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Le 8ème Rugiss' Hand
12 octobre 2011

La résurrection de Sélestat vu par le journal L'Equipe :

        Retour_en_LNH

     Le promu alsacien, représentant d’une cité marquée par la tradition du hand, retrouve la D 1 après deux saisons où il a complètement changé de visage et d’état d’esprit.


       DE RETOUR parmi l’élite, après deux saisons de purgatoire en D 2, le Sélestat Alsace Handball n’est plus tout à fait le même que celui qui avait plongé au printemps 2009. Et un nouveau projet anime désormais ce club populaire, porté par des individualités et des valeurs fortes.

legallUN ENTRAÎNEUR ATYPIQUE
       Jean-luc Le Gall avait disparu du paysage après une première expérience avec les filles de Toulon (2001-2004) et après avoir été remercié par Créteil (2004-2006). Le technicien s’était même fait une raison sur son avenir dans la profession. « La page était tournée, avoue-t-il sincèrement, et j’avais perdu de vue le milieu en reprenant un poste à la Jeunesse et aux Sports à Évry. J’ai été très surpris que Sélestat vienne me chercher lors de la saison 2008-2009. Je n’étais pas le premier choix puisque Franck Maurice et Raphaël Geslan avaient été contactés avant moi. » L’affaire faillit tourner court puisque lors de sa première saison, Sélestat est descendu en D 2. Un vrai coup d’arrêt après 19 exercices consécutifs parmi l’élite. Le technicien admet volontiers qu’il n’avait pas trouvé sa place. « L’ambiance à l’époque n’était pas fameuse et il y a eu beaucoup d’interférences avec les joueurs. J’ai moi-même commis pas mal d’erreurs de communication. J’avais signé un contrat de trois ans et c’est ce qui m’a sauvé, parce qu’économiquement le club ne pouvait pas faire face à un limogeage. » Petit à petit, le coach d’origine bretonne a trouvé sa place et s’est reconstruit à l’image de son club. « Le type qui se serait endormi il y a trois ans et se réveillerait aujourd’hui ne reconnaîtrait pas le club. »

UNE FORTE IDENTITÉ
     Le club alsacien articule son fonctionnement autour d’une organisation qui a trouvé son rythme de croisière. Avec Jean-Luc Le Gall, Christian Omeyer est passé de l’autre côté de la barrière et est devenu manager général. « C’est l’âme du club », avoue l’entraîneur. Avec Strasbourg au nord (la Robertsau évolue en N 1) et Mulhouse (D 2) au sud, Sélestat, avec ses 20 000 habitants, est bien ancré dans le centre de l’Alsace et reste le village gaulois du hand. La salle est neuve (2 200 places) et très chaude. « Ici, il n’y a pas de spectateurs, mais des supporters. Des gens qui ont une parfaite connaissance du jeu et sont très exigeants. Mouiller le maillot reste la règle d’or. Cette profonde identité habite tous nos joueurs. »

      Quand le club s’est trouvé en difficulté financière il y a un peu plus de deux ans, la mairie, la région et le département ont mis la main à la poche pour le sauver, à hauteur de 250 000 euros. Car, dans ce petit coin d’est de la France, le handball est une vraie religion… « À Créteil, quand j’allais chercher ma baguette, je passais incognito. Ici, on te parle du match, de l’équipe. C’est un sujet partagé par tous », raconte Le Gall. La preuve encore, Thierry Omeyer, le gardien international (et frère jumeau de Christian Omeyer), est devenu actionnaire du club cette saison.

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     Jean-Luc Le Gall n’a pas reconnu la D1 depuis la remontée en juin dernier. « En deux saisons, le niveau s’est terriblement resserré et élevé. » Avec un effectif réduit, où manquent les expérimentés Salami et François-Marie blessés longue durée, Sélestat a une marge de manœuvre assez réduite. « On défend bien, on prend peu de buts mais on est à la peine en attaque. On n’a pas non plus d’individualités qui peuvent, en cas de difficultés, prendre les affaires en main. On a heureusement la bonne attitude. » Un état d’esprit sur lequel le club veut bâtir son maintien. « On a noté huit ou neuf croix sur le calendrier et il ne faudra pas se rater dans ces occasions. Pour se maintenir, il faudra bien huit victoires cette saison. » La première (et unique pour l’instant) a été obtenue dès la première journée sur l’autre promu Créteil (26-24). De passage à Nantes aujourd’hui « pour apprendre », Sélestat vise plus clairement un succès la semaine prochaine face à Ivry.

Source L'équipe
de la semaine dernière (05/10/11)

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