Coupe de France (32es de finale) : ESSAHB – Sélestat (31-32)
Sélestat (D2), malmené par une séduisante équipe de l’ESSAHB (N1), s’est qualifié pour les 16es de finale de la Coupe de France. Mais il a tremblé (31-32) !
« Fier. » Cela pourrait paraître étonnant après une défaite, mais c’était le premier sentiment éprouvé par Bruno Boesch à l’issue de ce match au suspense haletant.
Oui, le coach de Strasbourg/Schiltigheim pouvait être fier de son équipe. Hier, contrairement au championnat, l’ESSAHB était le petit. Et il a fait vaciller le gros, Sélestat.
Cet ESSAHB-là a du cœur et ne cesse de le montrer. Geffrard rapproche les siens une première fois (11-13, 26e ). Puis une deuxième fois avant la pause (14-16), alors que Sélestat s’était redonné de l’air (11-15 à la 28e ).
Les Violets ne sont pas nécessairement sereins, mais font néanmoins toujours la course en tête (19-23, 39e ). Joli redonne cinq longueurs d’avance aux siens (21-26, 42e ) et l’on se dit alors que la logique et la hiérarchie l’ont définitivement emporté.
Mais pourquoi ce match, déjà séduisant, devrait-il perdre maintenant de son éclat ? Geffrard, encore une fois, ramène l’ESSAHB tout près (24-26, 45e ). La tendance va même carrément s’inverser, parce que Ludwig ne rate plus rien. Le pivot égalise (27-27, 47e ), puis replace les siens devant (28-27, 48e ), pour la première fois depuis longtemps (3-2, 6e ).
L’espoir se fait plus concret, l’odeur de l’exploit plus forte. Surtout quand Ludwig, encore lui, maintient l’ESSAHB en tête (29-28, 49e ). Mais Sélestat a la chance de pouvoir compter sur Meyer. Le gardien violet va signer quelques arrêts décisifs dans le money-time.
Freppel a beau égaliser une dernière fois (31-31, 57e ), c’est bien Sélestat qui se qualifie pour les 16es de finale, après avoir tremblé jusqu’au bout. Pour leur entrée en lice dans la compétition, les joueurs de Christian Gaudin ont été malmenés. Comme ils l’attendaient. « C’est un derby, on savait que ça serait difficile, ça l’a été, souffle Florent Joli, l’ailier droit sélestadien. Ce n’était pas une grande performance, on retiendra plus la qualification que la manière. »
L’ESSAHB ne croisera pas, comme la saison passée face au PSG, la route d’un club de D1. Mais elle a, malgré la défaite, augmenté un capital confiance déjà élevé. « On a forcément des regrets, on a le sentiment que c’était jouable, sourit Bruno Boesch, le coach. Cette prestation est un élément positif de plus (les Strasbourgeois restaient sur quatre succès de rang, ndlr). »
Sélestat, comme l’ESSAHB, vont reprendre le chemin du championnat. Plus ou moins rassurés, vous l’aurez compris.