Du monde au balcon !

       La D2, pardon la Pro D2, n'est plus ce qu'elle était. Autrefois voie de garage pour équipes vieillissantes, elle est devenue, au fil des ans, une véritable antichambre de l'élite. On s'y bouscule, plusieurs de ses pensionnaires ne rechignant plus à faire de considérables efforts pour décrocher le pompon, une place parmi les 14 meilleures équipes de France.

       Le championnat version 2010/2011 promet ainsi une lutte acharnée entre quatre ou cinq formations qui ont, d'entrée de jeu, clamé fort et haut leurs envies d'élite. Quatre ou cinq qu'on devrait, au bout du compte, retrouver tout en haut du classement, mais qui ne devront pas compter que sur elles-mêmes...

Créteil tête de liste:

           Créteil, champion de France en 1989, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2003, premier club français à disputer une finale de Coupe d'Europe (la Coupe des vainqueurs de Coupe perdue face à Essen en 89) et relégué après 25 saisons au plus haut niveau, fait forcément figure de grand favori.
          Même s'ils ont pas mal perdu (Idrissi, Losert, Arive, Kervadec et peut-être Boillaud), les Parisiens ont aussi conservé beaucoup de leurs cadres (Nikolic, Nyokas, Atajevas, Waeghe, l'ancien Sélestadien, Bakekolo ou Mitrovic). Reste à faire de tous ses noms, auxquels se sont ajoutés ceux de Koljanin (Celje) et Jerkovic (Porto) une équipe, une vraie. Pas forcément le plus aisé...
           Le Pays d'Aix, qui entame là sa 7e saison à ce niveau, s'est fixé l'horizon 2012 pour évoluer au plus haut niveau. Sixièmes la saison dernière après avoir longtemps flirté avec le podium, les Provençaux pourraient anticiper leur programme tant ils ont fait fort, durant l'intersaison, au niveau du recrutement.

Gare aux chausse-trappes !

        Les arrivées de six calibres ont ainsi largement compensé les neuf départs ou arrêts, la troupe de Didier de Samie ayant tous les contours d'un prétendant à la montée en L1.
        Autre soupirant, Nancy attend son heure depuis deux ans. Recalés pour ne pas avoir su tenir la distance, les Lorrains de Nikola Malesevic parviendront-ils cette année à passer le cap ? Possible, même s'ils semblent un ton au dessous de Créteil, Aix ou encore d'un Sélestat-Alsace handball qui s'est donné les moyens de ses ambitions.
        Pour toutes ses formations, dont seront sans doute issues les deux amenées à tenter l'aventure au plus haut niveau, il va s'agir d'éviter les chausse-trapes s'annonçant nombreuses. Car ils sont quelques-uns à pouvoir jouer les trublions. Pas forcément candidats à la montée voire postulants au maintien, mais à même de mettre des bâtons dans les roues des meilleurs.
        On pense là à Mulhouse, qui a tout changé et qui, pour peu que la mayonnaise prenne vite, a les moyens de contrarier les plans des uns et des autres. Au Billère HB également, depuis 13 ans sociétaire de la D2, intraitable à domicile et auquel il ne manque pas grand-chose pour passer un cap.

Deux devant, deux derrière:

        Pontault-Combault, un habitué de la Ligue 1, aura aussi son mot à dire. Troisième la saison dernière, la formation ponto-combalusienne a cependant beaucoup perdu avec les départs des Ighirri père et fils, Vially, Davignon ou Holder, passé sur le banc.
         Attention, aussi, à Saintes, longtemps dans la course la saison dernière, et qui a décidé d'abattre la carte jeune. Et à Semur, tout juste promu, qui promet l'enfer à tous ses adversaires dans sa salle, et qui aura pour atout majeur de n'avoir pas grand-chose à perdre.
          Si Nanterre, autre promu et fort d'un effectif aguerri auquel se sont greffés d'autres joueurs d'expérience (dont les deux anciens du SAHB Naïm Sarni et Hatem Haraket) peut en surprendre plus d'un, Villeurbanne, Angers, Vernon et Besançon ne devraient, de leur côté, ne lutter que pour le maintien. Il faudra, pour cela, éviter une des deux dernières places du classement.

Source Dna du 09/09/10