliqué à aborder avec des pièges tous les week-ends et je pense que nous seront attendus de pied ferme.

Julien Meyer qui est devenu champion du monde U21 cet été est promis à un avenir prometteur, comment vois-tu la relation entre vous dans les buts ?

En effet Julien est très prometteur mais il ne faut pas oublier qu'il n'a que 18 ans.

C'est un garçon très intelligent qui a la tête sur les épaules mais il a encore à apprendre et je pense que Christian m'a fait confiance aussi car il sait que je peu lui inculquer de bonnes valeurs que lui même m'a inculquées.

Je pense qu'on sera complice et que la concurrence sera saine entre nous et de toute façon le meilleur jouera et tirera l'autre vers le haut.

En tout cas je lui souhaite une très belle carrière à commencer par une belle saison, cela nous rendra de grands services et si je peux y participer en le guidant ou en lui bottant les fesses je le ferais sans hésiter.

Sargenton

A quelques jours de la reprise du championnat et la réception de Massy, penses-tu que le groupe est prêt ?

Le terrain donnera sa vérité.

Prêts ou pas prêts nous serons chez nous et si nous voulons être à la hauteur des objectifs du club il nous faudra gagner ce match et Massy à domicile est le test parfait pour savoir si on est prêts ou pas.

C'est une très belle équipe habituée aux joutes de la Pro d2.

Lors de la 7eme journée vous vous déplacez à Pontault, un sentiment particulier pour toi de retourner en Seine et Marne pour y affronter ton ancienne équipe?

Cette date est cochée depuis bien longtemps sur le frigo je l'avoue.

C'est la première fois que je vais rencontrer une équipe dans laquelle j'ai joué et j'ai des amis sur place entre Valentin (ndlr: Aman), Vince (ndlr: Vincent Moreno), Billy (ndlr: Alexis Jallamion) et les autres.

Mais encore une fois, une seule chose comptera c'est la victoire de l'équipe pour le reste on verra.

Un mot pour les supporters de Sélestat et les lecteurs d'Hand-Planet ?

Je souhaite à tous encore plus de handball et de bons articles à se mettre sous la dent et j'attends avec impatience le premier match au CSI Sélestat, où il y a une ambiance bien particulière et j'ai hâte de voir cela!!!

Damien Mabille, Hand-Planet

29 août 2015

Match de prépa: Sélestat 31-22 ESSAHB, Sélestat sans frayeur

Les Strasbourgeois n’ont pu donner le change que le temps du premier quart d’heure avant de laisser le champ libre à un SAHB toujours en rodage (31-22).

 

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Dans une semaine, ça ne comptera plus pour du beurre, comme hier soir face à l’entente de l’ESSAHB. Il faudra être prêt au moment des trois coups du championnat. Le SAHB l’est-il ? La question reste posée d’autant qu’on ne peut pas tirer trop de conclusions d’un match où l’opposition n’a pas été du même niveau que lors des deux précédentes confrontations contre Dunkerque et Winterthur.

L’ESSAHB qui a débuté sa préparation plus tard que les Sélestadiens a fait figure de sparring partner pour une bonne séance de travail. Mais son niveau n’étant pas celle d’une cylindrée de Pro D2 - que l’équipe strasbourgeoise a quitté pour la N1 -, il ne faut se fier ni au résultat, ni au score. Les Sélestadiens auraient pu s’imposer sur une plus grande marge sans quelques déchets qui montrent que l’équipe manque encore de repères et de liant.

Il faudra notamment du temps à Igor Vujic pour devenir le patron de l’équipe dont on lui a confié les clés. Le Croate est encore loin du compte, dans la gestion du ballon comme dans sa réussite (1/8). Le passage au poste de demi-centre du jeune Thibaud Valentin a été bien plus productif, surtout en première période. C’est d’ailleurs lui qui impulsait un 9-1, entre la 14e et la 25e minute, qui valait à son équipe de se dégager de l’étreinte adverse (14-6). S’il rentrait aux vestiaires sur un excellent 3/3, ses percussions étaient vouées à l’échec (0/5) par la suite.

Sélestat a profité de ce dernier match de préparation pour travailler avec une équipe toujours privée de ses pivots Eudaric et Fleurival et sans Thomas Gaudin. Mais elle a profité du retour de Lenne, qui s’est fait mis en valeur au même titre que les deux autres champions du monde, Julien Meyer (15 arrêts) et Rudy Seri (6 buts). « On voulait se rassurer avant le début du championnat en faisant un match sérieux. On a encore quelques erreurs à gommer et des balles qu’on doit éviter de perdre , souligne Olivier Jung. Il nous reste encore une semaine pour progresser et bien faire les choses. »

CSI de Sélestat.
Mi-temps : 15-9. 300 spectateurs environ.
Arbitres : MM. Gangloff et Gutbub.

Sélestat : 31 buts sur 54 tirs dont 2/2 pen. 10 balles perdues.
Deux minutes : Nyembo (43e , 58e ).
Gardiens : Meyer (44 minutes de la 1re à la 44e , 15 arrêts) et Sargenton (16 minutes de la 44e à la 60e , 5 arrêts dont 0/3 pen.).
Les buts : Martin 5/7, Seri 6/11, Nyembo 3/3, Jung 4/4, Valentin 3/8, Beauregard 2/4, Vujic 1/8, Joli 3/4, Lenne 4/5 dont 2/2 pen., Savic, Wagentrutz. Entraîneur : Gaudin.

Strasbourg-Schiltigheim : 22 buts sur 55 tirs dont 3/4 pen. 7 balles perdues.
Deux minutes : Geffrard 21e ), Ludwig (38e ).
Gardiens : Duchêne (33 minutes de la 27e à la 60e , 8 arrêts dont 0/1 pen. et Nkounga (27 minutes de la 1re à la 27e , 6 arrêts dont 0/1 pen.).
Les buts : Fessler 0/2, Durand 3/14 dont 0/1 pen., Bonnenberger 4/9, Geffrard 4/7, Julvecourt 1/5, Freppel 5/7 dont 3/3 pen., Richert 3/6, Matzinger, Ludwig 2/3, Abbey 0/2. Entraîneur : Boesch.

Source L'alsace

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25 août 2015

Prépa: Semaine à domicile ...

Le SAHB multiplie les matches de préparation en vue de la reprise en Pro D2 du 4 septembre. Cette semaine, ce sont les Suisses de Winterthour et les Strasbourgeois de l’ESSAHB qui sont ses sparring-partners.

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Les derniers enseignements sur l’état de forme des Violets ont été livrés dimanche, à l’occasion de la confrontation avec l’US Dunkerque dans le cadre du tournoi de Bogny-sur-Meuse.

Le club de l’élite s’est imposé 28-20 face à une formation partiellement amputée d’éléments clés. Elle est toujours privée de Kosta Savic, blessé à l’épaule à Bâle le week-end précédent – « Je veux ménager mon seul gaucher arrière droit, précise l’entraîneur Gaudin. J’espère qu’il sera opérationnel pour le premier match de championnat » – mais aussi son fils Thomas, souffrant également de l’épaule, de Thierry Fleurival, et, depuis l’entraînement de samedi, de Yoan Eudaric (petite lésion à l’ischio-jambier ?).

Finition à soigner

« Face à un des fleurons du handball français, j’ai pu voir des choses intéressantes et d’autres un peu moins dimanche. Sur le plan offensif, on commence à afficher la volonté de mettre l’équipe en place, mais on n’est pas encore suffisamment exigeants dans la finition. C’est dans les duels avec le gardien qu’il faut progresser. »

Hausser le niveau de jeu et l’efficacité, c’est l’obsession de Gaudin au cours de ces semaines consacrées aux répétitions.

La défense du SAHB manque aussi d’agressivité, et les possibilités de montées de balle s’en trouvent réduites.

« Il faut vraiment qu’on se rapproche de la compétition pour voir où on en est, mais la grosse problématique est que l’équipe n’est jamais au complet. C’est un exercice particulier de ne pas pouvoir développer un projet de jeu. »

Si Julien Meyer et Rudy Seri, les deux champions du monde juniors, occupaient leurs nouvelles places de titulaires chez les pros, leur aîné Yanis Lenne, titré également dernièrement, est encore laissé au repos en ce début de semaine.

La carte jeune

Lors de ce déplacement dans les Ardennes, plusieurs autres jeunes appelés à évoluer en réserve ou chez les moins de 18 sont apparus dans les rotations, cependant limitées sur la base arrière, effectuées contre Dunkerque : Édouard Kempf, Thibaud Valentin, Virgile Wagentrutz et Gaby Nyembo. « Ils profitent de la situation pour emmagasiner de l’expérience. »

Et pallier aux défaillances physiques, inévitables au cours de ce cycle où la montée en puissance met les équipes sur le fil du rasoir.

Contre une équipe de D1 suisse aguerrie, Sélestat s’efforcera d’apporter de nouvelles corrections dans la trajectoire menant sur la ligne de départ.

Sélestat – Winterthour à 19 h, au CSI

Source Dna

19 août 2015

Yann Eudaric : « Ne pas brûler les étapes »

Alors que Sélestat dispute dimanche prochain un nouveau match amical contre Dunkerque, le nouveau pivot du SAHB, Yoann Eudaric, se confie sur ses ambitions et celles de son club pour la saison à venir.

 eudaric-strasbourg

Yoann, tu fais partie des recrues de Sélestat à l’intersaison. Comment se sont déroulés tes premiers pas avec ta nouvelle équipe ?

Mon intégration se passe bien. L’ambiance est super bonne au sein de l’équipe. Pourvu que ça continue ainsi !

Les premiers matches amicaux ont pourtant été en demi-teinte …

Oui, le résultat est mitigé avec une victoire, un match nul et trois défaites pour le moment. Pour nous, le plus important est de mettre notre projet de jeu en place tout en jouant contre des équipes qui sont plus avancées que nous dans leur préparation. On allie le travail et la compétition. C’est intéressant et enrichissant.

Sélestat visera-t-il les premières places en Pro D2 ?

On a l’ambition de se mêler aux équipes de tête, mais on ne veut pas brûler les étapes car on est une équipe en reconstruction. Cela passe par le travail au quotidien afin de trouver les bons automatismes entre nous les joueurs et le staff. On veut gagner le maximum de matches possible, surtout à domicile.

D’un point de vue personnel, tu t’apprêtes à franchir un cap en passant de Strasbourg qui visait le maintien à Sélestat qui descend de LNH …

Je souhaite faire une bonne saison avec Sélestat, qu’elle soit riche en victoires. J’estime que j’ai encore une grosse marge de progression. Je dois donc faire évoluer mon jeu en attaque et en défense.

Source Handnews

16 août 2015

Matchs de prépa: Les équipes en rodage ...

 

      Après avoir repris le chemin de l’entraînement lors de la deuxième quinzaine de juillet, les formations de Pro D2 ont toutes disputées leur premier match de préparation cette semaine. Seul Dijon n’a pas encore effectué sa première sortie amicale. Tour d’horizon des premiers résultats équipe par équipe.

Gaudin Sélestat 3

 

     Pour son premier match amical vendredi soir, Billère a mis fin à la belle série du Fenix Toulouse en s’imposant 28-25. Sans Ilic, préservé, Toulouse a rencontré des difficultés à rentrer dans le match. Le BHB ne s’est pas fait prier pour creuser l’écart et regagner les vestiaires avec cinq buts d’avance (16-11). Les joueurs de Philippe Gardent n’ont rien pu faire par la suite pour enrayer la belle mécanique béarnaise.

Angers a également commencé ses matches de préparation par un succès contre Pouzauges. Les joueurs de Laurent Sorin se sont largement imposés (28-14). « Nous finissons sans blessés de part et d’autres, explique l’entraîneur angevin sur la page Facebook du club. Je suis satisfait de la prestation d’ensemble sauf peut être la finition. »

Les débuts ont aussi été réussis pour Pontault-Combault, sorti vainqueur de son affrontement contre Nantes mercredi soir (33-31). Les pontellois, dont l’effectif a été remanié à l’intersaison, ont pu s’appuyer sur les nouveaux venus Leventoux et Candeias dans les cages pour mettre en difficulté les joueurs de Thierry Anti (21-13 à la pause). La chaleur et la fatigue accumulée suite à un match disputé la veille contre Créteil n’ont pas aidé les nantais, qui sont pourtant revenus à trois longueurs en deuxième période (25-22). Pas suffisant cependant pour faire chuter les coéquipiers de Dupoux, en vue en attaque.

Promu en Pro D2, Saran n’a pas démérité vendredi après-midi en amical mais a dû s’incliner contre Dunkerque (30-34). L’USM était encore dans le coup à la pause (16-18) avant de lâcher du lest face aux joueurs de Patrick Cazal dans les derniers instants de la rencontre (29-32, 56’).

Pour le seul duel entre futurs adversaires de Pro D2, c’est Nancy qui est sorti vainqueur de son opposition contre Besançon (29-26). La rencontre a été disputée, les deux équipes étant dos à dos à la pause (15-15). Mercredi, Besançon s’était imposé de deux buts (27-25) contre Belfort.

Equipe surprise de la saison passée, Cherbourg a attaqué fort ses matches de préparation avec une double opposition contre Chartres, promu en LNH. Les joueurs de Sébastien Leriche se sont inclinés (19-26) devant plus de 1.100 spectateurs. Ils étaient privés de leur gardien Fulop. A la pause, la JS comptait trois buts de retard (13-10). Auparavant, ils avaient concédé leur première défaite contre les chartrains (23-26) lors de trois périodes de 20 minutes chacune.

Valence a dominé son voisin Villefranche (28-22) cette semaine. A la pause, un premier écart avait été réalisé (11-9). Un peu plus tôt, la sélection nationale du Japon avait pris le meilleur sur les valentinois (26-28). Les joueurs de Milorad Davidovic ont désormais rendez-vous la semaine prochaine avec leur tournoi international.

Limoges a pu mesurer le travail qu’il lui restait à accomplir. Pour son unique sortie amicale jusqu’à présent, l’équipe de Nénad Stanic n’a pas fait le poids contre Toulouse (36-22). A la pause, le pensionnaire de LNH avait déjà fait le plus dur (17-9). L’objectif de cette rencontre était de jauger l’équipe avant d’attaquer un travail spécifique sur le jeu d’attaque. Jonathan Roby, victime d’une fracture à un talon en fin de saison dernière, et Marius Randriantseheno, qui vient tout juste de participer aux Championnats du monde des Îles avec Mayotte, manquaient à l’appel.

Massy a été dominé cette semaine en amical par Créteil (28-31). A la pause, les joueurs de Benjamin Braux comptaient quatre longueurs de retard (12-16). Rien d’alarmant pour une équipe qui devrait à nouveau jouer les premiers rôles en septembre en Pro D2.

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Finaliste malheureux de la dernière finale d’accession à la LNH, Mulhouse a disputé son premier match de préparation contre l’équipe de première division suisse de Lakers Stafa. Les joueurs de Brahim Ighirri se sont imposés avec la manière (25-40). Ils comptaient déjà neuf buts d’avance à la pause (10-19). Le MHSA était privé d’Arthur Muller, victime d’une fracture du quatrième métacarpien de la main gauche à l’entraînement. Une nouvelle opposition contre les suisses est prévue dans une semaine.

Sélestat reste sur une défaite plutôt encourageante contre Balingen (26-33), une équipe de Bundesliga plus avancée que le SAHB dans sa préparation. A la pause, les allemands n’avaient que deux buts d’avance (17-15). Auparavant, l’équipe de Christian Gaudin était revenue du tournoi de Bâle avec une victoire contre l’équipe locale (23-22), deux défaites contre St-Gall (23-18) et Lucerne (26-16) et un match nul contre les allemands de Friesenheim (21-21), qui évoluent en deuxième division. Le bilan de ce tournoi était donc globalement positif pour une formation en reconstruction et qui aura besoin de temps avant d’être à 100%. A noter les huit buts du nouvel arrière droit Kosta Savic contre Lucerne, mais qui n’a disputé que deux minutes de match contre Balingen après avoir été touché à l’épaule.

Istres, l’autre équipe reléguée de LNH, a effectué deux premières sorties prometteuses. Malgré une défaite contre Nîmes (32-29), les joueurs de Gilles Derot avaient bien réagi alors qu’ils comptaient 5 buts de retard à la pause (17-12). Face à Montélimar jeudi, Istres a cette fois-ci déroulé (40-27). Après une première accélération avant la pause (18-14), les coéquipiers de Cismondo ont pris les devants au retour des vestiaires.

Dijon n’a pas encore disputé de rencontre amicale depuis le début de sa préparation. Les joueurs de Jackson Richardson se mesureront à Besançon mardi prochain.

Olivier Poignard

Source Handzone

24 juillet 2015

Sélestat vise les play-offs

 

Beauregard-Sélestat

Malgré un budget en baisse de 25% par rapport à la saison passée en LNH, Sélestat sera ambitieux cette année en Pro D2. Le club vise a minima un classement dans le Top 5.

Oublier la saison cauchemardesque vécue la saison passée en LNH : telle est la priorité pour les joueurs de Christian Gaudin, qui ont repris cette semaine le chemin de l’entraînement. Les alsaciens travaillent à (re)créer un véritable esprit d’équipe pour affronter les incertitudes de la Pro D2. Estampillé LNH, le SAHB sera attendu tous les week-ends aux quatre coins de la France. Les sélestadiens auront donc un statut à assumer, et se donnent deux ans pour retrouver l’Elite du handball hexagonal.

« On fait partie des favoris, confie l’entraîneur Christian Gaudin dans les DNA. Mais il faut garder de l’humilité. On veut remonter dans les deux ans, si c’est avant, tant mieux. Dans un premier temps, l’objectif est d’être dans le Top 5. Ne pas y être serait un échec pour moi, les joueurs et le club. » Si le budget a dû baisser de 25%, les recrues (Sargenton, Martin, Gaudin, Savic et Eudaric) doivent permettre au club phare de l’Est de la France de retrouver des couleurs. Avec une équipe rajeunie, et sans recrue au poste de demi-centre après avoir longtemps ciblé Mehdi Ighirri, Sélestat a plus de six semaines devant lui pour monter en puissance

source Handnews

20 juin 2015

Vincent Momper : « Ma saison la plus difficile »

La relégation, le changement d’entraîneur, l’avenir… A l’issue d’une saison plus que compliquée, Vincent Momper, le président du Sélestat Alsace Handball, a accepté de dresser un large éventail de l’actualité du club.DNA : Une saison difficile vient de s’achever au SAHB. Comment l’avez-vous vécue en tant que président ?

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F.E Une saison difficile vient de s’achever au SAHB. Comment l’avez-vous vécue en tant que président ?

Vincent Momper : C’est assurément la plus difficile depuis que je suis président. La fin de saison dernière avait déjà été compliquée, nous avions eu du mal à nous maintenir. Cette saison, au vu du recrutement, on avait une des meilleures équipes jamais vues à Sélestat. On pensait passer une année tranquille et regarder davantage vers le haut que vers le bas… On ne s’attendait tellement pas à vivre une telle saison que c’est deux fois plus difficile. C’est aussi ce qui fait la beauté du sport : il n’y a jamais de certitudes. Malheureusement, c’est une mauvaise surprise pour nous et personnellement, une année vraiment noire car j’ai dû être opéré en raison d’une hernie discale.

« Je suis persuadé qu’en changeant d’entraîneur plus tôt, on aurait pu espérer mieux »

Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?

VM:  La mayonnaise n’a jamais pris, mais on est tous responsables, moi le premier. Je ne me défausse pas, j’assume l’échec. On a aussi dû faire face à de nombreuses blessures, touchant des joueurs cadres.

La décision de se séparer de Jean-Luc Le Gall à la reprise de la trêve hivernale a surpris. Avec du recul, pensez-vous qu’il y a eu une erreur de timing ?

VM: On s’est peut-être trop longtemps accroché à Jean-Luc… On espérait vraiment s’en sortir avec lui, surtout après les sept belles années qu’on avait passées ensemble. Ces émotions créent des liens et il est difficile de faire abstraction du côté affectif. Mais ça fait partie de la vie d’un club sportif qui, aujourd’hui, se gère comme une entreprise. Il faut parfois faire des choix. Les joueurs ressentaient aussi de la lassitude d’avoir eu aussi longtemps le même entraîneur, ce qui est humain.

Le bilan de Christian Gaudin (2 victoires en 14 rencontres) est pourtant pire que celui de Jean-Luc Le Gall (4 victoires en 15 rencontres)…

VM: Je suis persuadé qu’en changeant d’entraîneur plus tôt, on aurait pu espérer mieux. Christian est arrivé tard, au moment où plusieurs joueurs cadres se sont blessés. C’était presque mission impossible. J’y ai pourtant cru jusqu’au bout même si je savais qu’il serait difficile d’enrayer la spirale négative.

« Dire qu’on veut remonter, c’est crédible »

A l’arrivée, le SAHB finit 13e sur 14, très loin du 12e. Sélestat a-t-il le niveau pour évoluer durablement en LNH ?

VM: J’ai toujours dit que le SAHB en D1, c’était un petit miracle. On a vu cette saison qu’il y avait une part de vérité même si en 25 ans, Sélestat a connu plus de hauts que de bas. Il faut qu’on arrive à conserver l’esprit familial qui nous caractérise en rajoutant une dose de professionnalisme. L’équilibre est difficile à trouver mais pas impossible. A une autre échelle, Kiel (Allemagne) a su le faire. Christian Gaudin a justement cette culture, qu’il peut imprégner au club. Nous avons un genou à terre, mais il va falloir rebondir.

Le SAHB aura-t-il les moyens de remonter en LNH la saison prochaine ?

VM: Le recrutement n’est pas terminé* mais on affiche clairement l’ambition de retrouver la D1 l’an prochain, au plus tard dans deux ans. Nous n’aurions pas pu, pour des raisons financières, conserver les joueurs qui sont partis. Nous allons nous appuyer sur des joueurs cadres comme Jung, Beauregard, Fleurival, Joli et Vujic et promouvoir les jeunes que sont Yanis Lenne, Rudy Seri, Julien Meyer ou Thomas Gaudin. Nous allons compléter l’effectif avec des joueurs aguerris, même si on sait qu’il est plus difficile de recruter pour la D2 que pour la D1. Mais les joueurs savent que Sélestat a la culture de la D1. C’est un argument, tout comme la présence de Christian Gaudin en est un. C’est pourquoi dire qu’on veut remonter, c’est crédible.

Le budget est-il déjà bouclé pour la saison prochaine ?

VM: Il devrait passer de 2 000 000 € à 1 500 000 €. Même si notre masse salariale devrait baisser de 20 à 30 %, nous devons faire face, outre la baisse des droits télés, à une forte baisse des subventions publiques (seule la Ville de Sélestat s’est engagée à maintenir sa subvention actuelle pendant encore un an), liées non seulement à notre régression sportive, mais aussi à l’état des finances publiques.

« Le Département baisse sa subvention de 160 000 € à 12 000 € »

VM: Le Conseil départemental vient de nous annoncer que la subvention passerait de 160 000 € à 12 000 € la saison prochaine. On savait que ça allait diminuer, mais pas dans ces proportions. Quant à la Région, nous attendons les chiffres mais sa subvention devrait passer de 400 000 € à 250 000 €, sachant qu’une partie est dévolue à notre centre de formation.

Cela signifie-t-il que l’avenir du centre de formation est menacé ?

VM: Non, la formation est essentielle pour nous, il ne faudrait pas qu’elle disparaisse. Le centre de formation a un coût, mais on trouvera toujours des solutions pour qu’il tourne, quitte à impacter le budget de l’équipe pro.

Vos principaux partenaires restent-ils fidèles malgré la descente ?

VM: Chaque année, il y a un renouvellement parmi les 150 partenaires privés que nous comptons et qui, pour moi, sont aussi importants les uns que les autres, au-delà de l’aide qu’ils peuvent apporter. Mais, pour répondre à votre question, personne ne quitte le navire. Nos partenaires sont aussi et surtout des supporters, qui sont là dans les bons moments comme dans les moments difficiles.

Le label LNH (DNA du 3 mai) montre que le SAHB est structuré, mais fragile. « Les perspectives pour faire mieux passent par une augmentation de la surface financière », conclut le rapport du label. Comment faire ?

VM: On est fragile, oui, et l’annonce du Conseil départemental nous fragilise encore un peu plus. Alors on travaille beaucoup et il faudra travailler encore plus. On sème, on sème, et parfois, on récolte. Pour trouver un partenaire, il faut plusieurs facteurs : être au bon endroit, au bon moment. Pour certains, ça n’est pas le moment aujourd’hui mais ça le sera peut-être demain… Certains ont mis dix ans avant de s’engager.

« La visibilité n’est qu’une partie de ce qui peut intéresser une entreprise »

Le SAHB aura plus de mal à trouver des partenaires en évoluant en D2...

VM: La visibilité, ça n’est qu’une partie de ce qui peut intéresser une entreprise. À côté, il y a aussi l’hospitalité. Quand une entreprise nous envoie un de ses clients, elle sait qu’il passera un bon moment car les prestations qu’on propose les satisfont. Aujourd’hui dans le sport professionnel, c’est plus qu’un match qu’on regarde, c’est une soirée qu’on passe. L’objectif, c’est que quelque soit le résultat, on passe une bonne soirée. Et ce n’est pas parce que nous sommes en ProD2 que les prestations seront de moins bonne qualité.

Certaines “soirées” auront-elles lieu au Rhenus la saison prochaine ?

VM: Probablement pas : remplir le Rhenus en ProD2, ça me paraît compliqué. La seule affiche qui pourrait nous le permettre, c’est face à Mulhouse. Mais est-ce que jouer un derby Sélestat-Mulhouse à Strasbourg aurait un sens ? Je ne suis pas sûr…

Mulhouse, justement, rate la dernière marche de la D1 depuis quelques années. Le SAHB, lui, y joue régulièrement le maintien. Pour s’installer durablement en D1, l’avenir ne doit-il pas s’écrire à deux ?

VM: L’Est de la France mérite une équipe en D1 ; or, je constate que l’an prochain, il faudra faire 400 km pour voir de la D1. Un projet de rapprochement avec Strasbourg a échoué il y a trois ans, mais il va falloir sérieusement creuser cette piste, surtout quand on voit qu’Ivry et Chartres, promus en D1 la saison prochaine, présenteront des budgets de 2,8 et 3 millions d’euros. Remonter en D1 avec un budget de 2M € d’euros, comme cette année, ne serait plus suffisant.

« Un rapprochement ? Je pense que ça devient tout doucement urgent »

Avec Strasbourg plutôt que Mulhouse alors ?

VM: Ce serait plus plausible même si je ne suis fermé à rien. En tout cas, il ne faudrait pas une fusion des clubs, mais un rapprochement des équipes professionnelles. Ça nous permettrait aussi de fédérer plus facilement les entreprises. Peut-être que la prochaine fois sera la bonne…

On a l’impression d’entendre ce discours chaque année ou presque…

VM: Je pense que ça devient tout doucement urgent. Il va de toute façon falloir trouver des solutions si on veut pérenniser le club en D1, sachant que pour Sélestat seul, ce sera très compliqué voire impossible, même si impossible n’est pas alsacien.

* Quatre recrues ont été enregistrées depuis l’entretien.

Source Dna

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Le 8ème Rugiss' Hand
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