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Maladroits et trop imprécis parce que sans doute fébriles, les Sélestadiens ont raté, hier face à Paris, leurs débuts à domicile. Il y avait pourtant largement la place pour passer.
C'était l'évidence, pour enchaîner un 2e succès après celui ramené de Toulouse, il fallait au SAHB faire mieux encore que vendredi dernier. Faire preuve d'autant de réalisme (70% en fin de semaine dernière) et hausser le ton en défense. Il fallait ça, les Sélestadiens n'y sont pas parvenus.
Avançant un maigre 40% de réussite au tir et un énorme 17 pertes de balle - forcément impardonnable -, les Alsaciens ont rendu une trop pâle copie pour espérer autre chose qu'un revers. Et la sortie prématurée d'Huljina n'a bien sûr rien arrangé...
Huljina touché, Sélestat sonné
Ils ont raté leurs débuts à domicile et ils peuvent s'en mordre les doigts. Parce que cette équipe parisienne, forcément pas au mieux après deux revers de rang, était bonne à prendre. Elle semblait d'autant plus l'être que les Bas-Rhinois avaient plutôt bien engagé l'affaire, condition sine qua non pour espérer quelque chose.
Après un quart d'heure de jeu, le SAHB menait ainsi 7-5. Sur la lancée de sa performance toulousaine, Motlik avait baissé le rideau. Baran à la baguette et Biloum à la finition avaient fait le reste.
Sonné quelques minutes plus tôt par Doros, mis au tapis pour le compte par Zelenovic, Huljina laissait alors les siens. Et déjà pas irréprochables à la finition avant, les Alsaciens allaient alors accumuler les bourdes en attaque.
Ce n'est pas que les occasions leurs manquèrent, loin de là. Mais à force d'en vendanger (oui, c'est la saison...) une sur deux, ils remirent les Parisiens dans le sens de la marche (8-9, 20e).
Pas irréprochables en défense
Et comme ils ne se montraient pas irréprochables en défense, laissant notamment Sorhaindo manoeuvrer à sa guise (sept buts pour le pivot international), les Sélestadiens se virent contraints de courir après le score, pas le plus confortable on le sait.
A 12-14 à la pause, tout restait cependant faisable. A condition de resserrer les rangs, ce que les Bas-Rhinois ne parvinrent à faire qu'épisodiquement. Accumulant les pertes de balle, trop souvent en retard en défense, ils laissèrent les Parisiens, Sorhaindo, Ouksir et Claire en tête, imprimer leur rythme à la rencontre. Sans grand génie sans doute, mais avec efficacité (15-17 à la 36e, mais 16-20, 17-22 et 18-25 à la 50e).
Les dix dernières minutes étaient pour Sélestat
C'est sans doute l'odeur du roussi qui réveilla tout le monde. L'équipe qui, dépêchant Sarni en individuelle sur Elezovic, parvint à inverser la rencontre. Le public aussi qui se mit en tête de porter les siens.
Les dix dernières minutes furent ainsi violettes, les Parisiens ne pouvant que subir, eux qui ne marquèrent plus que deux buts. Mais trop de maladresses encore empêchèrent le SAHB de priver la formation parisienne d'un succès qu'elle a finalement mérité (22-25, 24-27 pour finir).
(Source Dna du 25/09/08 Alain Voyer)
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