Le duel des deux relégués de D1 a tourné à l’avantage de Sélestat (25-21). Contre Istres hier, les Violets ont une nouvelle fois bâti leur succès, le troisième consécutif, sur une défense de fer. Et semblent définitivement lancés vers les hauteurs.
La défense sélestadienne, la meilleure du championnat, passait un nouveau test hier. En face, c’était l’attaque istréenne, la plus prolifique de la Pro D2. L’examen a été réussi avec mention par les coéquipiers de Frédéric Beauregard.
« Une victoire très importante »
Quand les Provençaux marquaient 30 buts par match avant cette 8e journée, ils ont été limités à 21 unités hier. Pour l’attaque, il faudra repasser. On y reviendra. Mais on n’oublie pas que c’est la défense qui fait gagner des titres, et, dans le cas de Sélestat, contribue le plus aux montées. Lire la suite iciIl aurait été franchement injuste que Sélestat ne ressorte pas vainqueur de ce duel entre anciens de D1. Parce que les joueurs de Christian Gaudin ont le plus souvent fait la course en tête, parce qu’ils ont très souvent privé leurs adversaires de solutions.« Le coach avait mis l’accent sur la défense, souligne Yanis Lenne, l’arrière-ailier sélestadien. On venait de réaliser deux belles prestations dans ce domaine. On est resté sur les mêmes bases. »
C’est indéniable, l’arrière-garde violette est devenue une muraille. Et quand elle est dépassée, ça arrive, ses gardiens brillent. Le duo Meyer-Sargenton vient de livrer une troisième sortie à plus de 20 arrêts. Le bilan ? Trois victoires, évidemment.
Tant que Sélestat maintiendra ce niveau de performance défensivement, on voit mal comment ses adversaires pourront le faire chuter. Mais pour que l’ensemble soit encore plus clinquant, il faudrait que l’attaque soit au diapason, ce qui est encore loin d’être le cas.
« C’était un peu mieux », estime Yanis Lenne, le seul à ne pas avoir été mis en échec hier par les gardiens provençaux.
Les coéquipiers de Meyer ont rapidement pris les devants (5-3, 10e ), faisant régulièrement dérailler l’attaque istréenne. Sans parvenir toutefois à creuser un écart conséquent (8-6, 18e ).
Ruiz échouait sur contre-attaque et Valentin en profitait pour donner trois longueurs d’avance aux Violets (10-7, 22e ).
Un moment de flottement plus tard et tout était à refaire (10-10, 27e ). Mais les Alsaciens finissaient plus fort ce premier acte, surtout les soixante dernières secondes, qui voyaient les deux gauchers, Joli et Lenne, replacer Sélestat devant (12-12 à la 29e , 14-12 à la pause). Lire la suite ici Le début de la seconde période faisait naître quelques craintes. Parce que Bauer mettait en échec les tireurs violets. Et parce que Istres passait un 3-0 pour prendre les commandes (14-15 à la 36e puis 16-17 à la 40e ). Mais ce Sélestat-là ne doute pas.Il ne fallait ainsi pas longtemps pour que Beauregard, enfin tranchant, ne remette les siens dans le bon sens (18-18, 42e ).
La défense sélestadienne allait redonner sa pleine mesure, Sargenton allait signer une nouvelle entrée remarquée dans le but.
De la 43e à la 57e , Istres n’allait marquer que deux petits buts. Et si les joueurs de Christian Gaudin gaspillaient eux aussi parfois, ils étaient toujours plus efficaces que leurs adversaires (23-20, 57e ).
Le rapproché provençal, consécutif à une supériorité numérique (23-21, 58e ), ne changeait rien (25-21 au final). Et Sélestat décrochait son cinquième succès, significatif face à l’un des prétendants les plus sérieux pour la montée en D1.
« On savait que Istres, sur le papier, est l’équipe la plus complète du championnat, indique Yanis Lenne. C’est une victoire très importante. »
Car elle permet aux Violets de remonter à la 6e place, tout près du fameux Top 5 synonyme de play-offs. En continuant ainsi, ils l’intégreront très bientôt.
Bref, si Sélestat peut mieux faire, notamment en attaque, il gagne. Et c’est bien là le plus important…
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