Résultat du match France- Roumanie 28/26
France vs Roumanie
au CSI de Sélestat
Après une première mulhousienne qualifiée de mi-figue mi-raisin par Olivier Krumbholz, le coach national, toutes les Bleues se retrouvaient quelques dizaines de kilomètres plus au Nord dans la très belle nouvelle salle de Sélestat
Finalement tout fut beaucoup plus dur qu’à Mulhouse dans ce deuxième match, et la France a fini par signer un doublé face à la Roumanie, ce qui ne lui est pas arrivé souvent dans son histoire. Mais en subissant la loi d’un duo de gauchères des Carpates infernal en la personne de Patricia Vizitiu et Marta Geiger, en ne trouvant pas les bonnes solutions défensives et en perdant beaucoup trop de duels offensifs, les Bleues étaient arrivées à se mettre dans un gros bourbier potentiel. Sous l’impulsion des arrêts de Cléopâtre Darleux et d’un duo magique Pineau – Mendy sur la fin de match, la France s’est quand même imposée par deux buts d’écart mais ne gomme pas les doutes générés par une semaine finie sous le même sceau qu’elle avait commencé, celle du mi-figue mi-raisin.
Pourtant comme en fin de match à Mulhouse, les Roumaines se heurtaient d’entrée à la 6-0 tricolore et les nombreuses solutions pivot trouvées deux jours auparavant n’existaient plus. Cela donnait suffisamment de ballons aux Bleues pour prendre un départ très acceptable et envisager la suite avec tranquillité. Sauf que c’est justement la tranquillité et le calme qui allaient le plus manquer aux françaises. Pas en rythme offensivement, ayant tendance à forcer trop rapidement les solutions, elles aussi se heurtaient à la défense roumaine, quand elles ne cadraient pas leur tirs ce qui eut pour effet de faire sortir Olivier Krumbholz de ses gonds et de demander son temps mort au bout de 12 minutes de jeu.
50% de tirs non cadrés, on comprend que cela titille l’occiput de n’importe quel coach ceci dit. Alors pour ne pas se trouver dans les ennuis trop rapidement, les Bleues choisissaient la solution la plus simple et directement payante. La phase arrêt – relance de Cléopâtre Darleux ! Et dans cet exercice, l’alsacienne a un niveau parfois à la limite de l’exceptionnel… Cela donnait un gros + 4 sympathique avant que tout ne se complique vraiment. Car pour mettre en place ce type de phase de jeu, il faut récupérer des ballons et là la catastrophe arrivait vite, très vite.
Sous la houlette d’une Patricia Vizitiu intenable, lâchant tir costal, tir en extension ou 1x1 comme à la parade, la Roumanie infligeait un 8-0 aux Bleues totalement sans réaction malgré les nombreux changements fait par le coach français. C’est une autre Mulhousienne, Sophie Herbrecht, qui allait stopper l’avalanche mais entre temps, la Roumanie avait pris les rênes du match et sérieusement.
C’est les qualités physiques et aussi une furieuse envie de ne rien lâcher, celle qui avait fait des miracles en Chine qui allaient sauver la patrie en danger. Cléopâtre Darleux qui prend la mesure de la paire gauchère, Alisson Pineau qui est à tous les coins du terrain avec la même réussite et Claudine Mendy qui malgré quelques échecs au tir devient totalement inarrétable pour les Roumaines : à l’énergie, au talent de sa jeunesse et au physique, les Françaises finissaient par reprendre la main sur le match dans les derniers instants de jeu.
Au final une deuxième victoire bien arrachée mais qui laisse un petit goût bizarre ! La France à toujours cette faculté de révolte et de refus de la défaite, elle a toujours un potentiel physique hors normes, mais quand cela se grippe, cela ne fait pas semblant ! A méditer avant d’affronter l’Autriche en qualification pour l’Euro 2010 dans quelques semaines.
A Sélestat, Palais des Sports
Le 27 février 2010 à 19h00
France – Roumanies : 28 - 26 (Mi-temps : 14-15)
2 200 Spectateurs
Arbitres :
MM Bounouara et Sami (France)
Réaction
Olivier Krumbholz
« On a gagné en poussant physiquement dans les dix dernières minutes. Il y avait de l’envie et du jus pour gagner mais on est restés fragiles très longtemps. En défense, on n’a jamais réussi à leur poser des problèmes et on a connu des problèmes de finition contrairement aux Roumaines qui ont été efficaces grâce à plus d’engagement et de rigueur dans l’exercice. »
France
Gardiennes : Darleux 13 arrêts, 40 min., Attingre 3 arrêts, 10 min.
Buteuses : Dancette 0/1, Ayglon 4/9, Goiorani 2/2, Pineau 7/11 dt 3/3 pen., Mendy 4/6, Carrat, Herbrecht 3/6, Lévêque, Jelic, Dembélé 3/5, Deroin 1/1, Piejos 3/6, Lacrabère 1/3.
Source Handzone