Après Nantes: Sélestat a payé son temps faible au prix fort !
Le SAHB devra retenir la leçon infligée par les Nantais (24-29). Car les Sélestadiens savent que toute saute d’humeur, surtout face aux meilleures équipes de la LNH, risque de leur coûter très cher.
L’espace d’un quart d’heure, on s’était cru revenu un an en arrière. Quand, pour ses débuts sous le maillot du SAHB, Laszlo Fulop avait épaté un public sélestadien qui le découvrait. Ses 22 arrêts ont lancé ses nouveaux coéquipiers vers une première victoire contre Créteil qui allait en appeler plein d’autres.
Samedi soir, le gardien hongrois du SAHB a entamé la saison et le match d’ouverture contre Nantes de la même manière. En multipliant les prouesses devant sa cage au point de devenir pratiquement infranchissable, même face à des pointures comme les internationaux espagnols Entrerrios et Maqueda et le natif de Sélestat, Seufyann Sayad.
On venait de passer la 12 e minute et Sélestat avait le match en main (6-3) contre un adversaire qui s’est donné les moyens de faire encore mieux que sa quatrième place du dernier exercice. Laszlo Fulop culminait déjà à 7 arrêts, ce qui équivaut à un total de 35 sur la durée d’un match. Il dégageait une telle sérénité, une telle maîtrise dans la lecture des tirs adverses, qu’on pouvait croire que l’ancien de Saint-Cyr allait pouvoir être le catalyseur des ambitions sélestadiennes.
« J’ai aussi pensé à ce premier match de l’année dernière, confie l’intéressé. Je me suis dit que ça recommençait. C’est d’ailleurs dommage qu’on n’ait pas pu profiter davantage de ma bonne période. Car on aurait pu avoir deux ou trois buts d’avance à la mi-temps plutôt que d’être à égalité. » Il faut dire qu’en face, son confrère nantais n’avait pas davantage facilité la tâche des arrières alsaciens puisque Beauregard et Eymann, qui pointaient à 4 buts pour 11 tirs, n’ont pas été aussi précis que les ailiers (Freppel, Salami et Beauregard) qui, eux, ont mis dans le mille (5/5) sans tenir compte des penaltys. Et puis les interventions de Laszlo sont aussi devenues plus rares puisqu’il s’arrêtera à 8.
« On a laissé nos têtes aux vestiaires »
La parité à la pause (13-13) promettait néanmoins un joli suspense pour la suite de la soirée. « Malheureusement, on avait laissé nos têtes au vestiaire », regrette Fulop en fustigeant ces dix premières minutes après la reprise, fatales à son équipe. Durant ce laps de temps, son adversaire a pu tranquillement dérouler son jeu à coups de contre-attaques meurtrières et faire grimper le score à 14-22 à la 40 e minute, moment où Fulop a passé le témoin à Ivezic et a suivi le reste de la rencontre sur le banc.
Là, il a vu ses coéquipiers reprendre petit à petit des couleurs au point de réduire l’écart de huit à seulement trois buts (22-25) à quelques minutes de la fin. « On n’a pas craqué et c’est le point positif de cette première soirée. L’état d’esprit n’a pas changé dans nos rangs. On va se battre comme l’an dernier, même si je m’attends à un challenge beaucoup plus dur cette saison. Car la plupart des autres équipes se sont renforcées et que l’effet de surprise ne jouera plus cette fois-ci. Nos adversaires nous attendent et savent à quel point c’est difficile de venir gagner chez nous. Il n’y a qu’à voir la joie des Nantais au coup de sifflet final. On sentait qu’ils étaient contents de gagner ici. »
Sélestat a construit son super parcours de l’an dernier grâce à huit victoires à domicile. Et c’est cette capacité à se faire respecter chez eux que Laszlo et ses coéquipiers devront à nouveau actionner. « C’est notre force et il faudra continuer ainsi. »
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Par Christian Weibel