22/27
Sélestat Alsace Handball/ Valence HB
Alors qu’on attendait une réaction d’orgueil de leur part après leur prestation en demi-teinte face à la lanterne rouge Gonfreville, les Sélestadiens ont fait encore pire hier soir en étant ridiculisés par l’avant dernier du classement.
Pour la réhabilitation, il faudra repasser. Car, hier soir, le SAHB a présenté un visage encore plus déprimant que face à la lanterne rouge. Ce n’était déjà pas très beau quinze jours plus tôt contre Gonfreville. Mais tout de même suffisant pour passer à l’orange. Hier soir, cela a pourtant été encore pire. Dans la production et, par conséquent, au tableau d’affichage. Valence est en effet venu cueillir sa cinquième victoire de la saison au nez et à la barbe d’une formation sélestadienne totalement dépassée par les événements et complètement à côté de la plaque.
Face à un adversaire dont le sort est quasiment scellé et qui ne s’était présenté qu’avec neuf joueurs de champ (réduits à huit après le sévère carton rouge de Gregory à la 28 e minute), le coup était jouable. Mais Sélestat n’a pas su saisir l’occasion et s’est brûlé les doigts à force de jouer avec le feu.
Pourtant, tout avait bien commencé pour les Alsaciens qui s’étaient portés en tête avec autorité en menant 3-0 (8 e) grâce au trio Salami, Beauregard et Jung et un Francis Franck impeccable dans sa cage. On ne le soupçonnait pas encore, mais c’était là, l’avance maximale que se procureront les locaux dans ce match.
Car petit à petit, la belle mécanique allait connaître pas mal de soucis qui, mis bout à bout, finiront par faire exploser le moteur. À force de rater des tirs face à leur ancien coéquipier, Milan Calic, dans la cage d’en face, les Sélestadiens n’arrivaient pas à se détacher. Et comme leur défense commençait à se desserrer, les outsiders ont sauté dans la brèche. Pour égaliser (6-6) à la 18 e minute. Avant de proposer un bras de fer qui allait tourner à leur avantage dans la dernière minute de la première période (12-13).
La revanche de Calic
On se disait alors que cet avertissement serait mis à profit par les Violets pour donner leur pleine mesure en deuxième mi-temps. Mais seul Beauregard a su donner le change. L’arrière gauche allait d’ailleurs être l’unique buteur sélestadien du premier quart d’heure après la reprise. Mais ses cinq buts n’étaient pas suffisants pour éviter l’embellie visiteuse. Car en face, on s’enhardissait de plus en plus. Segond, qui n’est pas le meilleur buteur de la D2 pour rien, et son compère Conte, alignent alors les buts pour donner quatre longueurs d’avance aux siens (15-19, 41 e), puis même cinq (17-22, 46 e). Entre-temps, les arbitres ont encore vu rouge en excluant tout aussi sévèrement Olivier Jung à la 34 e minute.
Le jeu de Sélestat devenait alors pathétique. Milan Calic, qui avait été prié de trouver un club à l’intersaison, tenait sa revanche chez son ancien employeur en s’interposant à 21 reprises et en parant les quatre penaltys du SAHB. Paradoxalement les deux joueurs qui ont prolongé cette semaine leur contrat à Sélestat étaient à la rue (François-Marie à 2/8 et Salami à 1/8). Il y a parfois des coïncidences cruelles. L’écart en faveur de Valence grimpa jusqu’à sept buts (19-26, 56 e). Sélestat a subi hier soir une véritable humiliation.
Christian Weibel
Source L'Alsace