Après Tremblay: Le paradoxe Sélestadien

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     Victorieux de Tremblay, le SAHB a montré qu’il valait bien mieux qu’une place de lanterne rouge. Ce succès laisse même une place aux regrets par rapport au potentiel que l’équipe présente au cours de cette fin de saison.
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     Mais pourquoi ont-ils attendu les derniers matches pour présenter leur meilleur visage ? S’ils avaient toujours joué ainsi, ils auraient pu prétendre à rester parmi l’élite. C’est la constatation qui revenait en boucle dans les discussions spontanées d’après match samedi soir quelques minutes après le coup d’éclat de la lanterne rouge contre Tremblay. Un succès (33-30) largement mérité qui a été fêté comme il se doit par une salle en communion avec ses joueurs. Une victoire qui met tout à la fois du baume au cœur de tout le monde (joueurs, dirigeants et supporteurs) et laisse, paradoxalement, des regrets dans la mesure où le SAHB a, encore une fois, su se montrer à la hauteur face à une équipe du top 5.
L’exploit qui n’avait pas pu se concrétiser contre le deuxième Chambéry (33-34), ni contre le 4 ^e Dunkerque (22-23) et qui n’était pas loin face au 5 ^e Ivry (31-31) a donc eu lieu contre le 3 ^e, unique tombeur de Montpellier et qui restait en lice pour la Ligue des champions avant son passage au Cosec. Des résultats qui ne ressemblent pas à ceux d’une lanterne rouge alors que c’est la position occupée par Sélestat par ailleurs incapable de battre des formations de sa catégorie à l’exception de Toulouse.

« Salami ? Un crève-cœur »

     « Ce résultat peut paraître paradoxal mais à bien y regarder, il n’est pas si surprenant, estime l’entraîneur Jean-Luc Le Gall. Il suit deux bonnes prestations contre Dunkerque et à Créteil. Tremblay, qui est d’un tout autre calibre, paraissait plus compliqué à prendre mais l’équipe y est parvenue. À la régulière. En gérant cette fois beaucoup mieux ses temps faibles. Ça valorise un groupe qui essayera de reproduire cela contre Nîmes samedi prochain pour le dernier match à domicile, puis à Aurillac où il faut être sacrément costaud pour repartir avec quelque chose. Mais ces résultats sont une bonne chose pour le recrutement car ils donnent une meilleure image du club. »
En pleine élaboration d’une équipe capable de tenir la route en D2, le SAHB a construit son succès d’avant-hier sur un superbe travail collectif mais également sur les talents de quelques individualités qu’il ne peut pas se permettre de toutes conserver. Motlik et Boillaud ont déjà signé autre part, Baran ne fait plus partie des plans, Biloum cherche fortune ailleurs, alors que le sort de Salami est encore en suspend. « Son cas est un véritable crève-cœur car c’est un très bon joueur qu’on aimerait garder, mais que nos finances ne permettent pas de conserver à moins de trouver des solutions intermédiaires », explique le coach. Garder un tel élément serait une véritable plus value pour l’équipe de l’année prochaine. Un groupe dont Francis Franck semble être de plus en plus proche pour prendre la place de Motlik dans les buts et qui pourrait compter Frédéric Beauregard (Robertsau) dans ses rangs.

Christian Weibel
Source l'Alsace