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Le 8ème Rugiss' Hand
28 octobre 2011

Issam Tej : « Tout mon cœur est à Sélestat »

          Issam Tej est ravi de retrouver Sélestat sur son chemin ce dimanche au Rhenus à Strasbourg. Car le pivot de Montpellier a gardé une relation très particulière avec la ville de son premier club en France.

Issam Tej revient toujours avec plaisir en Alsace où il a fait ses premiers pas dans le championnat de France. Archives Jean-Marc Loos

        Alors qu’il a quitté l’Alsace depuis cinq ans désormais, Issam Tej n’a pas rompu le lien qui le lie à Sélestat. Il y a gardé tellement de relations et laissé tant de souvenirs dans l’ancien Cosec de l’Ill qu’il aime plus que tout remonter le temps lorsqu’il refait étape à Sélestat ou Strasbourg. Si bien que le match de dimanche (16h) dans un hall Rhenus qu’il fréquente chaque début de saison à l’occasion de l’EuroTournoi, constitue un de ses rendez-vous particuliers de la saison.

         « Ce sont des retrouvailles pour moi et le public de Sélestat qui me tiennent à cœur, confirme l’intéressé. Mais avant d’en parler, je voudrais encore une fois saluer la mémoire de Germain Spatz dont le décès, la semaine dernière, m’a particulièrement ému. Car mon cœur battait pour cet homme qui a tant donné au handball alsacien et à sa ville. Il s’est battu pour la construction de la nouvelle salle. Et, personnellement, c’est aussi le président qui m’a fait venir en France, qui m’a fait confiance grâce auquel j’ai pu construire ma carrière. »

        C’est à l’été 2003 que le pivot de la sélection tunisienne a posé ses valises à Sélestat. Il ne lui a pas fallu longtemps pour se faire apprécier et permettre à son club de quitter son habituel statut de relégable. Avec une 8 e place en 2004, suivi d’une 6 e l’année d’après grâce au tandem qu’il formait avec Heykel Megannem. Mais Issam a surtout collectionné les amitiés en Alsace dont la plupart sont restées très vivaces. « Tout mon cœur est à Sélestat où j’ai beaucoup plus d’amis qu’à Montpellier même si la ville est bien plus petite. A Montpellier tout le monde me connaît, mais à Sélestat c’est plus chaleureux. »

       En revanche, sur le parquet dimanche, il ne connaîtra pas grand monde à part Arnaud Freppel et Olivier Jung. « L’équipe a beaucoup changé mais elle obtient de bons résultats depuis son retour en D1. Son match à Chambéry a frappé les esprits, tout comme ses courtes défaites à Nantes ou contre Saint-Raphaël. C’est dommage que le SAHB a laissé passer sa chance de prendre des points. »

        On pourrait ajouter : d’autant que face à Montpellier c’est quasi mission impossible. Issam Tej et ses prestigieux coéquipiers alignant 26 victoires de rang en Ligue Nationale, châtiant leurs adversaires avec une moyenne de 10 buts d’écart depuis le début du championnat. Mais celui qui a été élu trois fois meilleur pivot du championnat ne l’entend pas de cette oreille. « Dimanche ce sera un match difficile. D’autant que Sélestat aura l’avantage de jouer devant 5 000 spectateurs. Comme je suis bien placé pour savoir à quel point un millier de Sélestadiens peuvent peser sur un match à domicile, je redoute qu’ils soient transcendés en étant cinq fois plus nombreux. Surtout si le score est serré. Gare à nous. » Il n’est d’ailleurs pas dans les habitudes du multiple champion de France de sous-estimer un adversaire.

      C’est aussi l’un des secrets de sa réussite. « Depuis des années, nous dominons le championnat, enchaîne Issam. Gagner est devenu une habitude au club. Et pour ne pas être surpris on se doit de respecter tous les clubs même ceux qu’on considère inférieur. Sinon, cela peut se retourner contre nous. Toutes les autres équipes du championnat font le match de l’année contre nous. Toutes les salles où nous jouons sont pleines et nos adversaires font monter leur taux d’agressivité. Cela nous oblige à faire tourner l’effectif à chaque match. À Montpellier, chaque joueur dispose en moyenne de 30 à 35 minutes. Pas plus. Pour ne pas être grillé. »

    Cette constante volonté de gagner, cette accumulation de titres, l’ont convaincu de poursuivre l’aventure jusqu’en 2015 avec Montpellier alors que beaucoup de clubs le courtisaient. « Pourquoi changer si je suis déjà dans un des meilleurs clubs européens ? On vise la Ligue des champions, on a recruté Thierry Omeyer et j’ai construit ma vie ici. Si un jour je quitte Montpellier, ce serait pour Sélestat. Je suis persuadé que même à 36 ans je pourrais encore jouer 3 ou 4 ans à Sélestat. Car je fais attention à ma condition physique en étant le plus sérieux possible. Il me faut surveiller la prise de poids, » confie Issam qui a acquis la nationalité française il y a un an. « J’ai pris ma retraite internationale après les Mondiaux de janvier. Mais je serai fier de porter le maillot bleu si on a besoin de mes services. » Ce qui constituerait un renfort de poids pour les Experts après les Jeux de Londres.

Christian Weibel
Source L'Alsace
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