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Le 8ème Rugiss' Hand
25 mai 2018

Play-offs (finale retour) : Pontault-Combault – Sélestat

À une heure du bonheur

 

C’est l’heure de vérité. Celle où tout va se décider. Ce soir, à Pontault-Combault, Sélestat veut connaître un immense bonheur. Car la montée en D1 peut être au bout des soixante dernières minutes de la saison.

L’arrière gauche sélestadien Jeroen De Beule (ici à la lutte avec Aurélien Tchitombi) aborde cette finale retour avec confiance.  PHOTOS DNA – Franck Delhomme

Au mois de septembre, Jeroen De Beule était (très) loin de s’imaginer qu’il vivrait une fin de saison aussi passionnante. L’arrière gauche belge jouait pour le Callant Tongeren et… corrigeait des copies.

« J’étais encore enseignant », sourit le prof de maths, physique et chimie. Et puis son destin de handballeur a basculé. Sélestat cherchait un joker médical pour pallier la blessure de Yohan Herbulot et Jeroen De Beule a découvert le professionnalisme, à l’aube de ses 27 ans.

« Jouer en D1, contre toutes ces stars du hand, ce serait génial »

L’international belge a pris en marche le train violet et le voilà désormais à soixante minutes d’une montée en D1. « Je savais que le club était ambitieux, mais c’est une très belle surprise », souffle-t-il.

Jeroen De Beule a pris une part active dans le parcours sélestadien (75 buts en 26 matches, sans oublier son apport défensif). Comme tous ses coéquipiers, l’arrière gauche rêve de le conclure en beauté, car il s’agit sans doute pour lui de la seule et unique opportunité de connaître la D1.

S’il a prolongé son contrat jusqu’en 2019, son aventure dans le monde pro n’ira peut-être pas au-delà. « Tout quitter pour venir ici était déjà un choix difficile. » Sa compagne, Sara, est ainsi restée en Belgique.

Raison de plus pour ne pas laisser passer cette si belle opportunité et donner un sens à tous ces sacrifices. « Jouer en D1, contre toutes ces stars du hand, ce serait génial. »

Le bonheur est à portée de main pour les Violets. « Ces soixante minutes vont déterminer toute la saison prochaine », résume ainsi Jeroen De Beule, qui aborde cet ultime rendez-vous avec décontraction.

Le résultat du match aller (31-31), mardi au CSI, ne place pas les Sélestadiens dans la position la plus idéale. « Mais c’est bien de ne pas avoir perdu », souligne l’arrière gauche, qui n’oublie pas que son équipe a compté jusqu’à six buts de retard en seconde période.

Les joueurs de Christophe Viennet peuvent nourrir quelques regrets, notamment celui de ne pas avoir su prolonger leur belle entame. « On encaisse seulement deux buts durant les dix premières minutes. Mais après, on a oublié comment défendre (quinze buts concédés lors des vingt suivantes). »

Mais « la belle réaction » en seconde période a préservé « l’espoir » pour les Alsaciens. Alors, ce soir, Jeroen De Beule est prêt à tout donner pour réaliser son rêve. Même à renouveler l’expérience au poste de demi-centre. C’est quand Christophe Viennet l’a installé au cœur du jeu, dans le deuxième acte, que le Belge a inscrit ses quatre buts.

« Avec Tongeren, pendant la “prépa”, j’avais joué à ce poste et ça ne marchait pas trop bien. » Mardi, cela a très bien fonctionné, son association avec Rudy Seri ou Yohan Herbulot ayant apporté davantage de danger de loin.

Le défi est de taille, les deux équipes sont proches l’une de l’autre, avec le privilège pour Pontault-Combault de disputer cette finale retour à domicile, mais Jeroen De Beule aborde une confiance de circonstance. « On y croit. Nous avons une bonne équipe, peut-être même meilleure que celle de Pontault. Mais c’est à nous de le montrer sur le terrain. »

Des yeux vers lesquels se tourner

Dans le chaudron francilien, Jeroen De Beule aura des yeux ... la suite de l'article et plus encore sur le site des DNA vers lesquels se tourner. Ses parents seront là. Comme à chaque fois. « Je crois qu’ils n’ont raté que le match à Istres (le 6 octobre) , mon premier avec Sélestat. Ils me suivent partout. Plus jeune, ce n’était pas toujours agréable (sourire). Mais maintenant, j’aime vraiment quand ils sont là. »

Une partie de la Belgique aura le cœur violet ce soir et Sélestat aura besoin de tous les soutiens possibles pour résister à “l’enfer” de Boisramé et conclure cette dernière heure de jeu dans le bonheur.

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24 mai 2018

Play-offs, finale aller : après Sélestat – Pontault-Combault (31-31)

Le calme avant la tempête

 

Après leur match nul à domicile contre Pontault, les Sélestadiens vont devoir l’emporter demain en région parisienne pour obtenir leur billet pour la D1. Un sacré défi qu’Arthur Anquetil et ses coéquipiers sont déterminés à relever.

Arthur Anquetil va disputer son dernier match avec Sélestat demain. L’ailier gauche entend qu’il soit celui de la montée en D1. PHOTO DNA – Franck Delhomme

Hier, au lendemain du premier match de l’indécise finale des play-offs de cette D2 à la hiérarchie si fluctuante, c’était l’heure du repos des guerriers. Et notamment pour l’un des principaux artisans de ce premier acte, Arthur Anquetil (6 buts).

Le virevoltant ailier gauche s’est accordé une journée off. Histoire de bien recharger les accus. D’évacuer la fatigue d’un exigeant premier combat qui en annonce un autre, peut-être encore plus rude.

« Il ne faudra pas avoir peur »

« Ça va être fabuleux, mais ce sera l’enfer en même temps. » Jamais avare d’une bonne formule, le digne héritier d’une formidable dynastie de magiciens de la balle pégueuse se réjouit de ce qui l’attend, demain, dans la petite salle de l’Espace Boisramé à la contenance réduite (1 300 places).

« C’était déjà l’enfer, là-bas, pour le match de saison régulière. J’imagine que ça va être encore plus chaud. »

Les Sélestadiens évolueront en terre hostile. Et ils devront réaliser un exploit dans une salle cependant pas imprenable (8 victoires, 2 nuls dont celui obtenu par Sélestat, 3 défaites en saison régulière).

Le défi est de taille. Mais il reste jouable. À condition d’être à la hauteur de l’événement. De se sublimer. De résister à la pression du terrain et des tribunes. De réduire au maximum les passages à vide.

« C’est l’équivalent d’un match sept d’une finale NBA, glisse ce fervent amateur de basket US. C’est dans ce genre de rencontre qu’on voit vraiment les grands joueurs. Ceux qui ont un petit plus. Il ne faudra pas avoir peur et mettre tout en œuvre pour s’imposer. »

Sélestat devra remporter cet ultime duel. Car si le match nul ne compromet en rien les chances alsaciennes, tout autre résultat lui fermerait les portes du paradis. À moins d’un nouveau match nul, une hypothèse qui n’est pas à écarter entre deux formations très proches l’une de l’autre.

Dans ce cas de figure, les Violets devront marquer 32 buts, un de plus que les 31 inscrits par les Franciliens mardi. Ils l’ont fait à cinq reprises sur les 26 matches de la saison régulière, et la semaine dernière contre Chartres en demi-finale.

Les Alsaciens partiront donc à égalité au coup d’envoi de la dernière heure de la saison. Ce n’est peut-être pas plus mal à en croire Arthur Anquetil.

« On n’est pas une équipe qui sait gérer. On manque d’expérience pour cela, mais on a la fougue. On va jouer, comme on a l’habitude de faire, pour gagner un match. Gérer, ce n’est vraiment pas notre point fort. »

Le pécule de huit buts emmené à Chartres a failli s’avérer insuffisant. Cette fois, il faudra réussir un numéro de haute voltige, mais sans filet.

« On s’est regardé dans les yeux »

Les Violets en sont capables. Même s’ils ont du mal à le faire dans la continuité d’un match. Mardi, ils semblaient marcher sur Pontault, avant de subir un terrible retour de bâton.

« On manque encore de bouteille, estime l’ailier gauche. On a un gros temps fort qui s’arrête soudainement. Derrière, on se fait tout le temps des frayeurs. Ça s’apprend avec l’âge. On est quand même encore jeunes. »

En contrepartie, cette jeunesse a pour elle sa ..

La suite sur le journal les DNA.

Lafolie qui lui permet aussi de revenir de nulle part. « Quand on s’est retrouvé à six buts, c’était compliqué, car on ne pensait pas vivre une telle situation. On s’est regardé dans les yeux pour réenclencher la marche avant, avec l’aide du public qui nous a poussés. C’était bien, même si ça n’a pas suffi pour gagner. »

Demain, à l’exception d’une poignée de supporters (une trentaine est attendue), les Sélestadiens n’auront pas ce soutien populaire. Ils devront y parvenir seuls pour conclure cette saison dans la liesse.

22 mai 2018

Play-offs (finale aller) : Sélestat – Pontault-Combault

Réussir ses adieux

 

La finale aller des play-offs, ce soir face à Pontault-Combault, sonne la fin des matches à domicile. Pour leur dernière sortie devant leur public et, pour certains, sous le maillot violet, les Sélestadiens aimeraient marquer les esprits et faire un pas de plus vers la D1.

Avant de poursuivre sa carrière ailleurs, Ognjen Djeric (24 ans) veut propulser Sélestat en D1. PHOTOs DNA – Franck Delhomme

C’est la dernière séance. Le baisser de rideau à domicile sur une saison qui pourrait se conclure dans la liesse. À condition de ne pas rater le dernier rendez-vous qui se soldera au bout des deux manches, vendredi en région parisienne.

Pour ne pas galvauder ces deux dernières heures avant que le groupe ne change de visage au fil des départs et des arrivées, les Sélestadiens veulent mettre un point d’honneur à aller jusqu’au bout. « Il ne tient qu’à nous de continuer », lance ainsi Ognjen Djeric.

« Envie de finir sur une note positive »

Comme d’autres de ses coéquipiers qui ne porteront plus le maillot violet la saison prochaine (Anquetil, Seri et Ravensbergen), le massif pivot alsacien se fait un malin plaisir à repousser le moment fatidique.

« Tout ce qui se passe là, ce n’est que du bonus. Si on peut aller jusqu’au bout, on prend. »

Depuis qu’il sait que son bail ne sera pas renouvelé, le double mètre n’a cessé de monter en régime au cours du cycle retour. Au point d’être l’un des points d’ancrage principaux d’une défense hermétique et dissuasive, qui a fait déjouer Chartres en demi-finale.

« C’est le choix du club. J’ai juste envie de finir mon parcours à Sélestat sur une note positive. Qu’on ne retienne que cet aspect de l’équipe de cette année et de moi-même, précise avec une touche d’émotion celui qui a fait ses classes à Saint-Raphaël. J’ai passé deux bonnes années dans ce club où j’ai quand même grandi. »

Reste à poser la cerise sur le gâteau. Plus facile à dire qu’à faire. Même si le déroulement de la demi-finale, et surtout celui du match aller, a mis en place une dynamique. Un état d’esprit conquérant, une manière d’évoluer, pas loin de la plénitude.

« On a une base sur laquelle on peut s’appuyer »

« Il y a une âme dans cette équipe, confirme celui que ses coéquipiers surnomment “Ogy”. On a trouvé une sorte de sérénité. On sait qui doit faire quoi. Et comment on doit le faire. Oui, nous sommes sereins. »

Pas au point de se croire arrivés. De ce côté, il n’y a pas de crainte à avoir. L’équipe a traversé tant de hauts et de bas durant la saison régulière qu’elle sait que rien n’est fait.

À l’image des défaites à Billère ou à Nancy qui avaient provoqué le courroux du coach, Christophe Viennet. Ognjen Djeric, lui, se rappelle des premières journées de cette saison qui pourrait finir par être historique. « J’ai encore le souvenir du match à Istres (le 6 octobre). On avait essayé de mettre tel ou tel joueur à un poste. On expérimentait des choses. Maintenant, on a une base sur laquelle on peut s’appuyer. »

Avant d’ajouter comme sous la forme d’un avertissement. « J’espère qu’on ne va pas déjouer parce que si on sait très bien jouer, on est aussi capables de faire un non-match. »

Pour continuer à rêver

Le fait de l’évoquer prouve que les Violets ont gardé les pieds sur terre. Qu’ils ne s’imaginent pas que leur mission sera plus facile parce qu’ils auront en face d’eux le quatrième du championnat, une semaine après avoir sorti la tête de série numéro 1 des play-offs.

« Si ces équipes sont arrivées à ce stade, c’est qu’elles en ont le niveau. Il n’y a pas de différence que ce soit Pontault, Dijon ou Chartres », glisse avec une pointe de sagesse celui qui affiche une réussite supérieure à 81% au tir (13 sur 16).

Conscient qu’une équipe qui joue sa finale aller à domicile doit prendre le maximum d’avance, Ognjen Djeric prévient : « C’est surtout sur nous qu’il faut se focaliser. Pas sur l’adversaire. Et ne pas imaginer, puisque Pontault-Combault, sur le papier, paraît moins fort que Chartres, qu’on va leur mettre douze buts d’écart. C’est une très bonne équipe avec d’excellents joueurs. Il faudra rester réalistes et concentrés ».

Pour s’offrir le droit de continuer à rêver.

Source Dna

18 mai 2018

Chartres – Sélestat , La finale les attend ...

En ballottage (très) favorable après leur succès en demi-finale aller (36-28), les Violets plongent dans le chaudron chartrain, ce soir. Pour s’inviter en deuxième semaine et prolonger l’espoir d’un retour en D1.

On n’ose imaginer la pression qui doit habiter le club chartrain à l’aube de cette demi-finale retour. Car là où Chartres est “obligé” de monter, au regard de ses moyens financiers surdimensionnés pour la D2 et de son recrutement, mais aussi de son échec en finale des play-offs la saison passée, Sélestat n’est tenu à rien.

Résister à une révolte chartraine annoncée

Bien sûr, Thomas Cauwenberghs s’imagine très bien rejouer en D1, qu’il a fréquentée deux ans avec Ivry. Bien sûr, l’ailier droit et ses coéquipiers ont envie de prolonger leur « belle histoire », d’être à jamais les premiers à rejoindre l’élite en ayant terminé cinquièmes de la saison régulière.

Mais toutes ces considérations sont presque secondaires dans les esprits violets. « On a avant tout tous l’envie de bien faire, de jouer, de s’amuser », explique Thomas Cauwenberghs, dont l’équipe semble évoluer sans la moindre pression, alors même que l’enjeu devient plus grand.

La raison ? Sélestat a atteint son objectif de cette saison de reconstruction en s’invitant en play-offs. « On est délestés d’un poids, tout ce qui vient n’est que du bonus. » Et ce n’est donc peut-être pas un hasard si les joueurs de Christophe Viennet ont livré leur meilleure prestation mardi.

Comme tous ses coéquipiers, l’ancien international belge s’est sublimé au meilleur des moments. S’il a connu, de son propre aveu, « une deuxième partie de saison plus difficile », “Caucau” est redevenu lui-même à l’approche du grand rendez-vous de fin de saison.

On l’a ainsi vu efficace sur son aile droite (3 sur 4 au tir), on l’a aussi vu participer avec entrain au bel effort défensif de son équipe. Comme tous les cadres, il s’est efforcé de montrer la voie. « On avait besoin de tout le monde pour faire ce match plein. »

Sélestat a frappé fort, envoyé un message aux autres prétendants. Mais Sélestat n’est pas encore en finale des play-offs. Son ailier droit en est parfaitement conscient. Il sait qu’un retournement de situation est possible. Il en a été l’acteur, malheureux, lors des play-offs en 2013-2014. Quand Istres, en demi-finale, avait renversé Mulhouse, où il évoluait alors (29-23, 36-28).

Chartres, au bord du gouffre, pourrait n’en être que plus dangereux. Et il s’agira de résister à une révolte annoncée. « Ça sera l’enfer, c’est sûr et certain, anticipe Thomas Cauwenberghs. Nos adversaires ont de l’orgueil, ils vont vouloir proposer autre chose, nous mettre vite sous pression. »

« Ce serait une erreur de vouloir calculer, cela ne nous a jamais réussi »

L’avantage de huit buts acquis à l’aller ne sera pas de trop. Mais Sélestat ne veut pas gérer, ne peut pas gérer cette avance. « Ce serait une erreur de vouloir calculer, cela ne nous a jamais réussi », souffle le doyen de l’effectif violet (32 ans), en exhortant ses coéquipiers à ne rien changer.

« Si on est capable d’avoir le même investissement défensif, le même engagement, et je le crois, on ne sera pas loin de la finale. » Et encore un peu plus près de la D1.

La demi-finale retour sera retransmise en direct sur la chaîne Alsace 20. Le club sélestadien invite ses supporters à venir la suivre sur les écrans du CSI.

Source Dna 

18 mai 2018

Vu du côté de: Chartres MHB28 condamné à l'exploit face à Sélestat

Battu de 8 buts mardi, à Sélestat, Chartres est condamné à l’exploit en demi-finale retour des play-offs, ce soir, à domicile. Sinon, il aura échoué dans sa quête d’accession en D1...

Le Chartres MHB28 condamné à l'exploit face à Sélestat

Ah, cette fameuse remontada… Il y a un peu plus d'un an, les footballeurs du Barça renversaient 6-1 le Paris SG en huitième de finale de la Ligue des champions après avoir été balayés 4-0 au match aller.

C'est certainement le retournement de situation le plus fameux dans l'histoire du sport. Mais il y a bien d'autres exemples, dans leur discipline, dont les handballeurs de Chartres doivent s'inspirer à l'heure de se présenter en demi-finale retour des play-offs face à Sélestat avec un débours quasi rédhibitoire de 8 buts à combler.

Extrêmement ardu

Jérémy Roussel, le coach du CMHB28, en a vécu. De près, et d'un peu plus loin. « L'année dernière, on menait de 6 buts contre Tremblay à la mi-temps et on a gagné de + 2 (25-23). À Nice, cette saison, on menait de 10 buts (9-19) et ils sont repassés devant (23-22) avant qu'on l'emporte sur la fin (23-27). En finale de la Ligue des champions 2016, Veszprem menait de 9 buts (28-19) à un quart d'heure de la fin et c'est Kielce qui a été sacré (aux tirs au but)… »

Se replonger dans le passé, c'est le meilleur moyen de se convaincre que c'est possible. Oui, ça sera extrêmement ardu, il ne faut pas le cacher. Dans l'histoire récente des plays-offs de Proligue, jamais un écart de plus de 6 buts n'a été remonté même si Mulhouse avait fait trembler Chartres en finale 2013 après une claque 32-22 reçue à l'aller. Mais, oui, le coup reste jouable. La première condition, c'est d'en être persuadé au moment de rentrer sur le parquet. Mais ce n'est, malheureusement pour les Chartrains, pas la seule…

Le match parfait

Implication de tous les instants dans le combat, solidité sans faille en défense, justesse permanente dans les combinaisons et efficacité redoutable au tir… Les paramètres nécessaires à un exploit sont nombreux. Il faudra réaliser le match parfait, tout emballer, et espérer que Sélestat, jamais tombé de plus de 7 buts cette saison (22-29 contre… Chartres), se laisse emporter par la furia. Absolument l'inverse de ce qui s'est produit, mardi, quand les Alsaciens, guidés par Seri et Anquetil, ont sorti leur meilleure prestation de l'année face à un adversaire apathique. Symbole, ce maigre 3\7 du buteur portugais Fabio Magalhaes.

On refuse de terminer notre saison là-dessus

Une chance pour le CMHB28, deux fois vainqueur de plus de 8 buts durant la saison régulière (41-30 contre Nancy et 35-25 face à Limoges), il aura du mal à faire moins bien que ce qu'il a montré lors de ce match aller épouvantable. Tant dans l'état d'esprit que dans le jeu en lui-même. « Il faut profiter de cette heure pour proposer autre chose, clame Jérémy Roussel. Les joueurs et les spectateurs peuvent vivre un moment incroyable. Tout le monde s'imagine qu'on est déjà mort. Nous, on refuse de terminer notre saison là-dessus. »

C'est même interdit pour aller chercher l'accession promise au vainqueur des play-offs, l'objectif fixé avant le coup d'envoi du championnat. Il faut le rappeler, trois mois après avoir échoué d'un souffle en finale contre Massy, le CMHB28 avait entamé l'exercice 2017-2018 avec la volonté déclarée de rejoindre l'élite. Le club, un des plus huppés de la division avec son budget de 3,1M€, s'était donné encore un peu plus les moyens de ses ambitions. Alors, même si elle lui pend au nez, une élimination, ce soir, constituerait un échec cuisant. Ça sera remontada ou bérézina…

Franck Thébault

Source L'Echo Républicain 

 

 

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16 mai 2018

PLAY-OFFS (DEMI-FINALE ALLER) : SÉLESTAT DOMINE CHARTRES (36-28)

Le scénario parfait

 

Irrésistible hier, Sélestat a surclassé Chartres, le favori annoncé des play-offs d’accession en D1. Rien n’est fait, mais les Violets ont fait un grand pas vers la finale.

La joie des Violets, auteurs d’un match presque parfait hier. PHOTO DNA – Denis Werwer

Ils se sont sublimés au meilleur des moments. Ils ont réalisé le match parfait. Surclassé Chartres et son budget pharaonique pour la D2 (3,1 millions d’euros, contre 1,3 million pour son rival alsacien). Mais l’argent et les CV ne font heureusement pas tout, et c’est heureux.

Le cœur violet a permis de déplacer une montagne hier. De faire un pas de géant vers la finale des play-offs. Le CSI, même s’il n’était pas plein, a vibré comme il aime tant le faire. Il a éructé de bonheur au coup de sifflet final, pour envoyer toutes les ondes positives possibles à ses protégés.

L’euphorie violette faisait plaisir à voir. Il s’agit, désormais, de la calmer, de la dompter. Car il ne faut pas oublier qu’il y a un match retour à disputer, vendredi. Et que Chartres va réagir, c’est certain.

« Je ne vais pas changer mon discours, souffle Christophe Viennet, l’entraîneur sélestadien. Nous sommes à la mi-temps des demi-finales. La première a été conforme à ce qu’on voulait faire. »

« Surfer sur cette folie » vendredi

Elle a même été, sans aucun doute, au-delà des espérances. Le retard de huit buts est presque flatteur pour Chartres, tant le deuxième de la saison régulière a été bousculé, emporté par moments par la folie sélestadienne. Et ce dès les premiers instants du match.

D’un triplé, Seri montrait la voie à suivre (3-0 à la 5e , 5-1 à la 7e ). Sonné d’entrée, Chartres reprenait timidement ses esprits, puis un peu plus franchement (6-5, 11e ). Ce rapproché n’était qu’un leurre. Le jeune Kieffer s’imposait face à l’expérimenté Basic et Sélestat repartait de plus belle (10-5, 15e ).

Les Violets jouaient bien, les Violets jouaient juste (une seule balle perdue en première période). L’écart enflait, irrémédiablement (13-6 à la 19e , 15-8 à la 22e ). Mais il ne fallait pas s’attendre non plus à un cavalier seul. Et Chartres, grâce à son capitaine Molinié (9/9 au tir) réduisait son retard juste avant la pause (18-14).

Les Chartrains allaient-ils se révolter, ou les Sélestadiens allaient-ils poursuivre sur cette belle lancée ? La réponse n’allait pas tarder à être donnée. Le trio Anquetil-Savic-Seri était intenable, la défense héroïque (21-15 à la 35e , 24-18 à la 39e ).

Le favori des play-offs est dans les cordes

L’ambiance montait encore d’un cran, Sélestat s’élevait toujours plus haut. Et à l’entame des dix dernières minutes, les coéquipiers de Yoann Eudaric s’envolaient (30-21, 51e ). La réaction chartraine était bien trop timorée (30-23, 53e ) pour empêcher les Violets de prendre une sérieuse option sur la qualification pour la finale des play-offs (36-28).

« On sait que ce sera compliqué là-bas, tempère Christophe Viennet. Il ne faut pas se laisser griser et garder la même application, la même envie. » Le technicien alsacien appelle à la prudence, c’est son rôle, tout en espérant que son équipe saura « surfer sur cette folie ».

Car c’est sur ses forces, « sur le jeu que l’on travaille depuis le début de la saison », sur ce jeu rapide aussi ...

Voir l'aticle complet ici   plaisant qu’efficace que Sélestat a fait voler en éclats la défense de Chartres.

Et c’est sur ces forces que le club alsacien devra s’appuyer vendredi, en oubliant le score du match d’hier. Le favori des play-offs est dans les cordes, Sélestat en route pour un bien bel exploit.

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