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Le 8ème Rugiss' Hand
itw
9 juin 2011

Micro violet: Nico, mon grand ami !

        Nico et Obrad    
                 
Obrad et Nico ou quand l’amitié dépasse les frontières du sport. Ils auraient pu ne jamais se croiser. L’un est né à Novi Sad, dans le nord de la Serbie, l’autre a usé ses fonds de culottes en terre lorraines à Porcelette.
                   Leur seul point commun mais qui va les unir, c'est la passion du handball et celui d'un chemin croisé sur le banc du SAHB. Les voilà depuis bientôt un an sous le même maillot violet, avec de surcroît une amitié qui dépasse le domaine du sport. Rencontre...

    Rugiss’hand : Bonjour à vous deux, je voulais tout d’abord vous remercier de m’accorder cette interview.
          Obrad et Nico : Salut

Rugiss’hand : Obrad, tu avouais il y a an avoir toujours voulu jouer en France. Ton choix c’était porté sur un club atypique qui jouait en D2 plutôt que de jouer un grand club de D1 en Allemagne par exemple. Avec le recul, était-ce un bon choix ?
Obrad : Oui, mon choix était juste puisque nous jouons la saison prochaine en LNH. Je suis venu jouer dans un club évoluant en D2 mais l’objectif était clair, c’était de le faire monter à l’étage supérieur. Sélestat faisait partie des équipes favorites à la montée, c’est pour cela que j’avais choisi le SAHB. L’objectif est réussi.

Rugiss’hand : Tu disais aussi ne pas te sentir étranger à Sélestat, c’est toujours le cas ?
Obrad 
: Oui, je me sens bien à Sélestat. Je me suis rapidement trouvé à l’aise car j’ai été de suite bien entouré par plein de monde, que se soit les joueurs, tout l’entourage du club mais aussi mon prof de français.       

Rugiss’hand : Obrad, toi qui viens d’un autre pays et qui a fait plusieurs clubs, comment défini-tu cette passion du hand à Sélestat ?
Obrad : Je n’aurai jamais imaginé qu’il y aurait autant de monde lors des matches alors que nous n'étions qu'en 2eme division ! C’est fou.

Rugiss’hand : Revenons sur vous deux, vous vous souvenez de votre premier contact ?
Obrad 
: ça c’est fait très rapidement puisque tout de suite après ma visite médicale, je me suis entraîné avec l’ensemble de mes coéquipiers.  C’est là que j’ai vu Nico pour la première fois…
Nicolas 
: … oui c’est surtout après l'entraînement qu'on a fait connaissance et nous avons de suite sympathisé.

Rugiss’hand : Nicolas, Obrad, si je vous laisse à chacun un adjectif pour définir votre coéquipier, lequel est il ?
Obrad :
<<Very Good man !!! >> pour poursuivre en français : << C’est mon grand ami ! >>
Nicolas : Obrad ? C’est un fou, un très grand fou  mais attention un fou super sympa…

Rugiss’hand : Nicolas, que veux tu dire par là ?
Nicolas 
: C’est un fou dans le bon sens… Il veut toujours gagner !!! Un jour, à l’échauffement, on a fait un petite partie de basket, j’ai fait un peu le c… et j’ai fait perdre Obrad qui m’en a voulu toute une semaine ! Il est comme ça !
Obrad 
: avec un sourire malicieux :
<< Je veux toujours gagner, je suis comme ça, toujours gagner >>

Rugiss’hand : C’est vraiment curieux, ça ne fait donc qu’un an que vous connaissez ! Pourtant lorsque vous êtes ensemble lors des matchs, on a vraiment le sentiment que vous vous connaissez de longues dates !
Nicolas : En règle générale, on s’entend toujours bien entre gardiens…
Obrad 
: C’est très important pour l’équipe, et quand Nico fait un bon match, je suis très content pour lui mais aussi pour notre équipe.

Rugiss’hand : Vous êtes tout le temps en train de communiquer ensemble, de vous encourager… on voit rarement une telle communion entre deux gardiens ?
Obrad 
: C’est vrai, on communique beaucoup ensemble, c’est notre métier. C’est vrai aussi que nos liens sont très fort et que ça aide…

Rugiss’hand : Ça explique sans doute pourquoi vous êtes le meilleur duo de gardien de D2 cette année ! Si l’on se base sur les stats !
Nicolas : Oui, c’est sûr !
Obrad : Notre amitié n’exclu pas une concurrence saine entre nous, mais celle-ci fait également notre force !

Rugiss’hand : Vous n'allez pas me croire mais Aladin est passé chez moi hier soir et il m’a déposé sa lampe magique le temps de l’interview. Vous avez le droit de faire trois vœux, un chacun et un commun…. Lesquels sont-ils ?
Obrad : Que tous les gens autour de moi soient en bonne santé.
Nicolas 
: Je voudrais que ceux qui ont des projets dans mon entourage les réussissent.
Obrad et Nico : Que notre amitié commune perdure et se fructifie avec les années.

Les deux gardiens de Sélestat, Obrad Ivezic et Nicolas Girardin, fonctionnent véritablement bras dessus, bras dessous. Photo Denis Werwer

Rugiss’hand : Je vous remercie pour le temps que vous m’avez accordé.
Obrad et Nico : C’était avec Plaisir !

Rugiss’hand : Merci beaucoup, à bientôt.

Rugiss’man

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3 mai 2011

« Titi » Omeyer: « Ça me fait bizarre »

         Christian_et_Thierry_Omeyer

        Le gardien de l’équipe de France et de Kiel Thierry Omeyer s’attendait à la retraite de Christian.

         Et il salue la carrière de son frère jumeau : « Ça me fait bizarre de le voir s’arrêter. Mais je suis très fier de la carrière qu’il a menée à Sélestat. Il a joué un rôle important dans ce club, il a aimé ce maillot. Christian avait été très marqué par la descente en D2, et il part avec le sentiment du devoir accompli. Il a ramené Sélestat en D1. Je suis heureux qu’il s’arrête sur une montée. C’est une très belle sortie pour lui, et il mérite tout ça. Cette retraite, on en a pas mal discuté. Il était hésitant, mais je sentais qu’il voulait arrêter. La décision finale lui appartenait, alors tout ce que je lui ai dit c’est de réfléchir afin de prendre la bonne décision. Il va pouvoir savourer lors des derniers matches. Il va partir de l’autre côté du miroir, et je lui souhaite d’y arriver de son mieux. C’est un autre challenge qui l’attend. »

Source L'Alsace.

26 mars 2011

Présentation 19ème journée: SAHB- Créteil

Le choc entre Sélestat et Créteil oppose ce soir les deux prétendants à la montée en LNH. Un objectif vers lequel les joueurs du président du SAHB, Vincent Momper, se rapprocheront en cas de victoire ce soir.

Vincent Momper est confiant dans les capacités des coéquipiers d’Olivier Jung à assurer la montée. Archives Denis WerwerVincent Momper est confiant dans les capacités des coéquipiers d’Olivier Jung à assurer la montée. Archives Denis Werwer

 

N’êtes-vous pas inquiet après la défaite de Nancy qui suit celle enregistrée à Aix ?

« Il n’y a pas de raison de s’inquiéter par rapport à l’objectif parce qu’on est largement dans les clous. Si en début de saison on nous avait dit qu’à ce moment de la compétition nous n’aurions que trois défaites contre Créteil, Aix et Nancy, on aurait signé tout de suite. Ce qui est dommage c’est qu’une victoire supplémentaire nous aurait permis de franchir un cap. On n’était pas si loin et c’est un trou d’une dizaine de minutes en seconde période qui nous a empêchés de l’emporter alors que nous menions. C’est là qu’il faudra progresser pour avoir des résultats chez ce genre d’équipes. »

Une deuxième défaite ce soir face à Créteil compliquerait pourtant la fin de la saison.

« L’objectif consiste à gagner le maximum de matches. Si on peut tous les gagner, on ne s’en privera pas. Ça commence par Créteil car c’est important pour la suite. Une défaite ne serait pas non plus catastrophique mais mieux vaut éviter de se retrouver dans une spirale négative. Pour mieux préparer l’année prochaine, pour être bien mentalement et ne pas avoir la pression. On a loupé le coche pour se mettre dans le confort, même si en D2 rien n’est jamais acquis. Ce serait bien de se rattraper ce samedi. »

N’avez-vous pas le sentiment que l’équipe a baissé de régime depuis le cycle retour (3v, 2d) ? Les joueurs ne se sont-ils pas inconsciemment installés dans un certain confort ?

« Je n’ai pas ce sentiment. Rappelez-vous le cycle aller. Peu de matches ont été faciles. Et jusqu’au bout ce ne sera pas simple. C’est pour cela que l’équipe aborde la compétition match par match. Et puis notre position de leader est inconfortable car toutes les équipes rêvent de faire tomber le premier. Ensuite, pour les autres équipes, Créteil et Sélestat ce sont des noms qui parlent dans le monde du handball. Ces vingt dernières années, Sélestat était tout de même dix-huit ans en D1. Donc battre Sélestat ça reste une référence. Aujourd’hui, notre premier objectif c’est de remonter en finissant premier ou deuxième. Pour le titre, on aura encore le temps d’y penser. »

Vous risqueriez-vous à un pronostic pour ce sommet ?

« On va gagner avec un écart de trois buts ! C’est à la fois une boutade par rapport au score de l’aller et une conviction. Franchement, on en est capable de gagner. J’étais au match aller et je me souviens qu’on avait très mal démarré avant de revenir. Je me souviens d’une balle d’égalisation que les arbitres annulent pour un empiétement. Derrière on se prend un but sur une contre attaque. C’était dommage car Créteil avait alors la tête sous l’eau. Si nous avions marqué, nous aurions pu nous imposer là-bas. Ce match aura un parfum de D1. Et la priorité, ce sont les trois points. »

Ce soir à 20 h au CSI de Sélestat.
Arbitres : MM. Garrabos et Mangione.

Sélestat :12. Ivezic et 33. Girardin au but ; 2. Rechal, 3. Jung (cap.), 5. Aman, 6. Huljina, 8. Omeyer, 9. Beauregard, 10. Foubert, 11. Freppel, 15. Pintor, 17. Salami, 20. François-Marie, 27. Ostarcevic. Entraîneur : Jean-Luc Le Gall.

Christian Weibel
Source L'Alsace

19 janvier 2011

Portrait de Vladimir Ostarcevic

      Rencontre avec "Vlado" Ostarcevic, demi-centre évoluant à Sélestat cette saison...

Portrait de Vladimir Ostarcevic

Nom : Ostarcevic
Prénom : Vladimir
Date de naissance : 22.04.1982
Taille/poids : 186cm/92kg
Poste : demi-centre
Numéro : 27

Que signifie ce numéro ?
Pourquoi l’avoir choisi ?

Il correspond à un jour du mois qui signifie beaucoup pour moi!

Qui es-tu ?
Je suis un joueur de handball professionnel, marié et père d’une belle petite fille!

Quel est ton parcours handballistique ?
J'ai commencé à Karlovac (Croatie), à 14 ans. Après j'ai joué à Metkovic et Medvescak Zagreb, à Antequera (Espagne) et en Slovénie Ribnica. J'ai évolué dans toutes les équipes de jeunes (croatie) et 15 fois pour une sélection!

Quel est ton principal défaut ?
L’obstination

Quelle est ta principale qualité ?
Ce n'est pas une question pour moi, c'est pour les gens qui me connaissent !

- Si tu étais… Un plat ? des pâtes
-
Une boisson ? du coca-cola
- Un livre? « For whom the bell tolls » (pour qui sonne le glas) Ernest Hemingway
- Un film ? « The Godfather »
- Une chanson ? « Wonderwall » Oasis
- Un animal ? un lion
- Une star ? Roger Federer
- Une gourmandise? le chocolat
- Un objet ? Mon téléphone portable
- Une couleur? Noir
- Un lieu ? Zadar, ville sur la côte croate


Ton meilleur souvenir handballistique ?
Stefan Lovrgen et Ivano Balic

Ta « dream team » :
Gardien : Thierry Omeyer
Ailier gauche: Jonas Kallman
Ailier droit : Luc Abalo
Arrière gauche: Filip Jicha
Demi-centre: Ivano Balic
Arrière droit: Olafur Stefansson
Pivot : Igor Vori

Une phrase ? Un slogan ? Un mot ?
« Demain est un autre jour ! » 

Ton abécédaire…Vladimir_Ostarevic
A Antequera mon équipe en Espagne
B Bière
C Croatie
D Duga Resa une petite ville où j'ai passé mon enfance
E Eric Masip la légende de handball qui joue à Barcelone
F Fc Barcelona
G Google
H Heineken
I Index site web avec des nouvelles de la Croatie
J Juventus
K Karlovac la ville où j'habite en Croatie
L Lea, ma fille
M Michael Jordan
N Noël, J'aime l'ambiance de Noël
O Orange
P Paris
Q q
R R8audi
S Slavena, ma femme
T Tennis
U U2, j'aime les écouter
V Vedran, mon frère
W Windows 7
X Xavi Hernandez, joueur de football de Barcelone
Y Youtube
Z Zagreb

Source Hand-Planet

17 janvier 2011

ITW: Frédéric Beauregard n’apprécie pas ces retrouvailles

        En se qualifiant en Coupe de France somme toute assez facilement à Boulogne-Billancourt (26-41), le SAHB accueillera à nouveau le MHSA pour un derby dont Frédéric Beauregard se serait bien passé.

Frédéric Beauregard ne se réjouit pas spécialement de retrouver Mulhouse et son complice Grégory Martin en 16 es de finale. Photo Denis Werwer

Christian Weibel: A la lecture du résultat, on a l’impression que ce match de reprise en coupe a été assez facile à négocier ?
Fred Beauregard : « Dans l’ensemble oui, même si les premières minutes ont été plutôt compliquées parce que l’ACBB voulait marquer le coup et y croyait énormément. Nous étions limités dans les rotations car nous ne sommes partis qu’à dix au lieu de douze joueurs et avec un seul gardien. En nous rejoignant au départ du bus, Valentin Aman a ressenti une douleur à l’épaule alors que Christian Omeyer était malade. Malgré ce handicap, on a toujours mené sans être véritablement inquiétés. Il fallait être propre au niveau du shoot. Ce n’est pas encore tout à fait ça en défense où nous prenons 18 buts en première mi-temps. Mais dans la deuxième, on a assuré et on s’est amusé. »

Christian Weibel: Vous êtes en pleine période de préparation puisque le championnat ne reprend qu’en février ?
F.B. « Et on travaille très dur avec beaucoup de courses, beaucoup de foncier et pas mal de muscul. Mais c’est normal, vu nos objectifs. On est obligé de passer par là si on veut encore avoir du jus et des jambes en avril… »

C.W: Et voila que la Coupe de France vous réserve un nouveau derby contre Mulhouse.
F.B.« Ce tirage, c’est nul… Je veux dire que c’est dommage de tomber sur eux car on a un match important quatre jours plus tard à la maison contre Semur. Mais quand tu rencontres Mulhouse en Coupe de France ça reste quand même un derby. Donc ça va envoyer et physiquement on risque d’y laisser des plumes quelques jours plus tard. Faudra pas se tromper d’objectif. Personnellement j’aurai préféré rencontrer une équipe de D1. J’espère que ce sera pour le tour d’après. Et ce que je dis pour nous, vaut également pour Mulhouse qui aura un rude combat à mener contre la meilleure défense du championnat à Besançon à peine trois jours après. Ça sera aussi compliqué pour eux. Je crains qu’il puisse y avoir des blessures et de la fatigue. Mais je fais confiance au coach pour bien gérer cela. »

C.W: L’objectif de la deuxième partie de saison, c’est quoi ?
F.B. « Réussir le même parcours que durant la première partie. Tout simplement. Notre jeu est encore perfectible et nous n’avons pas de joker tant que Créteil n’aura pas perdu et que Mulhouse ne sera qu’à trois points de nous. Pour l’instant on a fait une bonne première partie de saison. C’est tout. »

Recueilli par Christian Weibel

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16 décembre 2010

ITW: Un petit derby entre amis

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        Le derby Sélestat - Mulhouse Handball Sud Alsace, ce samedi à 20 h, aura une saveur toute particulière pour Frédéric Beauregard et Grégory Martin. Car au-delà d’un match au sommet de la Pro D2, ce sera également une confrontation entre deux amis de longue date et quasiment inséparables.

Grégory Martin (à g.) et Frédéric Beauregard (à d.) : une amitié qui dure depuis leur adolescence en Martinique. « Nos salaires passent dans les cafés qu’on boit ensemble. » Photo Dominique Gutekunst
Grégory Martin (à g.) et Frédéric Beauregard (à d.) : une amitié qui dure depuis leur adolescence en Martinique. « Nos salaires passent dans les cafés qu’on boit ensemble. » Photo Dominique Gutekunst

Ils sont tous les deux nés sur l’île de la Martinique, l’un à Schoelcher en 1984, l’autre à trois kilomètres de là, à Fort-de-France, un an plus tard. Sur ce petit caillou d’un peu plus de 1000 km², les routes de Frédéric Beauregard et Grégory Martin ne pouvaient pas ne pas se croiser Et c’est autour d’un ballon de handball qu’est née une amitié qui dure depuis plus de 10 ans : « On devait avoir 15 ans quand on s’est rencontrés », débute le Sélestadien Frédéric Beauregard. « C’était à l’UJ Redoute à Fort-de-France, poursuit Grégory Martin. Il y a aussi eu les sélections en équipe de Martinique. » Bref, pendant une certaine période, les deux jeunes hommes ont passé le plus clair de leur temps ensemble.

Martin : « Toujours une bonne raison de rentrer à la Martinique »

        C’était tout juste avant les années 2000 et depuis ils ne sont plus jamais perdus de vue. Ou presque. En 2001, « Bobo » quittait son île natale, après avoir été repéré comme beaucoup de ses concitoyens martiniquais lors des tournois intercomités et interpoles, pour rejoindre la Métropole et Villeurbanne. Un an avant Greg qui posait, lui, ses valises au centre de formation de Sélestat : « Là, on s’est un peu égarés, souffle le Mulhousien. On n’avait pas les moyens financiers pour se voir. » Beauregard lui emboîte le pas : « Greg était à Strasbourg, moi à Lyon, c’était compliqué. En plus, il n’y avait pas le téléphone illimité comme aujourd’hui… », « Ni internet », enchaîne Martin. Les retrouvailles se faisaient donc lors des vacances scolaires, synonymes de retour aux sources pour tous ces « expatriés » : « De toute manière, il y a toujours une bonne raison de rentrer à la Martinique, sourit Greg. Les vacances, une fête, un match de sandball. Tout est bon pour retourner à la maison. »

        Aujourd’hui, leurs maisons sont ici, en Alsace. Et le hasard a fait que, à plus de 7000 km de leurs racines, Beauregard et Martin sont séparés par… un trajet de 40 minutes en voiture : « On se voit quasiment une fois par semaine », poursuit Bobo. « En ce moment, je dors même régulièrement chez lui, note Martin. Ou, si je suis dans le coin, je m’arrête, je prends un café, on parle un peu de hand, de tout et de rien. Et je repars. Bobo fait de même quand il vient sur Mulhouse. On se voit, hop un café, et voilà. » « Ça ne s’arrête jamais en fait, s’amuse Frédéric Beauregard. Nos salaires passent dans les cafés qu’on boit ensemble. Mais malgré ça, on trouve encore le moyen de s’appeler presque chaque jour. »

Beauregard : « S’il le faut, il sait que je lui arrangerai le visage »

       De « vrais amis » donc. Beauregard était présent au baptême du fils de Martin, ce dernier fait les quelques kilomètres pour aller voir jouer son « pote » de Sélestat. Mais samedi, le pote deviendra « un adversaire. On porte chacun un maillot différent. Le respect que j’ai pour lui, il n’existera plus… pendant une heure », note le Mulhousien. « On est tous les deux arrière gauche donc je ne défendrai pas sur lui normalement, enchaîne Bobo. Mais s’il le faut, il sait que je lui arrangerai le visage histoire de laisser mon empreinte. Et il en fera de même. » Les railleries vont bon train : « Entre potes, on se chambre beaucoup plus », note le Sélestadien. « C’est clair, on ne veut pas se faire passer parce qu’on ne veut pas entendre de remarques le lendemain : ‘’Tu te rappelles quand je t’ai mis le vent ? Tu veux une écharpe ? ‘’», renchérit Martin.

       Entre un Sélestat, leader de la Pro D2 et logique favori chez lui, et un MHSA, 3 e et révélation de la saison, le derby s’annonce très indécis et forcément particulier. Quoique… : « Moi, je n’ai pas trop cette notion derby, note Bobo. C’est Mulhouse, OK, mais si on doit perdre deux fois contre eux et monter à la fin, ça me va très bien. » Le son de cloche n’est pas le même pour Martin : « À Mulhouse, le contexte est différent. On ne se voyait pas aussi haut à l’heure du derby. Il y a quelque chose à gagner samedi, mais la saison ne se joue pas là. S’ils veulent la victoire, ils devront la chercher. Il y a deux prétendants à la montée : c’est Créteil et Mulh… » « Lapsus révélateur, sourit Bobo, tu voulais dire Sélestat, non ? Vous aussi, vous pensez à la montée, vous le cachez c’est tout. En tout cas, samedi, je ne connaîtrai plus personne. » « M ais à la fin du match en troisième mi-temps, il n’y aura qu’une équipe » , conclut Martin. Leur derby a déjà commencé.

Marc Calogero
Source L'Alsace

15 décembre 2010

Deux gardiens serbes dans l’agitation du derby alsacien

Derby



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       Et si la clé du derby alsacien de Pro D2 était entre les mains des deux gardiens serbes ? Obrad Ivezic (Sélestat) et Slavisa Stojinovic (Mulhouse) vont tenter de faire pencher la balance dans leur camp ce samedi (20 h).

Avant leur face à face de samedi, le Mulhousien Slavisa Stojinovic (à gauche) et le Sélestadien Obrad Ivezic se sont rencontrés pour la première fois hier à Sélestat. Photo Dominique Gutekunst

         Ils sont nés tous les deux en Serbie à 70 kilomètres l’un de l’autre. Slavisa Stojinovic à Sabac en 1979 et Obrad Ivezic à Novi Sad, deux ans plus tard. Devenus des gardiens de but de grande classe, ils se sont succédé dans les cages de l’équipe nationale junior. Sans jamais pouvoir se rencontrer. C’est finalement en Alsace où ils se sont posés cette saison que leurs routes vont réellement se croiser ce samedi (20 h) à l’occasion de la première manche du derby alsacien de la Pro D2 entre Sélestat et Mulhouse. Quatre jours avant d’en découdre, nous les avons réunis hier à Sélestat où Stojinovic le gardien du MHSA et Ivezic, celui de Sélestat, se sont prêtés au jeu de l’interview.

L'Alsace : Vous venez du même pays, vous êtes tous les deux gardiens de but et vous ne vous êtes jamais rencontré ?
Obrad Ivezic :
Quand j’étais plus jeune, je suis allé voir des matches de Slavisa quand il jouait à Metaloplastica Sabac.
Slavisa Stojinovic : Moi j’ai connu Obrad parce qu’il était en équipe de Serbie juniors où il m’a succédé.

Et c’est en Alsace que vous vous retrouvez ?
Obrad :
J’étais en fin de contrat au Steaua Bucarest. Mon agent Andrej Golic (ex-international français) et Nikola Malesevic (ex-Sélestat) m’ont vanté les mérites de Sélestat. Un club bien structuré avec une riche tradition de hand. J’étais à la recherche d’un club sûr. Je ne me suis pas trompé.
Slavisa : J’ai l’avantage d’avoir pu disposer des conseils de mon frère Neboja qui a joué à Montpellier et Chambéry. Il m’a parlé du championnat français. Je savais donc où j’allais mettre les pieds en signant à Mulhouse.

Après avoir connu la Ligue des champions ou le championnat espagnol, n’aviez-vous pas peur de régresser en D2 française ?
Slavisa :
Je n’aurais jamais imaginé que le championnat de D2 soit aussi relevé. Il y a vraiment beaucoup de bons joueurs dans toutes les équipes et ça m’a surpris. Le niveau est bien meilleur que ce que j’imaginais.
Obrad : Personnellement J’ai toujours dit que toutes les équipes qui composent ce championnat sont très bonnes et qu’il fallait se méfier de tout le monde. On est leader et on a failli être battu à Angers, le dernier. Chaque match est serré.

Quatre mois plus tard, vos deux équipes jouent les premiers rôles ?
Slavisa :
On prend les matches l’un après l’autre. On n’a jamais pensé à la montée. Pour l’instant ca marche bien pour Mulhouse. On s’amuse. Cela fonctionne et on va essayer de continuer. Mais si notre groupe est troisième c’est qu’il a aussi certaines qualités. Ce n’est pas du hasard. Ne connaissant pas le championnat de D2, j’ai juste vu une équipe plus forte que nous, c’est Créteil. Sélestat on verra samedi.

Vous sentez-vous concernés par le derby ?
Slavisa :
J’ai bien saisi la rivalité entre ces deux clubs et comme chaque derby c’est un truc spécial. C’est pareil en Serbie ou au Montenegro. Ce sera un bon spectacle.
Obrad : Ce match est une bonne chose pour la région Alsace puisque deux de ses clubs rivalisent pour les premières places. Quel que soit le vainqueur, c’est l’Alsace qui va en tirer profit. Mais j’aborde tous les matches comme un derby et je comprends l’émulation qui règne pour ce match particulier pour les spectateurs.

Vous auriez un conseil à donner à l’autre ?
Slavisa :
On se dira bonne chance, bon match et que le meilleur gagne. Obrad a déjà montré ses qualités en Ligue des champions avec Bucarest. Ici il a conservé ce haut niveau. Et si Sélestat est premier c’est aussi grâce à son gardien. Je suis certain qu’il va faire une bonne carrière en France.
Obrad : Je n’étais pas là l’année dernière, mais je sais que Mulhouse a changé beaucoup de joueurs. Sa réussite actuelle provient à 85 % de son gardien.

Un pronostic ?
Obrad :
Mulhouse a mal débuté avant d’enchaîner neuf succès de suite. Cela en fait le favori. Entretemps nous avons perdu à Créteil et fait match nul à Angers. À la maison on va tout donner pour gagner. Comme tous les derbys, ce sera difficile et serré. Ça se jouera à un ou deux buts d’écart.
Slavisa : Sélestat est l’un des favoris pour la montée parce qu’il dispose des bons joueurs. Samedi, Mulhouse devra faire un match énorme et espérer que Sélestat ne soit pas à son maximum pour les surprendre.

Christian Weibel
Source L'Alsace

14 décembre 2010

« Et il nous restera quoi après notre carrière ? Les potes »

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     Ils ont débuté leur carrière professionnelle à Sélestat, ils se retrouvent aujourd’hui sous le maillot du Mulhouse Handball Sud Alsace. À cinq jours du grand derby de la Pro D2 (samedi 20 h à Sélestat) entre le leader et le 3 e, Victor Boillaud, Mehdi Ighirri et Sébastien Gallotte ont accepté d’évoquer avec franchise, mais aussi avec une bonne dose d’humour, ces retrouvailles au goût forcément particulier.

Marc Calogero pour L'Alsace: Pour commencer, dites-nous brièvement ce qui vous a poussés un jour à quitter Sélestat ?
Sébastien Gallotte : Ce n’est pas que je n’ai pas eu le choix, mais en gros ils m’ont fait comprendre qu’il fallait que je parte. C’est comme ça, c’est la vie de professionnel. C’est un mal pour un bien et je n’en veux à personne. Et ensuite Mulhouse m’a contacté. Je suis simplement content d’être là aujourd’hui et de jouer avec mes potes.
Mehdi Ighirri : Perso, il me restait un an de contrat mais Sélestat avait recruté un nouveau demi-centre (Baran) et j’avais l’occasion de partir soit à Mulhouse soit à Pontault. Finalement c’était Pontault… puis Mulhouse !
Victor Boillaud : Ben moi, j’ai connu la descente avec Sélestat et je pouvais continuer l’aventure en D1 avec Créteil et tenter de franchir un cap. Bilan : j’ai terminé avec une deuxième descente de suite.

MC: Que représente Sélestat à vos yeux ?
Seb G : C’est le club de nos débuts en D1, il nous a lancés dans le grand bain on va dire.
Mehdi I : Quand je suis arrivé de Rixheim, j’étais prévu pour la N2. Au bout de huit mois, on m’a fait goûter à la D1. J’y ai découvert des potes qui sont devenus des amis proches. Et je les retrouve maintenant à Mulhouse.
Victor B : C’est le club qui nous a donné notre chance alors qu’on était jeunes et qui nous a offert notre premier contrat pro. Et on est très reconnaissant sur ce point là.
Mehdi (il coupe) : Après, pour des raisons financières et autres, Sélestat n’a jamais été un grand club de D1 même si on a fait 6 es deux fois… (coupé).
Victor : Attends, c’était quand même une place importante du handball. Et on a toujours été bien traités.

MC : Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Sélestat ?

Les trois en chœur : Les potes !
Seb : Niveau handball, c’est la découverte de la D1. On était jeunes et on a joué Montpellier, on n’avait même pas 20 piges.
Mehdi : On a vécu une aventure humaine extraordinaire. On était sept de Strasbourg, on prenait le minibus pour aller à Sélestat. Le soir, on rentrait et on se retrouvait chez moi, chez Seb ou chez Victor et on mangeait tous ensemble. C’est ça qui avait déjà fait la force de Sélestat à l’époque…
Seb :(il coupe) : Et c’est ça qui fait la force de Mulhouse aujourd’hui.
Mehdi : moi j’en garde aussi le souvenir de mon premier match en D1. Je l’ai bien réussi, je fais 6/10 contre Ivry à 18 ans je ne pouvais pas espérer mieux.
Victor : Moi, mon premier match c’était à Créteil en plus (la tête dans les mains, les deux autres rigolent) .
Seb : Le hand ca va durer jusqu’à 30-35 ans. Et il restera quoi après notre carrière ? Ben les potes on les gardera pour la vie.
Victor : On s’était déjà tous retrouvé ici il y a trois ans en demi-finale de Coupe de France…
Seb : (il coupe) : Et on savait déjà qu’on allait tous se retrouver ici (rires).

Justement, comment vous êtes-vous tous retrouvés ici au MHSA et comment vous y sentez-vous ?
Seb : On s’est tous suivi en fait.
Mehdi : J’avais envie de rentrer à Mulhouse et me rapprocher de la famille. Mon père a eu l’idée de contacter des joueurs qui ont déjà joué ensemble…
Seb :(il coupe) : Victor et moi, on n’a pas de famille, on n’a pas de copine d’ici, on n’a rien nous !
Mehdi : C’est toujours un plaisir de rejouer avec ses potes.
Seb : A Mulhouse, il n’y a pas de « T’es jeune, tu te tais ». Ici tout le monde parle avec tout le monde, Il n’y a pas de clan. De David Schneider à Florent Piningre, tout le monde peut parler.
Victor : On a commencé jeunes à Sélestat, on avait tout à prouver. On nous a promis monts et merveilles. Maintenant, on a plus de recul par rapport au handball. On joue vraiment pour se faire plaisir. On a aussi pris du recul par rapport à tout ça… On a vieilli.

Quelles sont les différences entre les deux clubs ?
Seb : À Sélestat c’est très pro, à 100 %. Ils ont connu la D1, ils ont les structures.
Victor : Mais ne dis pas ça ! Sinon on va croire que, nous, on n’est pas des pros. Ils ont des ambitions affichées, des moyens, mais on est aussi très professionnels à Mulhouse.
Seb : Bien sûr. Mais entre nous, on ne ressent pas cette ambiance professionnelle, on est une bande de potes qui joue ensemble dans une structure pro. C’est une nuance importante. On n’a pas l’impression d’aller au boulot, on se retrouve entre amis quoi. Et c’est ça notre force.
Mehdi : À Pontault, ça m’est déjà arrivé de me dire : « J’ai pas envie d’y aller ». Ici non, jamais.
Seb :On se fait plaisir ensemble. Alors qu’ailleurs, c’était plus du pro-pro.
Victor : Ce que j’ai retrouvé à Mulhouse, c’est que j’attends le match toute la semaine. À Créteil, ça ne me convenait pas. C’était mon boulot, point.

Parlez-nous de ce match.
(Ils soufflent tous les trois)
Seb : On est vraiment obligés ? (rires)
Victor : Moi, je l’attends vraiment ce match de Sélestat et je vais me faire plaisir, sans aucune pression.
Seb : Quelle pression on a ? On ne joue pas la montée, nous.
Mehdi : Si on peut gagner là-bas, t’inquiètes pas on gagnera. On sait que ça va être blindé de monde, qu’il n’y aura pratiquement que des supporters de Sélestat. Eux, ils ont la montée comme objectif. Et si on gagne chez eux, ils seront mal car ils ne seront pas dans les deux premiers à la mi-saison. Nous, au pire, on reste 3 e.
Seb : Et même si on perd, et alors ? On n’aura pas loupé notre saison, loin de là. On est largement dans nos objectifs. Les gens seront peut-être déçus par rapport à cette « rivalité » Haut-Rhin — Bas-Rhin mais, sportivement, on sera dans les clous.
Victor : Ce sera une belle soirée pour le hand alsacien. Nous, on va faire quoi ? Jouer devant du monde, des gens qu’on a connus ou qu’on ne connaît pas et on va voir qui c’est le meilleur.

Sentez-vous une rivalité entre les deux clubs ?
Victor : Je ne sais pas si c’est comme à l’époque où il pouvait y avoir des rivalités malsaines, des bagarres. Mais l’enjeu est là, c’est évident.
Seb : Ça sera tendu c’est clair. Et bien sûr qu’on veut gagner et être bons.
Mehdi : Avec Pontault, c’était mon petit derby. Je voulais gagner. Et forcément, on va y penser. C’est notre ancien club, donc on aura quand même un peu de pression. On a envie de faire bonne impression. Les deux équipes sont en pleine confiance, mais ça va se jouer au handball.
Seb : Nous, on a plus à gagner qu’à perdre. Eux, l’inverse.
Mehdi : On aura plus de pression lors du cycle retour que sur ce match-là.
Victor : On veut surtout prendre du plaisir. Un match comme ça, dans cette situation-là, on va peut être en faire un seul dans notre carrière. Si on perd, ça ne va pas bouleverser notre vie.

Une victoire aurait-elle plus de saveur qu’une autre ?
Seb : Non, ça a plus de saveur pour les gens autour. Bien sûr qu’il y aurait un petit plus, mais ça reste 3 points.
Mehdi : Le seul objectif qu’on s’était fixé était de ne rien perdre à domicile. Bon, on a perdu contre Créteil, mais depuis on n’a plus rien perdu…
Victor : ( il coupe) : Ouais, mais il y avait de bons joueurs à Créteil (il éclate de rire).
Seb : (il coupe) : C’est vrai, il y avait Boillaud… Suite à ce match, le MHSA l’a recruté. Avant, on n’en voulait pas (rires).
Victor :Mais moi, je n’ai jamais perdu au Palais des sports au moins…
Seb : Et Mehdi n’a jamais perdu à Sélestat. Bon moi, j’ai déjà perdu à Sélestat… Souvent même, hein Victor ? On est carrément tombés en D2 il y a deux ans.

Quel serait le scénario idéal samedi soir ?
Mehdi : Match nul 26-26 avec une égalisation en fin de match de Seb, soit en contre-attaque soit sur penalty. Rien d’autre.
Seb : Moi je dis passe décisive de Mehdi et je jette la balle à Victor en kung-fu et il marque…
Victor (il coupe) :… de la tête, non de l’épaule.
Seb : On s’en fout du scénario, tant qu’on gagne !

Une victoire à Sélestat changerait-elle vos objectifs ?
Mehdi : Non. Mais il faut savoir qu’en général, quand tu as trois défaites à la mi-saison, tu as beaucoup de chances de monter. Là, on est encore trois à se tenir en un point mais il y a bien une équipe qui va lâcher.
Seb : Il ne faut pas que ce soit nous…
Mehdi : Si c’est nous, ça veut dire qu’on sera des charlots.
Seb : La D2 c'est compliqué, il faut tenir le plus longtemps possible.

Cela risque de beaucoup chambrer cette semaine.
Mehdi : Moi je vais brancher Freppel, je l’aime bien, il vient de Mulhouse.
Seb : C’est pour rigoler, ce n’est pas méchant.
Mehdi : On a vécu de belles années avec beaucoup de joueurs, on se connaît presque tous alors, forcément, on va un peu s’allumer.
Seb : Ça sera des trucs de potes, pour rigoler : « Attention à tes jambes, je vais te défoncer ». Mais ça sera dans l’esprit.
Mehdi : Jusqu’au match, parce que pendant 60 minutes, il n’y aura pas d’amis.

Que redoutez-vous le plus dans ce derby ?
Mehdi : Nous ! On n’a pas peur de Sélestat. Notre ennemi, c’est nous. Si on perd, c’est nous.
Seb : On est capables de prendre 10 buts comme de leur en mettre 10.

Ce genre de match convient le plus à qui ?
Seb : On s’en fout, le plus important, c’est l’équipe !
Mehdi : Ici, on n’a pas de star…
Seb : (il coupe) :… Si, Boillaud ! C’est la star des meufs (il éclate de rire).
Mehdi : Peu importe qui fait un bon match, le plus important c’est de se faire plaisir. Et si on peut gagner, on le fera. J’ai envie de dire que tout le monde va briller.
Seb : Si tu regardes tous nos matches, tu as toujours 3-4 joueurs bien et un qui explose. Et c’est à chaque fois un autre. Sauf Mehdi : t’as brillé quand toi déjà ?

Propos recueillis par Marc Calogero

Source L'Alsace

14 décembre 2010

ITW, boillaud, igghiry galotte

     Ils ont débuté leur carrière professionnelle à Sélestat, ils se retrouvent aujourd’hui sous le maillot du Mulhouse Handball Sud Alsace. À cinq jours du grand derby de la Pro D2 (samedi 20 h à Sélestat) entre le leader et le 3 e, Victor Boillaud, Mehdi Ighirri et Sébastien Gallotte ont accepté d’évoquer avec franchise, mais aussi avec une bonne dose d’humour, ces retrouvailles au goût forcément particulier.

 

Marc Calogero pour L'Alsace: Pour commencer, dites-nous brièvement ce qui vous a poussés un jour à quitter Sélestat ?
Sébastien Gallotte
: Ce n’est pas que je n’ai pas eu le choix, mais en gros ils m’ont fait comprendre qu’il fallait que je parte. C’est comme ça, c’est la vie de professionnel. C’est un mal pour un bien et je n’en veux à personne. Et ensuite Mulhouse m’a contacté. Je suis simplement content d’être là aujourd’hui et de jouer avec mes potes.
Mehdi Ighirri : Perso, il me restait un an de contrat mais Sélestat avait recruté un nouveau demi-centre (Baran) et j’avais l’occasion de partir soit à Mulhouse soit à Pontault. Finalement c’était Pontault… puis Mulhouse !
Victor Boillaud : Ben moi, j’ai connu la descente avec Sélestat et je pouvais continuer l’aventure en D1 avec Créteil et tenter de franchir un cap. Bilan : j’ai terminé avec une deuxième descente de suite.

MC: Que représente Sélestat à vos yeux ?
Seb G
: C’est le club de nos débuts en D1, il nous a lancés dans le grand bain on va dire.
Mehdi I : Quand je suis arrivé de Rixheim, j’étais prévu pour la N2. Au bout de huit mois, on m’a fait goûter à la D1. J’y ai découvert des potes qui sont devenus des amis proches. Et je les retrouve maintenant à Mulhouse.
Victor B : C’est le club qui nous a donné notre chance alors qu’on était jeunes et qui nous a offert notre premier contrat pro. Et on est très reconnaissant sur ce point là.
Mehdi (il coupe) : Après, pour des raisons financières et autres, Sélestat n’a jamais été un grand club de D1 même si on a fait 6 es deux fois… (coupé).
Victor : Attends, c’était quand même une place importante du handball. Et on a toujours été bien traités.

 

MC : Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Sélestat ?

Les trois en chœur : Les potes !
Seb : Niveau handball, c’est la découverte de la D1. On était jeunes et on a joué Montpellier, on n’avait même pas 20 piges.
Mehdi : On a vécu une aventure humaine extraordinaire. On était sept de Strasbourg, on prenait le minibus pour aller à Sélestat. Le soir, on rentrait et on se retrouvait chez moi, chez Seb ou chez Victor et on mangeait tous ensemble. C’est ça qui avait déjà fait la force de Sélestat à l’époque…
Seb :(il coupe) : Et c’est ça qui fait la force de Mulhouse aujourd’hui.
Mehdi : moi j’en garde aussi le souvenir de mon premier match en D1. Je l’ai bien réussi, je fais 6/10 contre Ivry à 18 ans je ne pouvais pas espérer mieux.
Victor : Moi, mon premier match c’était à Créteil en plus (la tête dans les mains, les deux autres rigolent) .
Seb : Le hand ca va durer jusqu’à 30-35 ans. Et il restera quoi après notre carrière ? Ben les potes on les gardera pour la vie.
Victor : On s’était déjà tous retrouvé ici il y a trois ans en demi-finale de Coupe de France…
Seb : (il coupe) : Et on savait déjà qu’on allait tous se retrouver ici (rires).

Justement, comment vous êtes-vous tous retrouvés ici au MHSA et comment vous y sentez-vous ?

Seb : On s’est tous suivi en fait.

MI : J’avais envie de rentrer à Mulhouse et me rapprocher de la famille. Mon père a eu l’idée de contacter des joueurs qui ont déjà joué ensemble…

Seb :(il coupe) : Victor et moi, on n’a pas de famille, on n’a pas de copine d’ici, on n’a rien nous !

MI : C’est toujours un plaisir de rejouer avec ses potes.

Seb : A Mulhouse, il n’y a pas de « T’es jeune, tu te tais ». Ici tout le monde parle avec tout le monde, Il n’y a pas de clan. De David Schneider à Florent Piningre, tout le monde peut parler.

VB : On a commencé jeunes à Sélestat, on avait tout à prouver. On nous a promis monts et merveilles. Maintenant, on a plus de recul par rapport au handball. On joue vraiment pour se faire plaisir. On a aussi pris du recul par rapport à tout ça… On a vieilli.

Quelles sont les différences entre les deux clubs ?

Seb : À Sélestat c’est très pro, à 100 %. Ils ont connu la D1, ils ont les structures.

VB : Mais ne dis pas ça ! Sinon on va croire que, nous, on n’est pas des pros. Ils ont des ambitions affichées, des moyens, mais on est aussi très professionnels à Mulhouse.

Seb : Bien sûr. Mais entre nous, on ne ressent pas cette ambiance professionnelle, on est une bande de potes qui joue ensemble dans une structure pro. C’est une nuance importante. On n’a pas l’impression d’aller au boulot, on se retrouve entre amis quoi. Et c’est ça notre force.

MI : À Pontault, ça m’est déjà arrivé de me dire : « J’ai pas envie d’y aller ». Ici non, jamais.

Seb :On se fait plaisir ensemble. Alors qu’ailleurs, c’était plus du pro-pro.

VB : Ce que j’ai retrouvé à Mulhouse, c’est que j’attends le match toute la semaine. À Créteil, ça ne me convenait pas. C’était mon boulot, point.

 

Parlez-nous de ce match.

(Ils soufflent tous les trois)

Seb : On est vraiment obligés ? (rires)

VB : Moi, je l’attends vraiment ce match de Sélestat et je vais me faire plaisir, sans aucune pression.

Seb : Quelle pression on a ? On ne joue pas la montée, nous.

MI : Si on peut gagner là-bas, t’inquiètes pas on gagnera. On sait que ça va être blindé de monde, qu’il n’y aura pratiquement que des supporters de Sélestat. Eux, ils ont la montée comme objectif. Et si on gagne chez eux, ils seront mal car ils ne seront pas dans les deux premiers à la mi-saison. Nous, au pire, on reste 3 e.

Seb : Et même si on perd, et alors ? On n’aura pas loupé notre saison, loin de là. On est largement dans nos objectifs. Les gens seront peut-être déçus par rapport à cette « rivalité » Haut-Rhin — Bas-Rhin mais, sportivement, on sera dans les clous.

VB : Ce sera une belle soirée pour le hand alsacien. Nous, on va faire quoi ? Jouer devant du monde, des gens qu’on a connus ou qu’on ne connaît pas et on va voir qui c’est le meilleur.

Sentez-vous une rivalité entre les deux clubs ?

VB : Je ne sais pas si c’est comme à l’époque où il pouvait y avoir des rivalités malsaines, des bagarres. Mais l’enjeu est là, c’est évident.

Seb : Ça sera tendu c’est clair. Et bien sûr qu’on veut gagner et être bons.

MI : Avec Pontault, c’était mon petit derby. Je voulais gagner. Et forcément, on va y penser. C’est notre ancien club, donc on aura quand même un peu de pression. On a envie de faire bonne impression. Les deux équipes sont en pleine confiance, mais ça va se jouer au handball.

Seb : Nous, on a plus à gagner qu’à perdre. Eux, l’inverse.

MI : On aura plus de pression lors du cycle retour que sur ce match-là.

VB : On veut surtout prendre du plaisir. Un match comme ça, dans cette situation-là, on va peut être en faire un seul dans notre carrière. Si on perd, ça ne va pas bouleverser notre vie.

Une victoire aurait-elle plus de saveur qu’une autre ?

Seb : Non, ça a plus de saveur pour les gens autour. Bien sûr qu’il y aurait un petit plus, mais ça reste 3 points.

MI : Le seul objectif qu’on s’était fixé était de ne rien perdre à domicile. Bon, on a perdu contre Créteil, mais depuis on n’a plus rien perdu…

VB ( il coupe) : Ouais, mais il y avait de bons joueurs à Créteil (il éclate de rire).

Seb : (il coupe) : C’est vrai, il y avait Boillaud… Suite à ce match, le MHSA l’a recruté. Avant, on n’en voulait pas (rires).

VB : Mais moi, je n’ai jamais perdu au Palais des sports au moins…

Seb : Et Mehdi n’a jamais perdu à Sélestat. Bon moi, j’ai déjà perdu à Sélestat… Souvent même, hein Victor ? On est carrément tombés en D2 il y a deux ans.

Quel serait le scénario idéal samedi soir ?

MI : Match nul 26-26 avec une égalisation en fin de match de Seb, soit en contre-attaque soit sur penalty. Rien d’autre.

Seb : Moi je dis passe décisive de Mehdi et je jette la balle à Victor en kung-fu et il marque…

VB (il coupe) :… de la tête, non de l’épaule.

Seb : On s’en fout du scénario, tant qu’on gagne !

Une victoire à Sélestat changerait-elle vos objectifs ?

MI : Non. Mais il faut savoir qu’en général, quand tu as trois défaites à la mi-saison, tu as beaucoup de chances de monter. Là, on est encore trois à se tenir en un point mais il y a bien une équipe qui va lâcher.

Seb : Il ne faut pas que ce soit nous…

MI : Si c’est nous, ça veut dire qu’on sera des charlots.

Seb : La D2 c'est compliqué, il faut tenir le plus longtemps possible.

Cela risque de beaucoup chambrer cette semaine.

MI : Moi je vais brancher Freppel, je l’aime bien, il vient de Mulhouse.

Seb : C’est pour rigoler, ce n’est pas méchant.

MI : On a vécu de belles années avec beaucoup de joueurs, on se connaît presque tous alors, forcément, on va un peu s’allumer.

Seb : Ça sera des trucs de potes, pour rigoler : « Attention à tes jambes, je vais te défoncer ». Mais ça sera dans l’esprit.

MI : Jusqu’au match, parce que pendant 60 minutes, il n’y aura pas d’amis.

 

Que redoutez-vous le plus dans ce derby ?

MI : Nous ! On n’a pas peur de Sélestat. Notre ennemi, c’est nous. Si on perd, c’est nous.

Seb : On est capables de prendre 10 buts comme de leur en mettre 10.

Ce genre de match convient le plus à qui ?
Seb : On s’en fout, le plus important, c’est l’équipe !

MI : Ici, on n’a pas de star…

Seb : (il coupe) :… Si, Boillaud ! C’est la star des meufs (il éclate de rire).

MI : Peu importe qui fait un bon match, le plus important c’est de se faire plaisir. Et si on peut gagner, on le fera. J’ai envie de dire que tout le monde va briller.

Seb : Si tu regardes tous nos matches, tu as toujours 3-4 joueurs bien et un qui explose. Et c’est à chaque fois un autre. Sauf Mehdi : t’as brillé quand toi déjà ?

Propos recueillis par Marc Calogero

24 novembre 2010

Des nouvelles de nos anciens violets : Victor Boillaud

           Victor Boillaud a disputé vendredi contre Vernon son premier match sous ses nouvelles couleurs mulhousiennes. Le nouvel arrière du Mulhouse Handball Sud Alsace se sent déjà bien aux côtés de ses partenaires.

Victor Boillaud a disputé vendredi soir son premier match avec le MHSA. Archives JFF

Victor, vous avez dû apprécier votre retour sur les parquets après deux mois sans jouer ?

     « Oh oui. Je fais du handball pour jouer des matches. Au départ, j’étais venu pour ma reconversion professionnelle, j’attendais un petit plus avec le sport. J’ai accueilli ma qualification avec un grand plaisir car je savais qu’il y avait pas mal d’incertitudes. Mais aujourd’hui, je suis vraiment très content de pouvoir rejouer. »

Comment vous sentez-vous dans votre nouvelle équipe ?

     « Vraiment très bien. J’ai été accueilli chaleureusement par tout le groupe. Même si tout s’était bien passé à Créteil, j’ai découvert un super état d’esprit à Mulhouse. Et j’ai retrouvé des amis comme Seb (Gallotte) que je connais depuis les sports-études à Dijon quand j’avais 13 ans ou Mehdi (Ighirri) avec qui j’ai commencé à Sélestat à 16 ans. »

Vous aviez fait un très bon match contre le MHSA avec Créteil et vous êtes maintenant Mulhousien. N’est-ce pas difficile de se situer dans le groupe ?

« Avec Créteil, j’avais juste fait mon boulot en attaquant le MHSA comme un adversaire. Aujourd’hui, ce sont mes partenaires mais je manque de repères et d’automatismes. C’est pourquoi je n’ai pas trop tenté de choses contre Vernon. Il ne fallait pas faire n’importe quoi non plus. Au niveau du rythme, il n’y a pas de problème puisque je n’ai jamais arrêté l’entraînement. »

Et la suite du championnat ?

« On va tout faire pour continuer sur notre lancée. C’est vraiment agréable de jouer dans cette équipe. Car même si on fait des erreurs, on arrive quand même à s’imposer au final. C’est un vrai plaisir d’être ici. »

Recueilli par Marc Calogero
Source L'Alsace

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