J9 : Nancy 28-27 Sélestat: Un espoir trop fugace ...
Sélestat avait l’occasion, au moins provisoirement, de rejoindre Besançon en tête du championnat. Malgré un incroyable finish alsacien, c’est Nancy qui a prolongé, sur le fil, sa belle série (28-27).
On aime d’abord le sport pour les émotions qu’il peut procurer. Pour les improbables retournements de situation qu’il nous offre parfois. À la pause, conclue sur le score de 18-11 en faveur de Nancy, qui, sincèrement, aurait misé sur le fait que Sélestat serait encore en course pour la victoire dans le money-time ?
Pas grand monde. Peut-être même pas la quarantaine de supporters violets qui avait fait le déplacement en Lorraine. Et pourtant, après le but de Seri à la 59e , les joueurs de Christian Gaudin avaient pris les devants au score pour la première fois dans cette rencontre (26-27).
L’espoir, après le désespoir, avait gagné les rangs alsaciens. Celui de signer, grâce à cet incroyable finish, comme à Saran, comme à Pontault-Combault, un quatrième succès de rang. Cet espoir s’est malheureusement éteint aussi vite qu’il était apparu.
Plombés par une première période catastrophique
Lire l'article completSoltane a d’abord égalisé, sur penalty (27-27, 59e ). Savic a ensuite trouvé Potteau, le gardien lorrain, sur son chemin. Nancy avait le ballon de la victoire. Et c’est Mayayo, au buzzer, qui s’est chargé de prolonger l’euphorie de son équipe, qui a décroché hier sa 6e victoire consécutive pour s’installer sur les sommets de la Pro D2.C’est exactement ce qu’ambitionnait Sélestat. Les Violets pouvaient rejoindre Besançon en tête du classement. Auraient-ils été effrayés par cette pourtant belle perspective ? Toujours est-il que la première période de Beauregard et consorts s’est avérée catastrophique.Un chiffre, un seul, suffit pour le prouver. Sélestat a encaissé la bagatelle de 18 buts, autant que contre Dijon, à peine moins que face à Istres (21) une semaine plus tôt. C’est peu dire que l’on n’a pas reconnu ces Violets. C’est peu dire qu’ils avaient laissé leur défense en Alsace
Forcément, quand on laisse les portes ouvertes, le risque est grand. Surtout contre cette équipe lorraine en pleine confiance, surtout face à des finisseurs du calibre de Soltane, l’ailier droit formé à… Sélestat (6 sur 6 en première période).
Des Sélestadiens transfigurés
Ce retard semblait abyssal. Mais les murs du vestiaire sélestadien ont certainement dû trembler. Et les joueurs de Christian Gaudin sont revenus transfigurés.
Cela ne s’est pas tout de suite traduit au tableau d’affichage. Parce que Sélestat gâchait plusieurs opportunités de revenir à quatre longueurs (19-14, 36e ). Et Nancy semblait reparti de plus belle (21-14, 39e ). Ce n’était qu’une impression. Le 4-0 alsacien initié par Savic et conclu par T. Gaudin relançait tout (21-18, 43e ). Mais pas au point de faire trembler les Lorrains (26-23, 54e ).
La défense avait cependant enfin retrouvé toute sa solidité, Meyer se montrait décisif, comme sur cet arrêt face à Muller, seul à six mètres (26-26, 58e ). Cette rencontre allait se jouer sur un coup de dés. Mais cette fois, ça n’est pas passé côté violet.
Sélestat, hier, a une nouvelle fois su trouver des ressources pour (presque) inverser une situation longtemps inextricable. Mais sa série de victoires a pris fin. L’occasion de s’installer tout en haut du championnat s’est envolée.
Elle se représentera sans doute très vite. Mais la prochaine fois, il faudra se souvenir qu’il est plus difficile de gagner un match de handball quand on ne joue que trente minutes…