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Le 8ème Rugiss' Hand
16 décembre 2010

Vu côté Mulhouse : Mulhouse n'y pense pas (trop) !

Semaine_sp_ciale

    J-2

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     Schneider

     S'il comptait bien s'inviter dans le haut de tableau, le MHSA réalise une première partie de saison au-dessus de ses espérances. Sans langue de bois, David Schneider, le capitaine mulhousien, assure que son équipe ne pense pas à la montée en D1. Même si connaître l'élite avec « son club de toujours » serait le couronnement de sa brillante carrière.

   David Schneider savoure. Après plusieurs saisons « galères », le MHSA joue enfin dans la cour des grands - « ça fait plaisir de voir Mulhouse tout en haut dans les journaux... ». Et le capitaine mulhousien en est (presque) le premier étonné. « La saison dernière, on assure notre maintien seulement lors de l'avant-dernière journée », rappelle-t-il.
       L'intersaison a alors été l'occasion d'une grande lessive (7 départs, 9 arrivées dont un nouvel entraîneur Brahim Ighirri). « Le club a fait un pari osé. Il n'est pas encore gagné, mais il est gagnant pour le moment. »
       Tout le monde, David Schneider le premier, voyait Mulhouse jouer un rôle cette saison. « Très vite, une ambiance et des affinités se sont créées. On s'est dit que l'on pouvait faire quelque chose, être bien classé. De là dire à qu'on allait se retrouver deuxième et à disputer ce match au sommet... »

« Il n'y a pas vraiment de rivalité entre nous »

      Le MHSA joue aujourd'hui sans pression, son premier objectif - le maintien - ayant déjà été atteint. « Tout ce qui vient maintenant n'est que du bonus », assure David Schneider. Ce bonus pourrait s'appeler LNH, si jamais les Mulhousiens parvenaient à maintenir leur rythme infernal (10 v, 2 d).
       Sans langue de bois, le capitaine mulhousien assure que la montée n'est pas dans les têtes. « C'est ce qui fait notre force. Et même si les dirigeants ne nous freinent pas, on ne sait pas si le club a les moyens de monter en D1. »
       Il ne faut cependant pas titiller bien longtemps l'ancien meilleur buteur de D2 pour évoquer la suite. Régulièrement sollicité pour évoluer plus haut, David Schneider est toujours resté fidèle au Haut-Rhin, à l'ASCA Wittelsheim d'abord, au MHSA ensuite (il y dispute sa 14e saison). « A 34 ans, ma carrière est plus proche de la fin que du début. Ce serait un rêve de connaître la D1 avec mon club de toujours. »
       Le chemin vers l'élite passe par Sélestat samedi. Une étape importante, pas forcément décisive. Et en joueur d'expérience, David Schneider s'emploie à dédramatiser la portée de ce derby. « C'est un match comme les autres, avec certes du piment en plus », sourit-il.
       Le Mulhousien ne peut ignorer le contexte et la présence d'anciens Sélestadiens (Ighirri, Boillaud, Gallotte et Martin) dans les rangs du MHSA. « Mais ce derby me parle surtout car je suis Alsacien et que ce sont les deux plus grands clubs de la région. Il n'y a pas vraiment de rivalité entre nous. »
       David Schneider a souvent affronté Sélestat, le plus souvent en Coupe d'Alsace. « C'était toujours des matches particuliers, engagés. Ils jouaient en D1 et on voulait les battre. Cette année, tout est amplifié par le classement des deux équipes. »
       Et pour le Mulhousien, la pression sera sur les épaules sélestadiennes. « Pour qui ce derby est le plus important ?, s'interroge tout haut le capitaine avec malice. Même si nous n'allons pas leur donner le match, le maintien est acquis, alors que Sélestat joue la montée. »

« On n'a pas envie que tout cela s'arrête... »

      David Schneider ne fait en tout cas pas du derby une question de suprématie régionale. « Quand on regarde les budgets, on ne joue pas dans la même cour qu'eux (avec 1,3 million d'euros, Sélestat a le 3e budget de Pro D2, quand Mulhouse dispose du 10e, avec 700 000 euros, ndlr). »
      Sélestat ou pas, Mulhouse veut poursuivre sur sa lancée (neuf victoires consécutives). David Schneider veillera à ce que son équipe reste mobilisée, quand bien même le maintien est déjà en poche. « Nous sommes des compétiteurs. Lors du dernier match à domicile contre Aix-en-Provence, il y avait 2 400 spectateurs. On n'a pas envie que tout cela s'arrête... »
L'effet de surprise est aujourd'hui passé. « On sait que l'on est attendu désormais. Mais on ne va pas lâcher, ce n'est pas dans notre état d'esprit. » Et certainement pas dans celui de David Schneider.

Simon Giovannini
Source Dna

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